Zoom sur la bulle des Rockets : Houston voulait jouer petit, ils ont surtout joué petit bras

Le 13 sept. 2020 à 12:03 par Alexandre Taupin

harden westbrook rockets
Source image : Twitter - Houston Rockets

Ils figuraient parmi les outsiders, c’était même une grosse cote pour certains, mais l’aventure dans la bulle est déjà finie pour les Rockets. Trop petits, trop maladroits, voire mal guidés, on gardera un goût amer de l’épisode “pocket ball” sur cette fin de saison. De quoi provoquer du changement dans le Texas ? Rien n’est moins sûr. 

Ils avançaient masqués, dans l’ombre des deux ogres de L.A, mais il y avait une vraie hype qui entourait les Houston Rockets au moment d’arriver dans la bulle d’Orlando. Une expérimentation du small ball qui donnait quelques lueurs d’espoirs, un duo de MVP parfaitement adapté à ce nouveau système mis en place et tout autour, du shooteur et du défenseur de qualité. Pourquoi ne pas rêver d’aller déjouer les pronos et faire un retour en finale ? La première depuis 1995 ? Enfin ça… c’est bien beau, mais encore faut-il carburer sur le terrain. Un constat d’autant plus vrai que Houston n’a jamais donné l’impression d’être entré dans sa compétition. La fin de saison régulière ? Un bilan juste équilibré (4-4) avec du bel assurage d’un côté (Lakers et Bucks tapés) et du beau viandage de l’autre (-18 contre Spurs, -38 contre les Sixers). Non content de ne pas nous rassurer dans le jeu, Houston perdait même Russell Westbrook sur blessure, absent pour le début de la postseason. Un début de parcours en dent de scie donc mais hasard du destin ou non, les hommes de Mike D’Antoni pouvaient au moins se faire la main sur le petit poucet de la compétition en Playoffs, le Thunder. Ni une, ni deux, tout le monde s’est alors imaginé que les Rockets ne feraient pas de quartier face à Chris Paul et ses ouailles : trop de talent, trop d’écart entre les deux équipes. Mais que nenni… C’est bien OKC qui nous a fait kiffer sur cette série et on est même passé à un poil de barbe de voir Ramesse et compagnie faire du stop pour le Texas. L’accident industriel évité de justesse, il fallait vite se remettre la tête à l’endroit pour aller affronter le King et son Brow, des adversaires d’un tout autre niveau. Le Game 1 nous laissait espérer une série accrochée et intense mais Frank Vogel n’aura pas mis longtemps à s’adapter et c’est bien un gentleman sweep qui va rhabiller Daryl Morey en cette fin d’été. De quoi imaginer une suite bien différente ? C’est pas dit. Le GM s’est lancé en croisade pour prolonger son coach cet été et on pourrait donc avoir une saison 2 des Choke Brothers. Bon, il ne faudra pas garder que des mauvais choses de cette bulle d’Orlando non plus. Les Rockets ont, au moins, pu valider la qualité de leur roster avec des role players au niveau et particulièrement utiles (House, Green et Covington notamment). Et lorsque le cousin d’Eric Gordon aura eu l’amabilité de libérer ledit joueur, on pourra peut-être revoir un basket de qualité dans le Texas.

  • Rockets – Mavericks : 153-149
  • Rockets – Bucks : 120-116
  • Rockets – Blazers : 102-110
  • Rockets – Lakers : 113-97
  • Rockets – Kings : 129-112
  • Rockets – Spurs : 105-123
  • Rockets – Pacers : 104-108
  • Rockets – Sixers : 96-134

Playoffs : 

  • Rockets – Thunder : 123-108
  • Rockets – Thunder : 111-98
  • Rockets – Thunder : 107-119
  • Rockets – Thunder : 114-117
  • Rockets – Thunder : 114-80
  • Rockets – Thunder : 100-104
  • Rockets – Thunder : 104-102
  • Rockets – Lakers : 112-97
  • Rockets – Lakers : 109-117
  • Rockets – Lakers : 102-112
  • Rockets – Lakers : 100-110
  • Rockets – Lakers : 96-119

Ils rêvaient de pocket ball mais la Team Rocket s’en va déjà vers d’autres cieux. Quid de la prochaine évolution ? Plutôt Dracaufeu de la mort qui tue ou pauvre Salamèche à deux balles qui se fait tège quand ça devient trop chaud ? On ne saurait que trop conseiller à Harden and co d’investir dans la team assurage pour la saison prochaine, sinon ça risque de sentir le brûlé pour beaucoup de monde.