Bilan de saison 2015, version Mavericks : tant de belles promesses et d’efforts réduits à néant…

Le 29 avr. 2015 à 21:10 par Leo

Déception : tel est le terme qui résumerait trivialement une saison ô combien irrégulière pour le “Wunder Kid” et ses troupes. Alternant le très bon comme le catastrophique au cours de l’année, les Mavericks ont une nouvelle fois réussi à se qualifier pour les Playoffs sans aller au-delà du premier tour. Pour une équipe qui rêvait de conquérir le titre suprême comme elle l’avait fait quatre ans auparavant, c’est bel et bien loupé… 

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Au vu des retours appréciés de Tyson Chandler et de J.J. Barea en terre promise mais aussi de l’arrivée en fanfare de Chandler Parsons de Raymond Felton et d’Amar’e Stoudemire en provenance de Houston, nous avions pronostiqué un bel avenir pour ces Mavericks intelligemment ravitaillés. Nowitzki avait pensé à tout en délaissant un énorme pactole sur son extension de contrat signée l’été dernier, ne prenant que 24 millions sur 3 ans afin de faciliter la venue d’agents-libres plus vigoureux et prêts à exploser. Résultat des courses : 50 victoires pour 32 défaites au final – on n’était pas si loin du compte – qui leur a valu de décrocher la 7ème place de la très disputée Conférence Ouest lors de l’ultime sprint de la mi-avril. Pas si mal à première vue, hein ? Sauf que…

Ce qui s’est vraiment passé :

…ça aurait pu être nettement mieux ! Eh oui, avec pas moins de 12 victoires en 16 matches sur le mois de novembre, les hommes de Rick Carlisle avaient trouvé les automatismes adéquats très tôt, leur permettant d’appliquer, dès le départ des hostilités, l’un des schémas offensifs les plus huilés et plaisants à admirer de la Ligue. La balle circulait à merveille, la réussite et la confiance sur les nombreux tirs décochés étaient au rendez-vous et les victoires s’enchaînaient de manière régulière, à l’extérieur comme à domicile. Or, à l’approche de la nouvelle année, Dirk Nowitzki et les siens se sont mis étrangement à douter, à baisser de régime, voire à caricaturer leur propre style de jeu avec des troisièmes quart-temps très mal négociés.

Dès lors, anxieux de voir son escouade patauger autant dans la semoule, le fantasque maître des lieux, autrement dit Mark Cuban, décide d’ajouter de nouvelles pièces à son moteur tout en veillant à ce que ça ne lui coûte pas une blinde non plus. Toujours ravi de parler business avec les Knicks, Cuban choisit de rameuter le Stoud dont New York ne veut plus. Puis, arrive l’opportunité Rajon Rondo de Boston qui a envie de se changer les idées après 8 saisons passées dans le Massachusetts et qui souhaite “se remettre à défendre” au sein d’une équipe compétitive mais faiblarde sur le poste 1. Bingo ! L’ancien chouchou du TD Garden débarque aussitôt dans le Texas et on se dit à l’unisson que ces Mavs ont à présent ce qu’il faut pour réitérer leur exploit d’antan.

Cependant, tout a volé en éclats à mesure que la greffe tardait à prendre et que l’alchimie de la franchise, amputée qui plus est d’une alternative remplaçante dans la raquette en la personne de Brandan Wright, n’évoluait pas d’un poil. Pire encore, Parsons se blesse au genou pour une longue durée et l’entente entre RR9 et Carlisle fut tout sauf cordiale, donnant lieu à des embrouilles internes entre les deux têtes brûlées qui iront jusqu’à évincer littéralement Rondo de l’effectif dès le Game 2 de la série face aux Rockets. Lui prétextant une blessure au dos fictive dans le but de sauver les apparences, Dallas ne re-signera pas le natif de Louisville de 29 berges mais le mal était déjà fait… D’un point de vue psychologique, les Mavs n’y étaient plus en cette fin de saison/début de post-season et se sont laissés marcher dessus par James Harden et ses comparses, sans vraiment puiser dans leurs ressources ni même proposer un sursaut d’orgueil digne de ce nom. Ils auront évité le sweep certes mais on en attendait bien mieux de la part de cette armada de vétérans prometteuse qui a pris des risques inconsidérés qu’elle n’a pas su assumer en définitive…

