Flashback : quand Brian Scalabrine est venu montrer aux Européens comment jouer au basket lors du lockout NBA

Le 18 mars 2020 à 18:59 par Ruben Dias

Brian Scalabrine
Source image : YouTube/Eat Sport

La NBA est toujours à l’arrêt, mais elle a déjà connu d’autres périodes sans match. Certes, les circonstances étaient bien différentes, mais les joueurs se sont aussi retrouvés au chômage technique durant le lockout de 2011. Mais il en fallait bien plus pour arrêter le White Mamba, le grand Brian Scalabrine. 

Si on vous disait que le GOAT n’a jamais porté le numéro 23 ? Blasphème dites-vous ? Sottises. The Real GOAT n’est autre Brian Scalabrine. Après avoir ébloui la NBA, le rouquin est venu montrer aux Européens comment on joue au basket. Comme aujourd’hui, le lockout faisait office de virus et mettait la NBA à l’arrêt complet. Cette année-là, la Ligue annonce qu’elle perd 300 millions de dollars par an et pour remédier à ce déficit les propriétaires souhaitent donc que les salaires soient revus à la baisse. Mais les joueurs ne voient pas d’un très bon œil de lâcher quelques millions. C’est vrai qu’un salaire de 10 au lieu de 13 patates ne suffit plus pour mettre la daronne à l’abri. Au fil de l’été, la NBA annule un à un le training camp, puis la pré-saison et ensuite le début de l’exercice. Mais rien n’arrête le Ninja roux. Flemme de prendre des vacances et avide d’expérience, il s’envole pour Trévise… en Italie. Pas sûr que cela se produise aujourd’hui… Après avoir gagné le statut de GOAT en NBA, il n’a eu aucun mal à l’obtenir outre-Atlantique comme il l’explique au micro de HoopsHype à l’époque. 

“Je suis un gars normal. Je travaille dur et j’adore le jeu et je pense qu’ils peuvent le voir. Les fans veulent se divertir, mais ils sont là pour nous voir jouer et gagner. Je donne tout et je fais au mieux pour gagner chaque match… Mais j’essaie de m’assurer qu’ils passent un bon moment. Surtout après les matchs, en donnant des high-fives et des trucs comme ça, j’essaie de leur faire plaisir.” 

Et tu y arrives très bien, Brian. Du coup, pendant que Ron Artest devenait Metta World Peace et que Kris Humphries devenait Mr Kardashian, le White Mamba débarquait dans la Grande Botte pour tout casser. Sept matchs en Lega Série A pour 11,6 points, 5,4 rebonds et 2,4 passes de moyenne… M V P ! M V P ! 

“C’était génial. J’ai adoré l’idée de jouer au basket européen. Au début, c’était difficile de s’adapter au basketball italien [finalement, c’est le basket italien qui s’est adapté, ndlr]. J’aime le jeu international. Ça se passe très bien, je joue de la même façon qu’en NBA, la seule différence, c’est que j’ai plus de minutes. Je compte toujours sur les écrans de mes coéquipiers, je suis un role player, utilisant le système, utilisant mes coéquipiers pour avoir des shoots ouverts. En NBA, je ne jouais pas beaucoup, mais j’étais derrière des joueurs exceptionnels. Honnêtement Kevin Garnett, Kenyon Martin, Carlos Boozer ou Joakim Noah, ils sont meilleurs que moi.”

Ne soit pas si modeste, après tout il n’y a qu’un seul The Myth. La situation en NBA est revenue à la normale le 8 décembre 2011, après 161 jours d’arrêt, et Brian Scalabrine a aussi fait son retour de son idylle européenne. Alors en contrat avec Chicago, le Californien va participer à sa dernière saison. Au sommet de son art, il tire sa révérence. Alors oui, il tournait à 3,1 points de moyenne en carrière, mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est d’être la dans les moments importants et rien d’autre n’est-ce pas ? Comme Robert Horry par exemple. Il n’a pas joué une seule minute pendant les Playoffs 2008 avec les Celtics dites-vous ? Peut-être, mais il a une bague lui, et puis ce n’est pas ça le plus important, c’est le premier à le dire.

“Pourquoi vous trouvez ça dérangeant ? Aujourd’hui vous dites cela. Dans cinq ans, vous aurez oublié. Dans dix ans, je serais toujours champion. Dans vingt ans, je dirais à mes enfants que j’étais starter et dans trente ans, je leur dirais que j’ai eu le trophée de MVP. Je ne vois pas ce qu’il y a de dérangeant.”

GOAT. 

Brian Scalabrine n’est pas un joueur comme les autres. Devenu malgré lui un chouchou du public, le White Mamba n’a pas pris de vacances pendant le lockout de 2011 comme les autres feignasses, et est parti éclabousser l’Europe de toute sa grâce. Nous tenions à profiter de ce 18 mars pour souhaiter un joyeux anniversaire au seul véritable GOAT.

Source texte : HoopsHype