LeBron James a Los Angeles dans la peau : “Il n’a jamais été totalement à l’aise à Miami, mais il l’est aujourd’hui à L.A.”

Le 30 sept. 2022 à 10:27 par Nicolas Meichel

LeBron James
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Ayant tout récemment prolongé aux Lakers pour deux saisons supplémentaires, LeBron James a réaffirmé son attachement à la mythique franchise pourpre et or malgré la saison désastreuse que vient de vivre cette dernière. Pour Brian Windhorst, journaliste d’ESPN qui couvre LeBron depuis qu’il est au lycée, c’est une preuve de la zone de confort qu’a trouvé le King du côté de Los Angeles. 

“Il est plus que jamais implanté à Los Angeles. Sa fille grandit à L.A., ses fils ont passé une bonne partie de leurs jeunes années à L.A., il a choisi leur lycée, il possède un énorme complexe avec un studio à Beverly Hills… c’est un gars de Los Angeles désormais.” Invité sur le podcast de Bill Simmons (The Ringer), Brian Windhorst a joué la carte de l’attachement à la Californie pour expliquer la récente extension de contrat de LeBron, qui a prolongé pour deux saisons et 97 millions de dollars avec les Lakers. Arrivé à Los Angeles en 2018 après avoir rempli sa mission de ramener un titre à Cleveland, le King était non seulement venu pour faire partie de la mythique franchise californienne et redorer son blason, mais aussi pour poursuivre tous ses intérêts en dehors du parquet tout en profitant du soleil californien. Ce n’est un secret pour personne, la Cité des Anges en matière de business, c’est un peu The Place to Be. LeBron voulait ainsi se retrouver à Hollywood pour continuer de construire son empire et aujourd’hui, à 37 ans et alors que sa fin de carrière NBA approche de plus en plus, il ne se voit pas vraiment ailleurs malgré les rumeurs d’un nouveau retour à Cleveland et sa volonté de jouer avec ses fistons un jour dans la Grande Ligue. Pour toutes ces raisons, le King semble parfaitement à l’aise à Los Angeles. En tout cas beaucoup plus à l’aise que lors de sa toute première expérience en dehors des frontières de l’Ohio, quand il évoluait à Miami entre 2010 et 2014. Brian Windhorst, qui était basé en Floride à l’époque pour suivre les Heatles, se souvient.

“Il n’a jamais été totalement à l’aise à Miami. Dès que la saison était terminée, il retournait à Akron. Peut-être que cela aurait également été le cas s’il avait joué à Los Angeles à cette époque, mais il n’était jamais vraiment à l’aise. Aujourd’hui, il est vraiment à l’aise à Los Angeles.”

Pour vraiment comprendre le fond de cette quote et éviter les comparaisons foireuses entre Miami et Los Angeles, il semble important de rappeler les contextes. Bien évidemment, la carrière de LeBron était à un stade complètement différent il y a dix ans. Le King était arrivé à Miami pour un seul et unique objectif : gagner le maximum de bagues de champion dans la franchise de Pat Riley, avec toute la pression qui va avec. James était arrivé en Floride avec l’étiquette d’ennemi public numéro 1 suite à The Decision, et a pris du temps pour s’acclimater à South Beach autant sur qu’en dehors du terrain. Au fur et à mesure des années, James s’est senti de plus en plus à l’aise mais il avait ce besoin de rentrer à Akron durant l’intersaison pour recharger les batteries, pour garder ce lien très fort avec sa ville natale malgré l’hostilité montrée par Cleveland à quelques kilomètres de là, bref tout simplement pour ne jamais oublier d’où il vient. Et son retour dans l’Ohio en 2014 après avoir remporté deux titres à Miami est la preuve ultime qu’il n’avait pas vraiment coupé le cordon en rejoignant Miami.

Aujourd’hui la situation est radicalement différente. L’attachement de LeBron James à l’Ohio est toujours aussi fort, mais Los Angeles est véritablement sa deuxième maison. Le King n’a plus rien à prouver, ni de promesse à tenir. Il a apporté une bannière de champion à Cleveland en 2016, il a remis les Lakers au sommet en remportant son quatrième titre en 2020 dans la bulle, et est même en passe de devenir le meilleur marqueur de toute l’histoire de la NBA devant Kareem Abdul-Jabbar. Cela ne veut évidemment pas dire que le King n’est plus ambitieux, lui qui pense toujours à agrandir sa collection de bagouzes pour tenter de solidifier encore un peu plus son CV dans le débat du GOAT. Cela ne veut pas dire non plus qu’il ne maximisera pas ses dernières années dans la Ligue sur le plan individuel. Mais il n’a plus la même pression sur les épaules qu’auparavant, quand il fallait gagner le max de titres à Miami, briser la malédiction sportive de Cleveland, ou redorer le blason des Lakers. Toutes ces cases ont été cochées. Et aujourd’hui LeBron le businessman est au moins aussi imposant que LeBron le basketteur. Avant qu’il ne prenne définitivement le dessus dans quelques années.

Comment se déroulera la fin de carrière de LeBron James ? Remportera-t-il un titre supplémentaire ? Retournera-t-il encore une fois à Cleveland ? Jouera-t-il avec l’un de ses fils ? Ces questions-là n’ont pas encore de réponses. Mais ce qui est sûr, c’est que LeBron James est comme un poisson dans l’eau à Hollywood.

Source texte : Brian Windhorst via The Bill Simmons Podcast