Les Warriors sont bouillants : le ballon passe par toutes les mains, la moindre erreur est sanctionnée

Le 19 avr. 2022 à 12:19 par Arthur Baudin

Golden State Warriors
Source image : NBA League Pass

Ce lundi, sous les projos du Chase Center de San Francisco, les Warriors ont déroulé ce joga bonito qui leur colle fameusement à la peau. Une démonstration collective parsemée de tempêtes individuelles, qui ne laisse que peu de place au doute quant à leur forme du moment.

Le 5 décembre 2019, l’on publiait une petite critique de Jordan Poole, alors rookie des Warriors, en galère avec les coutumes de la maison. Trois ans plus tard, ce papier commence à représenter une réelle menace pour toute la rédaction qui préfère le propager et jouer la carte de l’erreur assumée. Même topo pour Nemanja Bjelica que l’un de nos rédacteurs – possiblement auteur de ces lignes – a qualifié de « Peja Stojakovic nourri à l’huile ». Il y a Peja Stojakovic dans l’expression, c’est déjà pas mal. En ce mardi 19 avril, il est inutile de remuer le couteau, la réponse des Dubs suffit à nous rappeler à quel point notre avis pèse léger. On réfléchira maintenant à quarante-douze fois avant de vanner un joueur qui a la pleine confiance de son entraîneur. Et la liste des mea culpa pourrait continuer. En cette postseason 2021-22, l’alchimie collective des Dubs – dont l’on a tant douté en deuxième partie de saison régulière – est en train de prendre. Le plan établi par Bob Myers depuis le départ de Kevin Durant fonctionne. Sur le parquet – plus précisément derrière l’arc – l’ADN de la franchise californienne ne s’est pas dissipée avec les années. Le trio Stephen Curry – Klay Thompson – Draymond Green est en forme, même si pour l’instant, Jordan Poole endosse le rôle de meneur titulaire. Auteur de 29 points, 5 rebonds, 8 assists, 2 interceptions et 1 block à 63% au tir dont 5/10 du parking, le 28e choix de la Draft 2019 se fait un nom. Fait marrant : sur ses deux premières rencontres de Playoffs en carrière, Jordan Poole a exactement les mêmes stats que… Curry. Il est des leurs. Déjà pour beaucoup, le troisième Splash Bro.

oh so smooth with it

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Ce basket-ball édition 2015-16. La genèse d’une équipe sans foi ni loi, qui jouait avec facilité et naturel, à tel point que les adversaires déboulonnaient comme des ferrailleurs. Ce lundi, DeMarcus Cousins et Will Barton ont failli en venir aux mains sur le banc de Denver : c’est l’effet Warriors. Celui qui ne vous laisse pas le droit à l’erreur, forçant l’adversaire à puiser dans ses retranchements mentaux. Ne pas leur concéder le premier match ? Raté. Ne pas les laisser installer un écart dans le second ? Raté. Revenir dans la partie en muant leurs extérieurs au silence ? Raté. Affronter les Warriors est un challenge dont l’on repousse constamment les limites de l’acceptabilité. À force d’être déçu, au bout d’un moment, les Nuggets ont juste envie de trouver le coupable de ce début de débâcle.

just some clips from Draymond Green’s masterful defensive performance against Nikola Jokic pic.twitter.com/GOonfIzFX4

— Kevin O’Connor (@KevinOConnorNBA) April 19, 2022

Le souci rencontré par Denver – ou la carte sortie de la manche de Steve Kerr, au choix – est perceptible sur la feuille de match : 34 points à 71% au tir en 23 minutes, Stephen Curry s’éclate dans un rôle de 6e homme. Un ajustement auquel Mike Malone ne s’attendait pas. Quand ton backcourt en sortie de banc est composé de Bryn Forbes et Austin Rivers, la rencontre prend soudainement une tournure de ligue estivale type Pro-AM. Et comme énoncé précédemment, Jordan Poole est loin d’être un boulet dans le cinq titulaire. Ajoutez à cela un escadron de couteaux suisses en les personnes de Nemanja Bjelica – fabuleux point d’appui intérieur, smooth et agile à souhait -, Gary Payton II et Andrew Wiggins, vous obtenez alors l’une des équipes les plus complètes du moment.

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Tout roule à San Francisco. Les Dubs mènent 2-0, chaque joueur connaît son rôle : Nemanja Bjelica ministre de l’Intérieur, Draymond Green ministre de la Défense et Klay Thompson à la santé, pourvu que cela continue.