Nikola Jokic a fait la totale aux Pacers : 30 points, 17 rebonds et 5 passes fabuleuses, basket amour !

Le 25 mars 2017 à 05:45 par Bastien Fontanieu

Nikola Jokic

Déterminé à vouloir garder sa huitième place et se déplaçant chez des Pacers motivés à la base, Nikola Jokic n’a pas tourné 36 ans autour du pot : le pivot des Nuggets a été infernal dans l’Indiana.

Oui, on est obligé de souligner à la base, car pour la ne-sait-on-combientième-fois cette saison, les hommes de Nate McMillan ont offert deux visages totalement différents pendant la rencontre. Il y avait les Pacers actifs en défense et engagés en attaque, notamment sous les agressions de Paul George et Jeff Teague. Il y avait aussi les Pacers blasés et insupportables, notamment en laissant Denver prendre près de 20 points d’avance alors que la bande à Thaddeus Young voulait se reprendre à la maison. Mais non, rien à faire, Indiana a encore balancé entre le prometteur et le cheum, nous offrant une fin de match à moitié haletante. C’était ce dernier run, celui du désespoir, qui nous maintenait encore devant l’écran. Quelques bombinettes de George et deux stops défensifs, histoire de réveiller un Bankers Life Fieldhouse assez calme. Le problème, c’est qu’en face il y avait un espèce de monstre serbe assez flippant. Une montagne avec la dégaine d’un skinhead, le sourire d’un enfant entendant le marchand de glace arriver, et des mains aussi douces que celles observées dans les pubs Nivea. Oui, Niko Jokic n’avait pas le temps.

Que dire de ce trois-points en mode gros climatiseur, histoire de définitivement enterrer les espoirs des Pacers ? Que dire de ses deux derniers points façon Marc Gasol, poussant à peine la gonfle avec ses mimines pour assurer le finish ? Que dire, surtout, de ces caviars fabuleusement distribués pour ses extérieurs coupant vers la raquette ? On avait déjà vu Jokic nous lâcher des passes uniques cette saison, mais hier soir c’est comme si la défense d’Indiana lui ouvrait tous les espaces possibles pour se régaler. Une pépite pour Danilo Gallinari, une pour Will Barton : disons qu’à seulement 22 ans le Serbe avait clairement l’air d’être le meilleur joueur sur le terrain, et Myles Turner ne pouvait pas faire grand chose en face avec ses potes. Pas mal bousculé ces derniers temps par les intérieurs adverses, le pivot des Pacers devait assister contre son gré à un spectacle de distribution et de jeu sous-contrôle, alors que les Nuggets jouaient sous la pression d’un 8ème spot à conserver. Trente centimètres de détente sèche, deux-cent kilomètres de cerveaux-basket, Jokic n’a pas laissé une seule chance aux hôtes et est reparti peinard à la maison, avec la win sous le bras et ce même sourire sur le visage.

Quelques 30 points, 17 rebonds et 5 passes, à 12/18 au tir, 1/2 à distance mais le tir le plus important du match, 5/5 aux lancers et un fait majeur : personne n’avait aligné ces chiffres dans l’histoire des Nuggets. Pas mal, pour un des joueurs les moins bien payés de toute la Ligue…

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