L’avenir de Damian Lillard à Portland se fait flou : les moves du jour ont-ils convaincu Dame ?.. Rendez-vous cet été

Le 08 févr. 2022 à 21:23 par Remy Guerre Chaley

Lillard 08_02_2022
Source image : montage TrashTalk via YouTube

Le transfert de C.J. McCollum aux Pelicans est en train de secouer l’Oregon et une seule question nous brûle les lèvres désormais : quid de l’avenir de Damian Lillard ? La situation actuelle pourrait nous laisser penser que Dame va vouloir bouger, mais la vérité est que l’avenir du meneur et de la franchise est bien plus complexe que ça…

Shams Bomb ! C.J. McCollum et Portland, c’est terminé. C.J. part donc à NOLA est accompagné de Tony Snell et Larry Nance Jr, pendant que Josh Hart, Thomas Satoransky, Nickeil Alexander-Walker, Didi Louzada ainsi que le pick 2022 et deux seconds tours de draft font le chemin inverse. De prime abord on pourrait se dire “ça y est Portland n’en a plus rien à faire, Lillard va vite se faire trader”, mais gardons la tête froide et analysons vraiment la situation.

Souviens-toi l’été dernier.

Mis à part être le titre d’un film d’horreur de très moyenne facture, il s’est passé des choses très intéressantes dans l’Oregon durant cette période. Lorsque Damian était aux Jeux Olympiques, il avait alors pointé du doigt l’effectif de Portland, disant notamment qu’il n’était pas taillé pour aller gratter une bague. Et comment lui donner tort. Apparemment le GM intérimaire Joe Cronin en a pris bonne note, et cette semaine ce ne sont pas moins de trois joueurs du cinq majeur en début de saison qui ont quitté Rip City avec également le transfert de Norman Powell et Robert Covington chez les Clippers.

Full trade, per sources:
Blazers: Josh Hart, Tomas Satoransky, Nickeil Walker-Alexander, Didi Louzada, 2022 protected first-round pick, two second-round picks.
Pelicans: CJ McCollum, Larry Nance, Tony Snell.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) February 8, 2022

La nouvelle direction prise par Portland est donc claire : reconstruire autour de Damian Lillard. Tout d’abord, concernant cette saison, il va falloir continuer de charbonner avant jeudi parce que l’effectif comporte désormais pas moins de… neuf guards sur quinze joueurs. Ensuite, il va falloir tanker sévère pour aller gratter le meilleur pick de draft possible, ajoutons à cela le fait qu’ils doivent terminer dans la Lottery pour conserver le pick des Bulls inclus dans le trade de Derrick Jones Jr et Larry Nance Jr. Ils devront aussi prier pour que les Pelicans n’atteignent pas les Playoffs, puisque le premier tour compris dans le trade revient aux Blazers s’il est entre la 5ème et la 14ème place. Portland pourrait ainsi, potentiellement, se retrouver avec deux lottery pick à la draft 2022. Pour cela, le tank rouge et noir doit faire le job, et quoi de mieux que d’avoir un effectif aussi moyen pour le faire. De plus, voilà l’occasion pour Anfernee Simons d’avoir les clefs du camtar. Brillant depuis la blessure de Dame, le transfert de C.J. va lui permettre d’encore plus s’exprimer. Rappelons que sans Lillard, Simons c’est 22,4 points et 6,1 passes, en 45/41/86, le gamin se permettant même d’avoir été nominé parmi les joueurs du mois de janvier. Ce gamin à clairement de l’or entre les mains, et les moves fait par Portland vont aussi dans ce sens-là, mais il va falloir sortir le chéquier pour le resigner cet été.

Portland's plan is to fully reshape roster around Damian Lillard now. Portland created a $21M trade exception today, potentially $60M in salary cap space this summer, multiple draft picks and assets via Pels and Clippers trades. Plan is to pursue high-end talent now, not retreat.

— Adrian Wojnarowski (@wojespn) February 8, 2022

Un été qui s’annonce d’ailleurs particulièrement agité dans l’Oregon. Avec tous ces trades, les Blazers ont accumulé 21 millions de dollars de trade exception, ainsi que potentiellement 60M de salary-cap de libre cet été. Première bonne nouvelle, cela permettra à Portland de mettre la thune sur Anfernee. Ensuite, il y aura de la place pour attirer de gros poissons à l’intersaison. On sait que Portland n’est pas la destination la plus sexy pour un agent libre, mais sur un malentendu ça peut marcher et avec la masse de jeunes accumulés, les options de trade vont être intéressantes, potentiels gros picks de draft inclus, et quelques franchises pourraient donc venir toquer à la porte. Ah oui, et il y aura aussi le cas de Jusuf Nurkic à gérer… s’il n’est pas transféré d’ici jeudi. Agent libre à l’intersaison, est-ce que Portland veut vraiment de ce monsieur dans cet effectif ? Parce que lorsqu’il est concentré c’est Hakeem Olajuwon, sinon c’est Hassan Whiteside en pire.

L’aspect le plus important reste maintenant et surtout de savoir si Damian Lillard est d’accord avec la direction que prend ses Blazers. Dame D.O.L.L.A. va sur ses 32 ans, sa fenêtre de tir pour décrocher la bague est très courte, alors peut-il vraiment se permettre de se lancer dans un projet de reconstruction ? La réponse est non, mais si Portland fait les mouvements nécessaires cet été pour l’entourer, l’aventure pourrait bien se poursuivre mais il va falloir être convaincant pour ne pas donner envie à Dame Time de s’enfuir au plus vite. On sait que les prétendants ne manqueront pas à l’appel (coucou Daryl Morey, encore toi chacal), mais le management a le dernier mot puisqu’il est encore sous contrat jusqu’en 2025. Imaginer un backcourt Simons/Lillard avec un pivot – qui peut être Nurkic – digne de ce nom, et enfin un pu*ain de vrai forward, avec un Nassir Little qui continue de se développer, et pourquoi pas Nickeil Alexander-Walker qui poursuit sa progression dans l’Oregon pourrait être plutôt sympa. Pas sûr tout de même que cela puisse convaincre Logo Lillard de reste, car la patience de ce mec doit quand même avoir des limites.

Cet énorme trade entre les Pelicans et les Blazers vient chambouler énormément de choses, et notamment l’avenir de Damian Lillard à Portland. Va falloir tanker, va falloir trader, va falloir progresser, va falloir savoir lui parler, parce que sinon… il va se barrer.  

Source texte : Shams Charania/The Athletic, Adrian Wojnarowski/ESPN, Andrew Lopez/ESPN