Jimmy Butler était fâché hier soir : 37 points sur les Wizards, le patron a trouvé son rythme

Le 13 nov. 2016 à 06:42 par Bastien Fontanieu

Jimmy Butler
Source image : NBA League Pass

Après un préchauffage intéressant à Miami ce jeudi, l’ailier des Bulls a continué sur sa bonne lancée en marchant sur Washington hier soir : décidément, c’est la crise à Washington (106-95).

Une semaine éprouvante pour Jimmy, mais qui ne peut que donner espoir aux fans de Chicago. Car en quelques jours, Butler a rappelé à tout le monde qui était le patron de la franchise, aussi bien dans la création que dans l’identité des Bulls. Pourtant, d’un pur point de vue médiatique, c’est Wade qui tirait forcément la couverture ces derniers jours, avec un retour attendu par toute une planète basket en Floride. Mais numériquement et dans la production ? Flash n’était pas aussi saignant que prévu, surtout en comparaison avec son sidekick. Le mercredi à Atlanta, Buckets plantait 39 points dans une malheureuse défaite, mais qui ne devait pas le démoraliser. Car le lendemain, il fallait aller à Miami et retrousser les manches, pendant que Wade recevait ses fleurs. Et résultat des courses ? Dans un money-time qui ne voyait pas la légende du Heat la mettre à l’envers à son ancien public, c’est Jimmy qui prenait les choses en main. C’est l’équipe de Butler, nous rappelait Dwyane depuis des semaines, un slogan répété et encore répété par l’ancien, conscient que le dernier mot revenait au numéro 21. Victoire en poche grâce au sang froid de son ailier dans un endroit hostile, Chicago retournait à la maison avec le sourire. Et en accueillant les Wizards ce weekend, il fallait cimenter cette phrase en offrant une nouvelle performance exemplaire, cette fois devant ses fans du United Center.

Ce qui fût le cas, grâce à une ligne qui n’a pas été produite par un membre des Bulls depuis un certain… Scottie Pippen, il y a plus de 20 ans : 37 points, 8 rebonds, 9 passes et 3 interceptions, tout en ajoutant un impeccable 14/14 aux lancers, Buckets était tout simplement en mode… Buckets. Ce qu’il y avait surtout d’intéressant dans cette partie, et qui représentera un sample à surveiller lors des prochaines rencontres de Chicago, c’est qu’on a retrouvé le Jimmy installé en créateur balle en main, comme l’an passé lorsqu’il avait atteint le stade supérieur. Malheureusement incompatible avec le jeu d’un Rajon Rondo qui est tout sauf un espaceur de terrain (0/6 au tir en 26 minutes), Butler se retrouvait aux côtés de copains bien plus adaptés à son style préféré : Isaiah Canaan dans un corner, Nikola Mirotic dans l’autre, Lopez pour faire les poubelles et Wade en bras-droit, typiquement le lineup qui plaît à l’ailier des Bulls, car c’est dans ce poste de point-forward qu’il a montré de vrais progrès ces derniers mois. Et forcément, pour une équipe de Washington qui ne pouvait ni compter sur Bradley Beal, ni sur John Wall, c’est Otto Porter et Kelly Oubre qui avaient droit à leur cours particulier, dans l’enceinte d’un All-Star déterminé. Fautes grattées, runs stoppés, distribution une fois et grosse défense une autre, c’est ce Butler que les Bulls ont prolongé il y a un an et qui devra guider les siens vers le Top 8. Car avec tout le respect qu’on a pour Wade et Rondo, et quand on suit leurs derniers propos, c’est bien Jimmy qui doit diriger cette équipe, du début à la fin.

Une victoire rassurante pour les Bulls, car celle-ci est à domicile et confirme la fessée donnée à Orlando en début de semaine. Depuis quelques jours, Jimmy Butler a activé le switch, ce qui devrait faire peur à de nombreuses équipes. On demande encore plus de performances similaires, Chicago en aura bien besoin.

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