L’image de la saison :

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No comment… (Source : NBA League Pass)

On ne l’attendait pas, il a cartonné : Al-Farouq Aminu

S’il n’a pas réalisé la meilleure année de sa jeune carrière en terme de scoring pur car peu utilisé en saison régulière, l’ailier nigérien de 24 ans a fait grandement parler de lui en Playoffs ! Intégré dans le cinq titulaire pour défendre sur James Harden, Aminu a montré ce dont il était capable de produire avec un temps de jeu bien plus fourni (30 minutes de moyenne sur les 5 confrontations face aux Rockets contre à peine 19 lors des 74 dernières rencontres auxquelles il a participé). Sublimé par la mission qui lui était conférée, ce sont d’excellentes moyennes statistiques à hauteur de 11,2 points et 7,2 rebonds pour ses premiers PO qui viennent donc s’ajouter à son curriculum vitae de potentiel agent-libre cet été, s’il prend la décision de refuser la player option agrafée sur sa dernière année de contrat avec les Mavericks. Au regard de ses performances étincelantes, c’est peu dire si quelques franchises bien avisées pourraient être intéressées par son profil aguicheur d’ici quelques semaines…

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Chandler Parsons

Pas épargné par les blessures cette saison, l’ancienne Fusée n’aura disputé que 66 rencontres et inscrit que 10 petits points dans le seul et unique Game auquel il aura pu prendre part durant ces Playoffs 2015 où, de surcroît, il était copieusement attendu au tournant. Néanmoins, en dépit du sacrifice financier réalisé par Nowitzki lors de la précédente trêve estivale, Parsons n’a pas vraiment respecté l’effort personnel de son aïeul. Pour quelqu’un qui a vu son salaire annuel multiplier par 15 avant le coup d’envoi de l’exercice 2014/2015, choyé par sa direction et placé dans les meilleures conditions pour briller, c’est tout sauf un accomplissement ou un investissement réussi. Oui, il y a les pépins physiques qu’on ne peut pas prévoir hélas mais, pour sa quatrième saison dans l’élite, tourner à seulement 15,7 unités, 4,9 rebonds à 46,2% au tir en 66 matches, des stats par ailleurs en baisse par rapport à sa dernière année avec les Rockets en 2014, c’est insuffisant ! Si l’on ajoute à cela une possible micro-fracture au genou qui devrait nécessiter un passage sur le billard dans un futur proche, la note pourrait être salée non seulement pour Chandler Parsons mais aussi pour Dallas. Aïe.

La vidéo de la saison, parce qu’il faut bien rigoler dans la vie :

Ce qui va bientôt se passer :

Plus que jamais pour les Mavericks, il sera nécessaire de faire le point rapidement, retracer le fil de cette saison en demi-teinte afin de repartir sur les bons rails dès octobre prochain. Une fois que les éléments néfastes ou inutiles auront enfin quitté le navire, il faudra se munir de beaucoup de minutie et de clairvoyance pour éviter de commettre les mêmes erreurs de parcours. Dans le but d’y remédier, la franchise dispose d’une marge salariale dense et pourra, comme à son habitude, se positionner au premier rang du défilé des agents-libres, ceux-ci traditionnellement en quête d’une nouvelle terre d’accueil dès le 1er juillet. Avec un Nowitzki vieillissant qui affiche de plus en plus ses limites dans le registre défensif, Mark Cuban aurait tout intérêt à fortifier sa raquette tout en dégotant un meneur de renom qui serait, cette fois-ci, à l’écoute des consignes imposées par son entraîneur. En somme, un été qui ne sera pas de tout repos pour Dallas à n’en pas douter mais qui, s’il est judicieusement négocié, pourrait continuer à alimenter les rêves d’un nouveau titre pour sa star allemande avant qu’elle ne tire sa révérence. Qui sait…

Source image : Getty Images


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