Preview Bucks – Raptors, le duel des bancs : quelle bench mob sera la plus efficace ?

Le 15 mai 2019 à 16:30 par Matthieu Angosto

Ibaka VanVleet Ilyasova Mirotic Connaughton
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Septième et dernier épisode de notre série de preview poste par poste, pour cette finale de conférence Est qui s’annonce palpitante et équilibrée. Bucks comme Raptors présentent un banc efficace, mais parfois irrégulier. Mais laquelle des deux second units fera pencher la balance en faveur des siens ?

Les visages sur les différents bancs pourraient évoluer au fur et à mesure des ajustements dans la série. On l’a vu du côté de Milwaukee, Mike Budenholzer a testé Sterling Brown, puis Nikola Mirotic dans le cinq de départ. Avec le retour de Malcolm Brogdon, les deux pourraient retrouver le banc, en fonction de la décision du coach des Bucks. Côté Raptors, le cinq majeur semble gravé dans le marbre, et le banc devra délivrer.

# Bucks

Peu convaincant en saison régulière, avec une médiocre 17ème place à l’efficiency, le banc des Bucks a été assemblé pour ce genre de moments. Les Playoffs, là où les défenses se resserrent et où le spacing devient une priorité absolue. Les remplaçants de Milwaukee font partie du top 10 de la Ligue en termes d’adresse à trois-points. Et les Nikola Mirotic, Tony Snell, Ersan Ilyasova ou encore Sterling Brown sont tous des shooteurs corrects. On n’oublie pas non plus Pat Connaughton et George Hill, précieux facteurs X en demi-finale face aux Celtics. Une profondeur de banc qui suffira à faire oublier les forfaits de Pau Gasol et Donte DiVincenzo. Il faudra également step-up en défense, un domaine où la second unit des Bucks a également été moyenne toute la saison. Une efficacité défense de +0,6 qui les placent à la douzième place de la Ligue, très loin derrière les Nets (+14)… mais devant les Raptors (-2,3). Globalement, Mike Budenholzer peut compter sur de la rotation à tous les postes. Tout le monde ne jouera pas, ou alors pas beaucoup, mais il y a suffisamment d’options pour parier sur des coups de chauds venant de joueurs différents à chaque matchs.

# Raptors

Elle semble loin, la bench mob de la saison passée. Le banc des Raptors version 2019 est loin d’être aussi performant que l’armada de 2018. Après avoir perdu Jakob Poeltl l’été dernier, puis Delon Wright en cours de route, c’est désormais autour de Serge Ibaka que se construit la second unit de Nick Nurse. Avec l’Espagnol, seul Fred VanVleet a disputé le Game 7 contre les Sixers. Avant cela, Norman Powell a été utilisé sur de courtes séquences (11 minutes par matchs), tandis que Jodie Meeks, Jeremy Lin, Malcolm Miller, Patrick McCaw et Eric Moreland n’ont eu droit qu’à 76 minutes à eux cinq. Clairement, au Canada, on s’appuie sur des rotations extrêmement serrées, et la solution viendra du cinq majeur. Avec respectivement 22 et 16,8 minutes par matchs, Ibaka et VanVleet apporteront leur agressivité défensive. On compte également sur l’ancien du Thunder pour planter quelques banderilles de loin, lui qui reste sur un 3/14 dans la série face aux Sixers. Le meneur devra également retrouver un peu de shoot, puisqu’il reste sur un atroce 3/24 face à Philly.

Du coup, avantage qui ?

Avantage Bucks, sans surprise. Plus responsabilisés, plus efficaces et surtout plus nombreux, les remplaçants de Milwaukee apporteront plus dans la série que ceux des Raptors. Toutefois, cela reste un choix assumé du côté de Toronto, qui a décidé de jouer à 7 ou 8, là où Mike Budenholzer peut ouvrir son banc jusqu’au neuvième ou dixième homme. Malgré tout, d’un point de vue statistique, le remplaçant le plus prolifique de la série pourrait quand même porter le rouge, avec Serge Ibaka. Si l’ailier-fort retrouve un peu d’adresse, il pourra poser de gros problèmes aux Bucks. Mais si les snipers du Wisconsin trouvent quelques positions ouvertes du parking, attention à l’avalanche.

En résumé, on se retrouve sur un duel très déséquilibré, avec deux bancs aux allures bien différentes. La stratégie des deux coachs se reflète en partie dans leur utilisation des remplaçants. Mais à ce petit jeu-là, si la série s’éternise, ce sont bien les titulaires des Bucks qui pourraient bénéficier d’un avantage de fraîcheur, dû à la plus grande solidité de leurs back-ups.