Jimmy Butler claque 42 points sur les Raptors : après Cleveland, c’est Toronto qui mange du Buckets !

Le 08 janv. 2017 à 06:36 par Bastien Fontanieu

Jimmy Butler

Venir au United Center en ce moment, une mission assez périlleuse quand on voit les cartons enchaînés par Jimmy Butler devant son public : nouveau victoire des Bulls (123-118), 42 points pour le pitbull !

Il faudra peut-être penser à effectuer des tests sur le numéro 21, quand on voit à quel point le scoring semble aisé pour lui. Maladroit à Cleveland, mais décisif dans ce dernier quart qui permettait à son équipe de l’emporter, Jimmy rentrait au bercail pour y recevoir des Raptors déterminés. Il faut dire qu’à l’Est, même si Cleveland trottine en tête, le reste de la conférence se dessine jour après jour et chacun essaye de s’imposer dans la discussion générale. DeMar DeRozan, par exemple, était le premier à vouloir taper du poing sur la table hier soir, bien aidé par un Kyle Lowry au four et au moulin. Avec un duo agressif et une défense solide, les Raptors se permettaient de prendre 19 points d’avance dans le troisième quart, ce qui devait mener une équipe comme celle de Toronto vers la victoire. Leur expérience, leur soif de succès à l’extérieur après un roadtrip compliqué, les hommes de Dwane Casey mettaient le maximum de chances de leur côté et on commençait secrètement à checker les horaires des transports de Chicago dans les gradins du United Center. Seul problème ? Comme certains ont pu le voir et surtout le subir dernièrement, croire qu’un match est terminé lorsqu’on a Jimmy Butler en face est une grave erreur à ne surtout pas commettre. Et les Raptors, ding dong, l’ont faite en subissant un véritable déluge sur le reste de la partie.

Si ce n’était que du scoring, on pourrait se pencher uniquement sur la répartition de ses points, sa façon de scorer et ce qui fait qu’il arrive à gratter autant de lancers (18/20 hier soir). Mais là où Jimmy Butler excelle sur ces derniers jours de compétition, c’est dans son leadership total, des deux côtés du terrain, et dans tous les différents aspects du jeu. Une balle qui traîne, et il se jettera pour la sauver. Un tir qui ricoche sur l’arceau, et il ira volontiers au rebond pour sauver son équipe. Ce samedi, dans un dernier quart puis une prolongation que les Bulls ont failli ne pas avoir, le numéro 21 avait ses mains sur toutes les bonnes actions qui permettaient au public de Chicago de croire à un invraisemblable comeback. C’était une passe pour Mirotic dans le corner sur un rebond offensif, pour un gros trois points. C’était un caviar pour Dwyane Wade, coupant en pleine raquette canadienne, pour un dunk dévastateur. C’était un pull-up à mi-distance, un contact provoqué pour des lancers, un énormissime trois points devant le banc des Raptors, afin de saisir la victoire à deux mains. Dans un registre qu’on lierait presque à du football américain, Jimmy Butler a forcé sa voie en marchant sur Toronto, avec un jeu toujours aussi physique, intense et rugueux. De la finesse, certes, dans sa lecture de jeu comme dans ses tirs extérieurs, mais une sorte de taureau fumant des narines, qui refusait tout simplement de perdre un match à domicile. Quoi de plus représentatif, lorsqu’on est le leader des Bulls ? Bien aidé par McDermott et Wade, le franchise player de Chicago a offert un nouveau show exceptionnel à ses fans, pour continuer sur sa forme récente.

Et après avoir terrassé les Hornets à lui seul puis les Cavs avec l’aide de ses coéquipiers ? Jimmy Butler s’est offert les Raptors pour une troisième victoire consécutive. Y’a pas à discuter, en terme de compétiteur et de leadership, le patron des Bulls est un client à ne pas faire chier.

couverture