Russell Westbrook repousse les limites : un triple-double à 100% au tir, le seul de l’histoire !

Le 23 mars 2017 à 05:18 par Bastien Fontanieu

Source image : Twitter - @SportsLeakers

C’est qu’à force d’enchaîner les triple-doubles, on finit par se lasser. En quête d’originalité, Russell Westbrook a mené les siens vers la victoire hier soir face aux Sixers (122-97)… sans louper le moindre tir.

On pourra le dire tout au long de l’été, avec un poil de nostalgie et énormément d’admiration. Lorsque la saison du Thunder sera terminée et l’épique campagne du Brodie sera bouclée, on se penchera sur ces huit derniers mois de folie en se demandant ce qu’il y avait de plus marquant. La série de triple-doubles qui atteignait presque la dizaine de rencontres ? Les matchs en 40-10-10 voire en 50-10-10 ? La sortie du All-Star Break en folie ? Ou bien les paniers clutch qui permettaient à OKC de rester dans le Top 8 de sa conférence ? Chacun y trouvera son petit bonheur, sa petite perle, un match vécu en direct ou en différé mais qui laissait une sensation d’admiration pour la bête. Hier soir, lors de la visite des Sixers à la Chesapeake Arena du phénomène, c’est une nouvelle pépite qui a été ajoutée au dossier 2016-17 de Russell Westbrook, comme s’il n’avait pas déjà l’épaisseur de Glen Davis en sortie de Thanksgiving. Certes, l’adversaire n’était pas de taille et le temps de jeu du bonhomme assez faible. Certes, Enes Kanter et Nick Collison faisaient davantage sourire les fans du coin grâce à leurs performances du soir. Mais au final, il restait tout de même le numéro 0, et sa ligne surréaliste.

28 minutes, 18 points, 11 rebonds, 14 passes, 6/6 au tir, 6/6 aux lancers francs et 2 contres.

Les 5 balles perdues ? Une habitude, due au nombre effarant de possessions gérées par le meneur et le style de jeu tout en agressivité qu’il apporte au quotidien. Mais pour le reste, que dire de plus si ce n’est que l’histoire était encore une fois écrite. Pas réécrite, écrite : personne n’avait effectué de triple-double en ne loupant aucun lancer ni le moindre tir. Une façon de tirer la langue aussi à ses détracteurs, lui qui possède souvent cette étiquette de glouton capable de prendre des valises de shoots pour arracher la gagne ? Maybe. Un job peu estimable vu qu’il s’agissait de Philadelphie en face, comme on a pu tristement le lire sur les réseaux sociaux ? Maybe. Mais comme l’intéressé le soulignait involontairement en sortie de victoire, lorsque la journaliste télévisée locale l’informait de ce nouveau record, Russell en avait plutôt rien à foutre. Un gros ah, intéressant avec une tête bien forcée, comme pour dresser un majeur également aux médias qui ne cessent de lui poser des questions sur ses oeuvres individuelles, plutôt que l’impact de ces dernières sur les résultats collectifs. Un match comme un autre, un triple-double historique comme un autre, le 35ème de l’année pour celui que de nombreux fans clament déjà comme étant le futur MVP de la saison.

Et avec 11 matchs à jouer, ce sont 6 triple-doubles que Westbrook tentera de valider afin de regarder Oscar Robertson droit dans les yeux. Volontairement, involontairement, chacun son avis mais une chose est sûre : James Harden aura de la concurrence jusqu’à la dernière seconde de la saison régulière.

Couverture