Bilan de l’été des Denver Nuggets : quand la continuité arrive à créer une petite hype

Le 08 sept. 2018 à 23:02 par Theo Faria

Nikola Jokic
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Double bonnet d’âne en titre (neuvièmes sur les deux dernières saisons), les Nuggets veulent éviter de rater les Playoffs pour la sixième saison consécutive. Avec une Conférence Ouest encore plus forte qu’avant, la franchise du Colorado s’est-elle assez renforcée pour suivre la cadence ? Zoom sur les emplettes à Denver sur le Summer 2018. 

Depuis deux ans maintenant, on observe une bonne progression du côté de Denver, ce qui devrait leur assurer une place dans le Top 8. Mais comme chaque année, la Conférence Ouest se renforce. Résultat : deux neuvièmes places, deux échecs aux portes des Playoffs. Est-ce la fin de ce phénomène ? Pas vraiment. Encore une fois, les Nuggets devraient arriver plus forts cette saison… même chose pour la Conférence Ouest. Même situation, mais on penche sur un autre résultat final. Bon on arrête de faire des pronos sans aucune analyse : penchons-nous sur les mouvements de l’été. 

ILS ONT BOUGE

Wilson Chandler, Kenneth Faried, Devin Harris, Richard Jefferson, Darrell Arthur

On a là un move très important pour Denver, avec le départ de Wilson Chandler. Envoyé à Philly contre un Twix et deux paquets de chips, Chandler ne devrait pas laisser de vide à Denver, avec Will Barton et le rookie Michael Porter Jr. (bon, faudrait déjà qu’il soit en bonne santé). Plus important, les Nuggets économisent pas mal de dollars, une bonne nouvelle quand on regarde les finances de la franchise. Une page se tourne à Denver avec le départ de Chandler arrivé il y a sept ans, mais également avec celui de Kenneth Faried. S’il a pu avoir une image de boulet au fil des années, Faried reste un intérieur qui peut encore beaucoup apporter à une équipe pour peu qu’il y aille doucement sur les spliffs. Monstre physique, toujours à fond sur le terrain, il tentera de se relancer à Brooklyn sous les ordres de Kenny Atkinson. Arrivé en cours de saison, Devin Harris retourne déjà au bercail, à Dallas. Son cours passage dans le Colorado a été plutôt positif, apportant scoring et organisation en sortie de banc. Richard Jefferson n’a joué que vingt matchs cette saison, et devrait aller chercher un rôle de mentor dans une autre franchise. Même nombre de matchs pour Darrell Arthur, qui fait ses valises pour éplucher les oranges sur le banc des Suns. Un peu d’émotions, des économies, pas de grosses pertes, tout va bien du côté des départs.

ILS ARRIVENT

Michael Porter Jr., Isaiah Thomas, Jarred Vanderbilt, Thomas Welsh, Emanuel Terry, DeVaughn Akoon-Purcell

Oui, on commence avec un joueur qui ne va peut-être pas goûter aux parquets cette année. L’optimisme est de mise sur son état de santé, et le choix de le sélectionner peu s’avérer très positif. 13 équipes ont décidé de se passer du joueur, pourtant présenté comme le futur numéro un de draft l’année dernière. Oui, il a des problèmes de blessure, oui, il y a des risques de les voir gâcher sa carrière. Mais si on peut voir le verre à moitié vide, tentons d’être positif. Si MPJ confirme tout son talent, alors les Nuggets tiennent leur poste 3 pour de nombreuses années, et son association avec les Murray, Jokic, et Harris pourrait faire très mal dans le futur. Denver a fait un pari de le sélectionner, certes, mais il ne faut pas oublier que c’est un pick 14 qui peut devenir un des joueurs dominants dans l’avenir de la NBA. Deuxième grosse arrivée, celle d’Isaiah Thomas. On ne s’attend pas à voir le lutin qui tournait à 29 points par match avec à Boston débarquer dans le Colorado, mais Denver trouve là un vrai meneur, ce qu’ils n’ont pas avec Murray sur le poste 1. IT ne sera pas titulaire, mais en sortie de banc derrière la paire Murray-Harris, on signe tout de suite. Manquerait plus qu’il retrouve son mojo dans un bon environnement, et les Nuggets deviendront une force offensive encore plus puissante que maintenant. Les autres arrivées sont tous des rookies : Jarred Vanderbilt et Thomas Welsh (41ème et 58ème choix), Emanuel Terry, non-drafté en 2018 et DeVaughn Akoon-Purcell (c’est QUOI ce blase ?), non-drafté en 2016. 

L’AVIS DU BANQUIER

Le banquier peut souffler un bon coup après cette intersaison très chargée. Avec les départs de Chandler et Farried, les Nuggets économisent des sous très précieux, ce qui a permis notamment de blinder Nikola Jokic sur les 5 prochaines années. On n’oublie pas la prolongation de Will Barton, 54 millions sur 4 ans. 13 millions la saison, ça reste convenable pour un gars qui t’apporte 15 points par match et qui jouera un rôle important à l’aile. On oublie pas le contrat de Mason Plumlee, qui occupera encore 12 et 14 millions sur les deux prochaines saisons. Denver a une masse salariale de 118 millions de dollars pour cette saison, mais attention à l’année prochaine : 124 millions de dollars garantis, avec une team option de 30 millions concernant Paul Millsap. Va falloir faire des choix.

LA NOTE : 7/10

Pas de grands moves, mais des choix tous intelligents et réfléchis. Jokic et Barton prolongés, Chandler et Faried échangés, tout en ramenant Isaiah Thomas derrière sa très bonne ligne d’arrière Murray / Harris. Denver s’est amélioré sur le papier, mais on veut une confirmation. Les Nuggets ont tout pour finir dans le Top 8, avec une attaque qui s’annonce explosive (mais une défense qui a encore besoin de progresser). Si les déplacements dans les montagnes du Colorado n’étaient jamais une partie de plaisir, ils vont devenir un vrai calvaire.