Derrick Rose Award 2020 – ils pourraient retrouver la lumière cette saison : Épisode 1, DeMarcus Cousins

Le 22 juil. 2019 à 12:58 par Tom Rousset

DeMarcus Cousins
Source image : NBA League Pass

On se souvient tous de cette nuit à 50 points pour Derrick Rose la saison dernière, cette nuit lors de laquelle on s’est tous dit : ayait, he’s back. Et on n’était peut-être pas prêts pour une telle saison de sa part, puisque quasi All-Star et auteur du comeback de l’année après de très longue saisons de galère. S’il nous a bien appris une chose le Derrick, c’est qu’il ne faut jamais s’avouer vaincu, jamais, et voilà une leçon de vie que bien des joueurs de la Grande Ligue pourraient utiliser pour initier leur comeback après une blessure. Alors… qui sont les nommés pour le Derrick Rose Award 2020 ? On commence notre tour du propriétaire avec, ding dong… DeMarcus Cousins. 

26 janvier 2018, New Orleans. DeMarcus Cousin est sur la ligne des lancers pour conclure une nouvelle performance monstrueuse dans une saison déjà all-time en… 25-13-5 de moyenne, au cœur d’un duo infernal avec le meilleur monosourcil de la ligue. Il manque son deuxième lancer et s’élance à la poursuite de la balle, et on le voit alors directement boiter et ne pas pouvoir poser la jambe gauche au sol. On craint alors le pire. Résultat : déchirure du tendon d’Achille, saison terminée pour DMC. Ah oui, au fait, il restait 15 secondes à jouer dans le quatrième quart-temps. Quinze putains de secondes. La frustration gagne alors la communauté NBA toute entière. Comment son corps a pu décider de le lâcher lors de sa plus belle campagne de régulière ? Une saison de MVP et puis plus rien, neuf mois, neuf mois à se demander si on reverra un jour ce DMC-là sur un parquet, neuf mois à ressasser l’un des plus gros what if de ces dernières années : et si il avait rentré son lancer. On se pose des questions car on sait à quel point le dénommé Achille est dévastateur en NBA. Car peu de gars sont revenus à leur meilleur niveau après cette blessure. Parmi les exceptions ? Dominique Wilkins par exemple. Kobe Bryant et Chauncey Billups en étant d’autres de la face beaucoup moins fun de cette blessure.

Vient alors pour DeMarcus le temps du choix, puisque le gonze est free agent et compte bien se relancer. Seulement… personne ne l’appelle, tout le monde semble l’avoir oublié, comme si tout le monde le pensait incapable de redevenir ce qu’il avait été . Alors dans un acte désespéré (ou pour prendre une bague gratuite, c’est selon) il contacte Bob Myers, GM des Warriors, avec qui il négocie une mid-level exception de 5,3 millions de dollars pour un an. Tout bénef pour les deux camps : DeMarcus peut continuer sa rééducation tranquille pendant que les Warriors roulent sur la ligue en saison régulière. Et en janvier, soudain, le retour du Boogie. Rassurez-vous, il reprend très vite ses bonnes vielles habitudes. Vas-y que je te bourrines pour rentrer dans la raquette et vas-y que je me fais expulser pour six fautes en quinze minutes. Même si les débuts sont compliqués, on retrouve doucement le Boogie qu’on a tant aimé et il commence même à poser des stats sérieuses avec 16 points et 8 rebonds de moyenne sur la fin de saison. Arrivent ensuite les Playoffs et l’on se dit alors que DMC pourrait vraiment aider les Warriors sur ce bout de printemps. Game 2 face aux Clippers au premier tour, il intercepte en coupant une ligne de passe et il va… rien faire à part se défoncer le quadriceps et ne plus revoir le parquet avant le mois de juin. C’est même plus de la poisse à ce niveau-là mais de la guigne all-time de chez all-time. Son retour en finales est… bah digne d’un gars qui vient de se faire Achille et le quadri en moins d’un an et demi. Les médias cains-ri s’extasient quand il pose 11 points et 6 rebonds lors du match 2 mais il paraît évident que quelque chose ne va plus, ce n’est plus le même Boogie, il est plus lent et a beaucoup de mal en défense. Pire encore, il ne fait même pas partie des plans de Steve Kerr lors du Game 5 must-win pour les Dubs afin de garder un infime espoir de threepeat. Il entre finalement suite à la blessure de KD, mais qui aurait pensé un an et demi auparavant que DMC ne serait pas dans le 5 majeur d’une équipe NBA…

Après avoir échoué à la mission easy ring, il se lance ensuite dans un nouveau concept pour la saison 2019-2020 : nouveau look pour une nouvelle vie. Nouveau look, ça c’est okay, puisqu’il s’est considérablement affuté physiquement au point de se demander s’il n’a pas trop abusé sur les restos vegans/bios de SF. Nouvelle vie ? Dans un sens, oui. Il arrive ainsi aux Lakers avec LeBron James et son vieux copain Anthony Davis pour essayer, encore une fois, de se relancer. On ne lui souhaite qu’une seule chose, qu’il reste en bonne santé pour retrouver ou du moins se rapprocher de son meilleur niveau. En tout cas, point positif, le staff des Lakers aura déjà une base de travail en explorant son alliance avec The Brow pendant sa dernière vraie saison. Et nul doute que le head coach Jason Kidd Frank Vogel y a déjà songé. Alors… DeMarcus All-Star ? Peu probable mais le Boogie sait nous réserver bien des surprises.

Pourcentage de chance de décrocher le Derrick Rose Award : 10%

Ses chances pour le Derrick Rose Awards ? Elles sont minces, car on connaît déjà le potentiel de DMC. Pour le surpasser, il faudrait qu’il fasse une saison en mode MVP et même si on l’aime beaucoup, on a beaucoup de mal à y croire. Finalement on voudrait juste qu’il soit en position d’avoir un impact en Playoffs avec un contender, ce qu’il n’a mine de rien pas réussi à faire avec les Dubs…