Flippant mais possible : DeMarcus Cousins pourrait-il rejouer… le soir de la rentrée en NBA ?

Le 13 août 2018 à 13:27 par Aymeric Saint-Leger

DeMarcus Cousins
Source image : NBA League Pass

La grande majorité des fans NBA a de quoi faire des cauchemars lors de chacune des nuits d’été caniculaires depuis le 3 juillet, date où l’arrêt de mort de la ligue a été signé. DeMarcus Cousins, aux Warriors, pour la mid-level exception, really ? Ce qui ressemblait à une douce folie va pourtant bien devenir réalité au cours de la saison prochaine. Mais ça ne sera pas pour tout de suite… quoique. La perspective de voir Boogie sur le terrain dès le season opener n’est pas seulement un fantasme.

Attention, il ne s’agit pas ici de jouer les madames Irma, ou d’aller à l’encontre des propos de l’organisation des Dubs. Oui, les Warriors comptent ne prendre aucun risque avec DeMarcus Cousins. L’ancien pivot des Pelicans se verra accordé tout le temps dont il aura besoin pour se remettre totalement de sa terrible blessure contractée le 27 janvier dernier. Oui, Steve Kerr ne sortira son ogre du placard que lorsqu’il aura totalement récupéré. Oui, ça aidera sans doute Boogie à rentrer dans le rang après le tollé provoqué par sa décision cet été. Malgré tout, si l’on sait que toutes les précautions seront prises avec le géant au tendon d’argile, dans les faits, DMC pourrait bien être de retour plus tôt qu’on ne le pense, et le cinq majeur ultime des Golden State Warriors pourrait bien voir le jour plus rapidement que prévu. En termes statistiques, le retour de Boogie pourrait se faire lors de l’année civile 2018, et pas forcément pour faire un cadeau à ses fans pour le Christmas Game qui opposera son équipe aux Lakers. Non, cela pourrait être bien avant. Retour sur l’excellente analyse signée Tom Haberstroh il y a quelques semaines, dans son segment Big Number. Entrons dans les détails.

NEW BIG NUMBER

When’s Boogie gonna be back? I tracked all the Achilles tears in the NBA to find out when DeMarcus Cousins will make his Warriors debut. And history says it’ll probably be sooner than you think.

A @Jade_Hoye Production at @countthedings: pic.twitter.com/tfxWnSRY9K

— Tom Haberstroh (@tomhaberstroh) 10 juillet 2018

Le 17 novembre…? Si l’on en croit l’analyse statistique et historique d’Haberstroh, DeMarcus Cousins pourrait presque être de retour pour le choc qui opposera les Warriors aux Rockets pour la première fois de la saison, le 16 du même mois. Vision de rêve pour certains, d’horreur pour d’autres. Mais pourquoi le 17 novembre ? C’est finalement assez simple. Tom Haberstroh a analysé toutes les blessures similaires à celle de Boogie subies par des joueurs NBA depuis 1992. Autant dire que le reporter a dû s’amuser un petit bout de temps, pour recenser 19 occurrences de celle-ci. Tout ça pour quoi ? Et bien, pour analyser les temps de retour à la compétition de chacun d’entre eux, et d’établir une moyenne. Ce chiffre, qui est ainsi mis en avant, c’est 9,8. En moyenne, il faudrait 9,8 mois, donc neuf mois et vingt jours pour revenir à la compétition à la suite d’une rupture du tendon d’Achille. Les plus matheux d’entre vous l’auront déjà calculé, si l’on transpose ce chiffre à la situation du néo-pivot des Warriors, en sachant que le soir sombre de sa blessure était le 27 janvier, cela nous amène directement au 17 novembre 2018. DMC pourrait ne rater qu’un mois de saison régulière, soit 13 ou 14 rencontres.

