Kawhi Leonard assassine les Wizards au finish : fallait bien ça pour gagner à la maison…!

Le 03 déc. 2016 à 07:57 par Bastien Fontanieu

Kawhi Leonard
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Pour s’imposer devant leur public et sortir du AT&T Center avec le sourire, les Spurs ont dû ramper jusqu’au buzzer ce vendredi : victoire contre Washington, notamment grâce à un Kawhi assez Kawow.

C’est un sujet qui était central depuis le début de saison à San Antonio. Exceptionnels en déplacement, les hommes de Gregg Popovich ne montraient cependant pas leur meilleur visage à domicile, alors que depuis deux décennies un déplacement dans cette partie du Texas était synonyme de torture. Un départ emblématique cet été, d’un certain numéro 21, qui se ressentait dans la confiance des noirs et blancs au moment d’entrer sur le parquet, et qui permettait à certains visiteurs de s’imposer, on s’impatientait plus que jamais chez les autochtones. Pour une victoire un peu fun, un peu arrachée, un peu nasty comme dirait l’autre, histoire d’aller au parking en dansant sur la pointe des pieds, plutôt que de garder les deux mains dans les poches, tête baissée. Dernière équipe qui était venue au AT&T ? Le Magic d’Evan Fournier, reparti vainqueur de sa rencontre. Hier soir, les Spurs devaient donc gérer les Wizards sans trembler, ce qui… ne fût pas le cas puisque pendant la majeure partie du duel, les hommes de Scott Brooks avaient le volant entre leurs mains. Une première mi-temps ultra-offensive et notamment autorisée par le boulot de Bradley Beal rendait la soirée tendue pour les fans, et on se demandait si les Spurs n’allaient pas nous en lâcher un de plus devant leur public adoré. Ce face à quoi, les cadres décidèrent de changer la donne.

Et cela commençait grâce à un LaMarcus Aldridge tout en sérénité au poste, donnant des cauchemars à Markieff Morris qui avait l’impression de défendre sur Yao. Entre l’intérieur aux mains de velours et le poignet locked and loaded de Patty Mills, la remontée des Spurs prenait forme et David Lee ajoutait son énergie au boulot de groupe pour définitivement prendre l’avantage. San Antonio a le lead, maintenant il faut tenir. Et dans ce genre de situation, pas facile de demander aux papys de tenir les extérieurs de Washington sur pick and roll, John Boule et Bradley Bile punissant Pau Gasol en consorts sur la plupart des situations offensives. Un ping-pong infernal qui devait forcément se terminer sur un tir de la dernière chance, Danny Green donnant d’abord l’avance aux siens grâce à une bombe particulièrement clutch, avant de voir Wall égaliser sur une pénétration tout en contrôle. Balle Spurs, égalité, temps-mort Popovich, ça sent la gonfle pour Kawhi Leonard. Bingo : Manu Ginobili patiente pour que le All-Star sorte des écrans de ses coéquipiers, le bonhomme reçoit la balle en tête de raquette et se fout de l’horloge car la jauge est verte, élévation droit comme un i, poignet tenu en l’air, tchaf. Deux petits points d’avance pour les hôtes, cependant il faut un dernier stop derrière car Leonard a préféré privilégier le score plutôt que le chrono. Un rempart texan qui tiendra enfin après une première période affreuse, un public qui exulte en voyant le tir de la prolongation ricocher sur l’arceau, ball game !

Ce fût dur, ce fût même un peu volé vue la gueule de la rencontre, mais les fans des Spurs se rassembleront volontiers pour affirmer qu’ils s’en tapent : avec les galères de leur équipe à la maison cette équipe, n’importe quelle victoire était à prendre hier soir. Merci Kawhi !

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