Sergio Scariolo, l’assurance succès de l’Espagne : génération dorée ou pas, le sélectionneur de la Roja connaît toujours le chemin du podium

Le 17 sept. 2022 à 16:22 par Alexandre Taupin

Sergio Scariolo Espagne 17 septembre 2022
Source image : FIBA

Entraîneur de l’Espagne depuis de nombreuses années, Sergio Scariolo a souvent réussi à emmener les siens vers les plus hautes marches du basket FIBA. Avant l’affrontement contre les Bleus ce dimanche soir (20h30), focus sur l’histoire d’amour entre l’entraîneur italien et la Roja. 

Les années passent, les anciennes gloires se retirent des parquets mais une constante reste en Espagne : Sergio Scariolo qui remplit un peu plus l’armoire à trophée avec la Roja. Qui est donc ce fameux coach qui croise toujours le succès où qu’il passe ? Son nom sonne bon le pays de Cervantes mais ne vous y trompez pourtant pas, c’est bien du côté de l’Italie que nait Sergio Scariolo en 1961. D’abord coach chez les jeunes dans sa ville natale de Brescia, l’homme aux cheveux gominés prend progressivement du galon jusqu’à rejoindre le club de Pesaro en 1989. Sa première saison avec le costume de numéro un est un grand succès, il remporte le championnat italien ! Après avoir bien bourlingué dans son pays natal, il tente l’aventure espagnole. La victoire est encore au rendez-vous avec un titre de champion d’Espagne au Real Madrid et un autre à Malaga. Lentement mais sûrement, le coach se bâtit une solide réputation de l’autre côté des Pyrénées et la Fédération espagnole, en quête d’un successeur à Aíto García Reneses, lui offre le poste de la Roja en 2009. C’est le début d’une grande histoire, l’Espagne est prête à régner et elle a trouvé un technicien qui a la victoire dans la peau.

Le ticket Scariolo-Espagne semble le parfait pari. Intouchable en Europe (Euro 2009 et 2011), la Roja est même proche d’aller surprendre l’ogre américain aux Jeux Olympiques en 2012. Difficile de faire mieux et Scariolo décide de rendre son tablier avec le sentiment du devoir accompli. Certains nous diront peut-être : “Facile, il a une équipe de bourrins sur le terrain”. C’est vrai mais son successeur s’est pourtant bien vautré avec cet effectif XXL, comme par exemple au Mondial 2014 à la maison (merci la France !). De quoi pousser les dirigeants espagnols à rappeler en urgence le gourou italien à la rescousse. Et hop, tada, la magie est de retour et les succès reviennent au galop. Sur les neuf compétitions coachées par Scariolo avant l’Euro 2022, l’Espagne a fini… sept fois sur le podium, dont quatre sur la plus haute marche. Juste dingue comme palmarès.

The GOAT of FIBA coaches? 🐐

🥇 2009 EuroBasket
🥇 2011 EuroBasket
🥈 2012 Olympics
🥇 2015 EuroBasket
🥉 2016 Olympics
🥉 2017 EuroBasket
🥇 2019 World Cup
🥇or🥈 2022 EuroBasket pic.twitter.com/A4AXOhEUAg

— BasketNews (@BasketNews_com) September 16, 2022

Et parlons-en de cet EuroBasket 2022 d’ailleurs. Les frères Gasol à la retraite, tout comme Sergio Rodriguez, Ricky Rubio et Sergio Llull blessés, c’était toute la vieille garde qui manquait à l’appel. Sur le papier, rien d’incroyablement excitant. Les frères Hernangomez ne sont pas des foudres de guerre, Rudy Fernandez a 37 ans… Pas vraiment de quoi faire trembler la concurrence. Et pourtant, là encore, l’Espagne demeure la grande Espagne. Willy Hernangomez domine dans la raquette, Lorenzo Brown, naturalisé à la demande de Scariolo qu’il a connu à Toronto, brille sur le backcourt, Rudy Fernandez retrouve sa jeunesse, le collectif est en place. On a bien cru que l’Allemagne allait mettre fin au beau parcours des Ibères mais nos voisins du sud ont montré un mental à tout épreuve pour remporter la victoire. On notera d’ailleurs le magnifique ajustement du coach dans le money time, qui a su adapter son système défensif (“en box and one”) pour limiter l’impact de Dennis Schröder et éteindre totalement l’attaque allemande. De quoi offrir à l’Espagne une nouvelle finale à l’EuroBasket, la quatrième sur les cinq disputées avec le coach italien aux commandes ! Peu importe le résultat de ce dimanche, le tournoi est déjà un succès pour l’Espagne mais comme le dit si bien Scariolo : “c’est dans notre nature de nous battre pour gagner à chaque fois”. Avec ou sans génération dorée, la Roja vise l’or et rien que l’or et elle a le coach qu’il faut pour aller chercher la plus belle des médailles.

Avec Sergio Scariolo à sa tête, l’Espagne sait qu’elle possède un coach capable de l’emmener sur n’importe quel podium et ça s’est encore vérifié à l’Euro. La grande question : la prochaine médaille sera-t-elle en or ou en argent ? Réponse dimanche soir. 

Source texte : BasketNews