Preview Raptors – Warriors, le duel des arrières : Danny Green vs Klay Thompson, deux joueurs censés ne pas connaître l’opticien

Le 30 mai 2019 à 13:14 par Arthur Baudin

Danny Green Klay Thompson
Source : ESPN

On continue les match-ups des Finals avec au menu deux arrières aux styles de jeu ultra-différents (c’est faux) : Danny Green et Klay Thompson. Faux car il est fort possible que ces deux robots sortent de la même usine tant ils sont similaires dans le jeu. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils misent beaucoup sur leur viseur, même si le Dino a un peu de buée dessus en ce moment.

Les deux shooting guard sont de vraies gâchettes, mais pas seulement puisqu’ils possèdent tout deux d’autres qualités comme la défense, virevolter autour des écrans, la transition… Eh oui, leurs attributs se ressemblent mais Dan le sait, Killa Klay est All-Star et le bonhomme peut prendre feu très vite, alors son boulot s’il l’accepte : museler le Splash Brother.

# Danny Green

Le voilà, le facteur X des Dinos en Finals. Car Daniel Vert fait partie des vétérans de cette équipe des Raptors, le genre de mec qui peut faire la diff avec ses deux Finales NBA en carrière, dont une remportée dans un rôle primordial chez les Spurs de Pop, avec le record du plus grand nombre de trois points en Finals : 27, rien que ça. On a donc affaire à un sniper, mais un sniper avec un petit souci : il ne rentre plus un shoot. Une grosse méforme traduite par un 4/23 derrière l’arc contre les Bucks, clairement du sale mais heureusement que Kawhi et le gros Fred étaient au rendez-vous niveau adresse. Du coup, Swish Dan a apporté sa défense de grande qualité qui a par exemple permis de réduire Middleton à 13,7 points de moyenne. Et ça, peu de joueurs peuvent se vanter d’avoir réussi à calmer Khris milieu de thon cette saison, encore moins sur six rencontres. Bon, pendant ces Playoffs Danny produit quand même quelque chose comme 7 points, 4 rebonds et 1 passe à 32% au tir, et oui ça donne envier de gerber. Allez, quand on regarde la métamorphose de son coéquipier Fred Rillette VanVleet entre la série contre les Sixers et la Finale de Conférence, on se dit néanmoins qu’ evryssing iz possibol.

Ses stats face aux Warriors cette saison :

  • 30/11/18 : 13 points, 5 rebonds et 3 assists en 39 minutes (Raptors 131 – 128 Warriors)
  • 13/12/18 : 15 points, 4 rebonds et 5 assists en 31 minutes (Warriors 93 – 113 Raptors)

# Killa Klay

La machine californienne ne réalise pas la meilleure postseason de sa carrière, et pourtant il produit quand même 19,1 points, 3,9 rebonds et 2 assists de moyenne pour 39 minutes sur les parquets. On va éviter les comparaisons statistiques avec Danny Green sinon bonjour le mal de crâne au Nord. Klay a commencé à émerger au match 5 et 6 contre les Texans, puis il est retombé dans ses travers en s’effaçant lors des matchs 3 et 4 contre Lillard et ses potes. Depuis, et au grand dam des Canadiens, Big Smokey a appris sa non-sélection dans les All-NBA Teams, merde, typiquement le genre de nouvelle qui transforme le Klay version chauffeur de bus en Klay version MVP des Finales. Comme Danny Green, il a su apporter sa défense au collectif et a plutôt bien ceinturé The Beard, et on vous voit venir, il n’y a vraiment qu’avec Harden que l’on peut parler de lock-down alors que tu prends 41 pions. Force est de constater que nous n’avons pas encore vu le meilleur de Klay Thompson dans cette postseason, on peut donc s’attendre à la revanche d’un grand frustré dès jeudi soir.

Ses stats face aux Raptors cette saison :

  • 30/11/18 : 23 points, 3 rebonds et 3 assists en 44 minutes (Raptors 131 – 128 Warriors)
  • 13/12/18 : 14 points, 3 rebonds et 2 assists en 34 minutes (Warriors 93 – 113 Raptors)

Du coup, avantage qui ?

Au même titre que les meneurs, on peut difficilement imaginer Danny Green se réveiller pour planter 25 tirs du parking en 7 matchs et réduire Killa Klay à 12 points par rencontre. Car, ding-dong, le joueur de la Baie est autant voir plus expérimenté que Daniel Vert en matière de Finals. Dire que les deux ont un profil différent serait mentir, d’un côté on a Klay Thompson, de l’autre on a Klay Thompson acheté sur AliExpress, même si, pour un truc acheté sur un site illégal l’engin marche plutôt bien. L’objectif pour le Dino sera  surtout de réussir à contenir le poste 2 californien. Et si les shoots pouvaient rentrer ce serait plutôt sympatoche. Au bout de cinq ans c’est chiant à dire mais une fois de plus… avantage dub sur le poste arrière.

Si l’on s’en tient à la forme, on peut imaginer un duel cool à regarder mais sans plus. Deux dalleux qui se défendent mutuellement et qui restent discrets en attaque. Mais si l’on en juge au potentiel et au déjà-vu de ces deux joueurs, on peut déjà appeler les canadairs, car deux pyromanes pareils dans une même salle, bonjour la chaleur.