Thunder 2019-20 : c’est l’histoire de Russell Westbrook et 15 peintres, retour en 2016

Le 06 juil. 2019 à 18:33 par Julien Dubois

Russell Westbrook
Source image : NBA League Pass.

On n’imaginait pas forcément le Thunder au centre de cette Free Agency 2019 et pourtant les voilà au cœur du plus gros blockbuster de l’été. Trois ans après le choc Kevin Durant, la tourmente retouche l’Oklahoma qui doit, de nouveau, gérer une phase de transition.

Trois saisons assez tristes pour le Thunder. Westbrook cartonne, triple-double (verbe du premier groupe) à foison mais aucune campagne ne s’est arrêtée après avril, avec trois éliminations prématurées au premier tour des Playoffs. L’espoir était pourtant bien là avec un PG de feu la saison dernière. Step-back Lillard, ficelle, fin de l’histoire. Difficile de savoir comment la dure défaite contre les Blazers a joué dans la tête de l’ailier au numéro 13 mais une chose est sûre, c’est que ça n’a pas dû aider. Hameçonné par le MVP des Finales, il s’envole pour L.A. et laisse Russ tout seul. L’équipe s’en retrouve sens dessus dessous.

Meneurs :

Russell Westbrook / Dennis Schröder / Shai Gilgeous-Alexander

Arrières :

Andre Roberson / Terrance Ferguson / Hamidou Diallo / (Alec Burks)

Ailiers :

Jerami Grant / Danilo Galinari / Abdel Nader / Deonte Burton

Ailier-forts :

Patrick Patterson / Mike Muscala

Pivots :

Steven Adams / Nerlens Noël

Pas moins de cinq choix de Draft ont été envoyés au Thunder cette nuit en prévision des sept années à venir. Comment gérer son roster dans une telle situation ? Malgré le départ de PG, imaginer un tel effectif tanker n’est pas possible, le simple fait d’avoir RW rend la chose impossible. Rappelons, bien que la concurrence était différente, que le Thunder a gagné 47 matchs en 2016 dans une configuration similaire avec un MVP 2017 en mode full-speed pour qualifier son équipe en Playoffs. C’est beaucoup trop pour une équipe qui veut picker haut en juin. Deux solutions s’offrent alors à OKC : trader Russell et/ou d’autres joueurs ou tenter de recruter intelligemment pour faire une campagne dans le ventre mou, en espérant rester dans le top 8 à l’Ouest. D’un point de vue offensif, l’équipe semble pouvoir survivre : Westbrook au four et au moulin, Schröder a ça dans le sang et un paquet d’autres joueurs comme Adams, Galinari et Grant sont capables d’y aller de leur petit lot de paniers. Le jeu ne risque pas d’être flamboyant, surtout sous les ordres de Billy Donovan, mais on s’en sortira, au forceps.

En revanche, ce n’est pas la même histoire quand il faut défendre son cercle. La perte d’un joueur comme PG affectera grandement le collectif, cela ne fait aucun doute. Dans la course pour le DPOY cette année, il était la pierre angulaire d’une défense qui a su sortir les barbelés dans la saison. En revanche, le retour d’Andre Roberson pourrait aider à se sortir de ce séisme la tête haute. Lanceur de briques à ses heures perdues, il reste un défenseur élite quand son corps le laisse tranquille. SGA, petit nouveau de l’équipe, pourra aussi contribuer de ce côté du terrain. Russell sait défendre quand il le faut et le jeunot pourra encore progresser sous ses conseils. Dans le secteur intérieur, encore un peu vide aujourd’hui, on a un sentiment de fragilité de ce côté du terrain, encore plus que dans la moitié adverse où ce n’est déjà pas flamboyant.

Le Thunder est sous le choc ! Avec dix ans de recul, la perte de PG ne sera peut-être pas si dramatique mais, à l’heure actuelle, elle paraît l’être. L’équipe pourrait tenir la route si elle est intelligemment complétée cet été. Le problème se trouve plutôt du côté de la concurrence qui s’est incroyablement renforcée cet été : Wild Wild West n’est plus qu’un euphémisme.

Source texte : Spotrac