Bilan de saison 2016, version Clippers : nouveau logo, nouvelle mascotte, nouveau stop prématuré en Playoffs

Le 05 mai 2016 à 15:04 par Benoît Carlier

Avec des ambitions proportionnelles à la laideur de leur nouveau logo, les Clippers jouaient gros lors des six derniers mois. Hélas quand ils ne chokent pas c’est la malchance se charge de leur sort pour s’assurer qu’ils ne passent pas plus d’un tour de Playoffs. Ça pue la fin de cycle à Los Angeles.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Avec l’un des groupes les plus (trop ?) fournis de la NBA, Doc Rivers devait profiter des cinq mois de saison régulière pour prendre soin des égos peuplant son vestiaire et faire en sorte que tout le monde arrive en Playoffs bien dans ses sneakers afin de permettre à l’autre franchise de Los Angeles d’effacer cette réputation de loser qui lui colle à la peau depuis le début de l’histoire de l’humanité. Dans notre preview de début de saison (disponible ici), la rédaction voyait ainsi les Clippers s’en tirer avec 58 victoires histoire de commencer la post-saison dans le fauteuil de tête de série et avec l’avantage du terrain au premier tour. Avec un duo Chris Paul – Blake Griffin au même niveau que lors de la série face aux Spurs, tout devenait alors possible pour les Californiens avec pourquoi pas une bague au bout du chemin si la chance voulait enfin leur sourire.

Ce qui s’est vraiment passé :

Nos inquiétudes formulées dans le “pire scénario” possible étaient justifiées et c’est Josh Smith qui a pété un câble le premier. Pris dans une discussion qui ne portait pas sur la nouvelle mascotte de la franchise – même si ce sujet mérite aussi d’être discuté – avec un membre du staff, il terminera finalement la saison là où il avait fini la dernière, dans le cadre bien plus serein et professionnel des Houston Rockets. Quelques semaines plus tard, Blake Griffin va pousser le délire à un autre niveau en se frittant avec un assistant lors d’un dîner à Toronto. Déjà blessé aux quadriceps, cet instant câlin lui coûte une main, repoussant son retour de deux mois. Pourtant, loin de casser la dynamique du groupe, ces péripéties n’influencent pas réellement les résultats de l’équipe toujours drivée par un Chris Paul en mission. Avec le retour du rouquin monté sur ressorts juste avant les Playoffs, le pari de Doc Rivers s’avère finalement presque payant, lui qui peut compter sur un groupe au complet pour affronter Portland au premier tour avant de retrouver leurs pires ennemis basés quelques centaines de kilomètres plus au nord en demi-finale. Malheureusement, cette série alléchante n’aura jamais lieu, la faute à un acharnement des Dieux contre cette équipe qui n’avait jamais eu besoin de ça pour se prendre de belles gamelles au printemps. La série commence pourtant très bien pour les Clipps qui arrivent à éteindre Damian Lillard et C.J. McCollum pour garder l’avantage du terrain au bout de deux matchs globalement maîtrisés. Mais tout va exploser lors de la deuxième mi-temps du Game 4 au Moda Center. Au coude à coude avec Portland, les Voiliers perdent Chris Paul et Blake Griffin en moins de 24 minutes et leurs espoirs de victoire avec. Courageux, Austin Rivers, J.J. Redick et compagnie jetteront leurs dernières forces dans la bataille sans réussite, ce n’est encore pas cette année que LAC atteindra les Finales NBA…

L’image de la saison :

Clippers

C’est officiel, les Clippers n’ont aucun goût.
Source : NBA League Pass

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Jamal Crawford

Concerné par plusieurs rumeurs à l’été 2015, il était finalement resté à Los Angeles pour sa dernière année de contrat. Pourtant, le trentenaire ne semblait plus trop faire partie des plans des Clippers après une saison un peu plus moyenne, Doc Rivers ayant même fait appel aux services de Lance Stephenson pour prendre quelques minutes derrière J.J. Redick. Mais aujourd’hui l’homme qui soufflait à l’oreille de LeBron James écoute de la country à Memphis et Papy Jamal a été nommé meilleur sixième homme de la saison pour la troisième fois de sa carrière. Un record qui en dit long sur la longévité et le niveau du natif de Seattle. Après toutes ces années, son visage reste encore jeune et ses cross sont plus dévastateurs que jamais. Allez Jamal, donne-nous ta recette antivieillissement !

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Blake Griffin

Hallucinant lors des derniers Playoffs, cette saison devait être celle du couronnement pour “Blake The Quake”. Les premiers mois de compétition lui donnent raison avec un tir de plus en plus fiable à mi-distance et une puissance animale inarrêtable dans la raquette qui lui promettent de faire partie des débats pour le MVP de la saison. Malheureusement, les quadri le stopperont en pleine progression le jour de Noël et ça sera le début des emmerdes pour Blake Griffin. En effet, alors qu’il est proche d’un retour fin janvier, il va littéralement péter les plombs en se passant les nerfs sur un membre du staff des Clippers. Le diagnostic est aussi violent que son crochet du droit : main cassé, image écornée et rumeurs de trade avant la deadline. S’il restera finalement sur le voilier jusqu’à la fin de la saison, sa nouvelle blessure aux quadriceps survenue en Playoffs ne devrait pas le réconcilier avec sa franchise. Il est peut-être temps pour le rouquin d’aller explorer de nouveaux horizons.

La vidéo de la saison :

Ce qui va bientôt se passer :

Doc Rivers à beau déclarer vouloir continuer avec le même groupe de joueurs, il va bien falloir trouver une solution pour permettre aux Clippers de passer ce fameux stade des demi-finales de Conférence qu’ils n’arrivent pas à franchir depuis cinq saisons. Les soucis physiques à répétition de Blake Griffin et son comportement immature pourrait donner envie à Los Angeles de sonder le marché pour son All-Star. On imagine alors mal le père d’Austin refuser un beau package comprenant au moins une grosse star pour faire le voyage inverse. Mais le GM aura aussi du pain sur la planche pour convaincre Jamal Crawford, Luc Mbah a Moute ou encore Jeff Green de repartir pour un tour dans cette franchise maudite. Car avec l’explosion du salary cap à venir, on en connaît certains qui pourraient être tentés d’aller voir ailleurs pour 1) se remplir les poches et 2) fuir cette équipe avant de se faire aussi tatouer les lettres “LOSER” sur le front. Un an après, les Clippers n’ont finalement pas avancé d’un poil.

Source image : Craig Mitchelldyer


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