Rudy Gobert remporte son duel avec Hassan Whiteside : victoire du Jazz, il dit quoi Blancôté ?

Le 13 nov. 2016 à 07:22 par Bastien Fontanieu

Rudy Gobert
Source image : NBA League Pass

C’était un match entouré sur le calendrier, pour toutes les raisons qu’on connaissait. La domination intérieure, l’intimidation défensive, à ce petit jeu-là c’est le tricolore qui est reparti avec le sourire (102-91).

Qui ne se souvient pas des propos tenus par Gobert, en janvier dernier ? Les tweets envoyés avec des pancartes, des clins d’oeil évidents qui étaient ensuite appuyés par Evan Fournier en back-up ? Il y a quelques mois, le pivot du Jazz s’offrait une mini-tirade publique en rappelant, à juste titre, que les chiffres ne faisaient pas tout en NBA. Que si certains étaient capables d’absurdités numériques, leur présence et leur vision du jeu pouvait aussi être un poison pour leur équipe, une variable difficile à calculer par les machines statistiques. Et même si la signature n’était pas posée, Whiteside était un des garçons sensiblement visés, notamment grâce à ses triple-doubles points-rebonds-contres mais aussi ses soirées fautes-techniques-conneries. Du coup, ce samedi, Rudy et Hassan se retrouvaient à South Beach pour un duel qui s’annonçait explosif, avec des paroles à suivre par des actes pour le premier et des chiffres à suivre par des victoires pour le second. D’ailleurs, cet été quand nous l’avions interviewé, il était évident que ce match était déjà casé dans un coin de la tête de Gobert, avec toutes les autres confrontations incluant un candidat au titre de Défenseur de l’Année. Un sourire en coin, un rendez-vous en novembre et donc un entre-deux en Floride, pour déterminer qui aurait le dernier mot chez les pivots.

Résultat ? L’affirmation déposée par Rudy ne pouvait être plus vraie, en voyant la rencontre d’hier soir à l’American Airlines Arena. Car numériquement et visuellement, Whiteside était le plus imposant des deux, notamment grâce à un contre énorme sur Dante Exum, quelques post-ups bien sentis et une capacité athlétique hors-normes encore une fois déballée. Mais dans l’impact global, l’efficacité défensive et surtout le rendu basket, l’écart ne pouvait être plus flagrant. Lorsque Gobert était sur le terrain, Miami était tout simplement en apnée pour trouver le moindre panier, Rudy respectant parfaitement son plan de jeu pour intimider les attaquants adverses et permettre aux siens de terminer leur road-trip avec la manière. Rotations, discipline, et même mouvement de balle en attaque qui permettait aux siens de dérouler à l’extérieur, Gobert n’était peut-être pas fantastique dans le paysage de cette rencontre mais il était fondamental dans son résultat. Et avec un Heat qui partait sur les bases d’un match à 75 points lorsque la tour française était en place, pendant que Hassan ne pouvait véritablement agir face à l’adversaire du soir, c’est bien Gobzilla qui avait le dernier mot. Alors certes, effectifs différents, timings différents et rôles différents en comparant les deux géants, mais dans une rencontre qui avait un vrai duel en son sein et durant laquelle il fallait taper du poing sur la table pour rappeler qui était le meilleur défenseur des deux, Rudy a mis le point sur les i, les barres sur les t, et sa signature sur la feuille de match.

Bien aidé par un Gordon Hayward très solide et le job habituel de Rodney Hood, Utah a pu terminer son road-trip avec la manière. S’il fallait qu’on retienne un seul chiffre, pour rentrer dans le jeu de Whiteside ? Ce serait peut-être le +/- : meilleure note du match pour Rudy, deuxième pire pour Hassan. Mais bon, encore une fois, les statistiques…

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