Steven Adams quitte Oklahoma City : le dernier dinosaure du Thunder est parti, une page chevelue et tatouée se tourne

Le 23 nov. 2020 à 17:56 par Adrien Otheguy

Steven Adams
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Une page se tourne définitivement à Oklahoma City. Après Kevin Durant, Darren Collison ou encore James Harden, c’est le soldat Steven Adams qui s’en est allé. Il était évidement le plus ancien représentant de la franchise avant que Sam Presti ne passe l’éponge sur toute cette période qui appartient désormais au passé du Thunder. Pour l’occasion, il fallait rendre hommage au premier chapitre de la carrière du pivot chevelu, celui qui a mouillé le maillot pour l’équipe comme personne depuis sa Draft en 2013.

Ça y est, la dernière pièce de l’effectif qui sentait encore bon la décennie 2010 s’en est allée. Le dernier soldat, le plus solide, le plus grand, le plus costaud, celui qui était prêt à partir à la guerre chaque soir sous le maillot d’OKC a quitté le champ de bataille comme tous les autres. Avec une dernière année de contrat à honorer, il aurait été incapable de déserter alors il a fallu le sortir de force. Comme on l’apprenait il y a deux jours, Steven Adams quitte donc l’Oklahoma pour rejoindre les Pelicans en échange de quelques picks de draftAprès sept saisons de bons et loyaux services et 589 matchs au compteur, il est temps pour le grand Néo-Zélandais de 27 ans d’aller voir du pays. Drafté par OKC en 2013 après une saison NCAA sous les couleurs de Pittsburgh, le grand gaillard tatoué aura fait toutes ses classes à la Chesapeake Arena dont il connait maintenant tous les recoins. Si les stars comme Kevin Durant, Russell Westbrook ou même Paul George bien que moins lié à l’histoire de la franchise ont tous quitté le navire, le mât néo-Z a tenu bon, en traversant toutes les tempêtes : le départ de KD, les éliminations au premier tour systématiques depuis 2017, le 3-1 lead perdu contre les Warriors en 2016. Particulièrement proche du Brodie pendant toutes ces années, aussi membre des Stache Brothers avec Enes Kanter, Steven a assumé son rôle au départ du leader de l’équipe l’été dernier et il est l’un des artisans de la très bonne campagne 2019-20 du Thunder aux côtés de Chris Paul et Shai Gilgeous-Alexander. En sept saisons, le pivot quitte donc l’Oklahoma avec les honneurs, des statistiques de 9,8 points, 7,6 rebonds et 1,2 assists, et seulement 34 matchs manqués en carrière. Un vrai guerrier qui tient véritablement sa réputation.

Une chose est sûre, le Big Kiwi va clairement manquer aux fans du Thunder. Ses tatouages, sa moustache, sa coupe de cheveux de bucheron, mais aussi son impact physique hors du commun, et surtout son côté attachant et son sens de l’humour en conférence de presse. On se rappelle ce moment de l’été où le mastodonte nous parlait de son bronzage et de son entrainement au milieu de ses vaches. Un joueur décalé, sympathique et poli issu d’une famille recomposée de 18 enfants avec une personnalité totalement à part dans la Grande Ligue. Toujours présent quand il fallait en découdre, prêt à laisser son corps sur le terrain s’il le fallait : même sans avoir éclaboussé les parquets de statistiques affolantes, le sosie d’Aquaman aura marqué l’histoire de la franchise d’Oklahoma City et restera dans la mémoire de tous. Et pourtant, le Tall Black n’a que 27 ans, il lui reste donc encore un paquet d’années dans la Grande Ligue à grappiller du rebond et à casser du cercle, et c’est dans la raquette de New Orleans qu’on aura la chance de le voir évoluer à la rentrée. Dans une équipe de jeunes loups pleine de promesse – Zion Williamson, Brandon Ingram, Lonzo Ball, Kira Lewis Jr. – le géant barbu va s’associer au vétéran Eric Bledsoe pour tenter de guider la meute vers ce que les Pels visent la saison prochaine : la qualification en Playoffs. Le Khal Drogo d’Océanie a changé d’armée, mais ne jettera pas les armes. Bravo les Pelicans, vous venez de piocher un sacré gaillard.

Avec le départ de Steven Adams, c’est une page qui se tourne pour les fans d’OKC. La franchise peut souhaiter bonne chance à son pivot néo-zélandais qui restera comme celui qui représentait parfaitement l’ADN de l’équipe du Tonnerre des années 2010. Bon vent, l’ami. 

Source texte : The Oklahoman


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