Lonzo Ball porte un toast à ses haters : 29 points, 11 rebonds, 9 passes et victoire des Lakers à Phoenix

Le 21 oct. 2017 à 07:54 par Bastien Fontanieu

Lonzo Ball

Pour son deuxième match chez les Lakers, Lonzo Ball a montré qu’il pouvait rapidement apprendre de ses erreurs. Plus agressif, plus confiant, moins dans l’hésitation, le phénomène a montré a version qui a fait de lui le 2ème choix de la dernière Draft.

Et si on levait un toast ? Allez, même au petit matin, ça fait du bien. Un verre, pour les quelques âmes qui enterraient le meneur de Los Angeles après son tout premier match en carrière. Car oui, on en a vu, des perles de conclusions hâtives. Rien de plus logique, puisqu’il s’agit d’un classique annuel, sauf que Lonzo voulait fermer des bouches cette nuit. En session torture face à Patrick Beverley, le garçon avait pris une bonne claque de la réalité et s’était remis en question. Match en back-to-back, à Phoenix, discussions avec ses proches, histoire de rallumer la flamme et rendre agressif le bonhomme. Face à des Suns qui jouaient encore à domicile et devaient se reprendre eux aussi après un sale premier match, Ball savait que les espaces seraient présents pour lui. Eric Bledsoe ou pas, on parle de la défense d’Earl Watson, ce qui est plus ou moins équivalent à une feuille de sopalin pour stopper un camion-citerne. Au lieu de chercher à “trop” bien faire, Lonzo a plutôt activé le mode agressif, acceptant avec joie les spots ouverts. Défense ouverte derrière chaque écran ? On va gentiment arroser à distance (4/9 du parking). Pression un peu serré en tête de raquette ? On va subtilement pénétrer pour la donner à un copain ou finir avec précision, des deux mains. Que faire lorsqu’un shoot est envoyé en l’air ? On va se préparer à boxer au rebond, histoire de participer à la moisson des Lakers mais aussi obtenir des points aisés. Quelle que soit la technique utilisée, Ball montra un autre visage, bien moins hésitant, et c’est tout ce que la nation de la franchise aux 16 titres voulait voir.

Au-delà des chiffres qui sont impressionnants (29 points, 11 rebonds, 9 passes, 12/27 au tir, 4/9 de loin, 4 balles perdues), c’est surtout dans les petits détails que le fils de LaVar a provoqué un sourire sur de nombreux visages. On en voit déjà nous dire qu’il s’agissait des Suns en face : très bien, n’empêche qu’on était sur du back-to-back avec forte pression sur les épaules, et les souvenirs encore flippants d’un Pat Beverley littéralement dans le slip du jeune joueur. Cette capacité à pouvoir passer à l’action suivante, le match suivant, ou la question suivante est séduisante chez Lonzo, il vient de le montrer à Phoenix hier soir. Les montagnes russes ? Il faut forcément s’y attendre avec un rookie. Mais ce qu’on veut voir, c’est quel type de plafond poser sur un joueur, observer quelle genre de soirée il peut proposer quand il est focus. Et là, pour le coup, on parlait clairement d’un compétiteur qui devait se reprendre. Montrer un peu d’âme, d’énervement, de solidité, et de leadership quitte à mettre la cerise sur le gâteau. Car les points précieux dans le money-time, c’est bien LB qui en a planté la majorité, à coup de drive et de tentative intéressante. Cette performance ne veut en rien dire qu’il faudra s’attendre à ces bases par la suite, très loin de là. Le processus d’adaptation sera long, les Suns ont tendu la joue et Lonzo a saisi sa chance en les giflant avec du talc sur la main. Maintenant, il faudra apprendre les autres spécificités de la vie de meneur-star en NBA. La pression du lendemain, de devoir confirmer, de ne pas prendre trop la grosse tête et toujours viser plus haut. Bonne nouvelle pour les Lakers, quand on voit la sérénité du gamin et son envie de bien faire, on ne peut que compter les heures avant son prochain match. En tout cas, après le massacre de jeudi soir, on peut rester sur le bandwagon avec grand plaisir.

En voilà une, de performance, qu’elle est belle. Dans la victoire, avec la manière, en back-to-back, compte-tenu des erreurs de la veille. Lonzo Ball a encore beaucoup de chemin, mais il montre déjà une belle capacité à rebondir du jour au lendemain. Si cela peut fermer quelques bouches au passage, on ne dira pas non.

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