Bien évidemment, cela ne reste que du fictif, d’autant plus qu’il s’agit d’une moyenne. Chaque joueur réagit différemment aux blessures selon ses caractéristiques. Il apparaît également clair que l’objectif de Steve Kerr est d’avoir un Cousins frais et dispo à l’orée des Playoffs 2019 (à moins que les Warriors soient pas dans le top 8 à l’Ouest, trolol). Cependant, la franchise managée par Bob Myers ne devrait pas se priver de Boogie si celui-ci peut effectuer son retour à la compétition plus tôt et en toute sécurité. Ainsi, le paria de la ligue pourrait fouler à nouveau les parquets en milieu de saison régulière, après un an de convalescence. Ou bien, sait-on jamais avec ce genre d’animal là, il pourrait venir faire une petite surprise au Thunder dès le 17 octobre, en ramenant ses grosses papattes et son postérieur d’ursidé dans la peinture de l’Oracle Arena. Gloups, burp, grrr, devine qui vient dîner ce soir ? C’est DMC. Même si les chances sont minces de le voir attaquer la saison auprès de ses coéquipiers, cela reste possible, statistiquement parlant.

Afin que Boogie soit à l’heure pour le show Warriors-Thunder du 17 octobre, il faudrait qu’il revienne de sa blessure en huit mois et vingt jours. Plusieurs joueurs ont déjà réalisé telle performance. En 2017, Rudy Gay avait contracté la même blessure le 19 janvier. Il était pimpant pour le premier match des Spurs contre les Wolves le 18 octobre. Mieux encore, Dominique Wilkins s’était déchiré le tendon d’Achille le 30 janvier 1992. Malgré tout, il était présent lors du premier match de l’exercice 1992-93 avec les Hawks. Alors oui, vous allez dire que ce sont deux postes 3, que c’est incomparable avec un gabarit tel que celui de DMC. Certes, mais il se trouve que pour ce type de blessure, il n’y a aucune corrélation entre taille et/ou poids du joueur et temps de retour. On pourrait se dire qu’un meneur aurait plus de facilités à se remettre de cette lésion, parce qu’il a moins de poids à porter. Mais il n’en est rien ma p’tite dame. Brandon Jennings et Chauncey Billups ont également subi la même douleur que DeMarcus Cousins, dans la même période d’une saison régulière. Ils n’étaient pas au rendez-vous lors de la première rencontre de la saison suivante. Il en est de même pour l’ancien intérieur du Jazz Felton Spencer. Pour autant, les cas de deux postes 5, Anderson Varejao et Elton Brand sont rassurants pour Boogie. Tahiti Bob était revenu neuf mois seulement après s’être rompu le tendon d’Achille, alors que ce bon vieux E.B. avait réussi la prouesse de rechausser les sneakers seulement huit mois après sa blessure.

L’histoire le confirme, il est possible de voir l’ancien BFF d’Anthony Davis revenir très tôt cette saison. Faire son retour, oui, mais à quel niveau ? Si Cousins revient en étant diminué, cela ne servira à rien, autant donner du temps de jeu à Jordan Bell, Kevon Looney ou Damion Jones. S’il réapparaît en pleine possession de ses moyens, cela pourrait assommer directement toute la concurrence à coup de gros tomars et de daggers perçants de derrière l’arc. Selon toute vraisemblance, il y aura quand même un temps d’adaptation pour DMC afin de retrouver son niveau d’antan. Kevin Pelton d’ESPN a analysé les performances des joueurs ayant subi une rupture du tendon d’Achille lors de leur saison de retour. Résultat : les statistiques de ces mecs baissent de 8% par rapport à leur saison précédente. C’est finalement peu, surtout lorsqu’on voit les stats de mammouth que le pivot de 28 ans est capable de poser. Il tournait environ en 25-13 la saison dernière. Si on applique cette baisse éventuelle de 8%, on retombe sur un léger 23-12 en se lavant les mains. Débarquant dans une superteam, il y a fort à parier que DeMarcus Cousins n’atteigne pas cette ampleur statistique. Bah non, pas besoin. Ce qui n’empêche pas qu’il restera sans doute capable de produire de tels chiffres, puisque Pépère entre tranquillement dans son prime.

Que ce soit dès octobre ou novembre, au début de l’année 2019, après le All-Star Break ou pour le premier tour des Playoffs, c’est une quasi-certitude, on va revoir DeMarcus Cousins sur les parquets cette saison. Ménager la chèvre et le chou (on vous laisse deviner qui est qui), voilà le leitmotiv des Warriors pour arriver en pleine forme en fin de saison, en direction du Three-Peat. En attendant, chacun des pivots de la Ligue pourra entrer sur le terrain avec les genoux qui claquent, dans l’effrayante perspective que Boogie débarque dans l’ombre de sa clique de All-Stars dès les premières minutes de l’exercice 2018-19.

Source : Twitter/@tomhaberstroh