Les Spurs gagnent d’entrée à Denver : une victoire de vieux briscards, mais avec un jeunot nommé Derrick White en vedette

Le 14 avr. 2019 à 10:46 par Nicolas Meichel

Source image : NBA League Pass

Jamais deux sans trois. Après les victoires de Brooklyn à Philadelphia et Orlando à Toronto, ce sont les Spurs qui se sont imposés sur le parquet de Denver. La bande à Gregg Popovich a mené pendant presque tout le match avant de conclure dans le money time.

Avant le début de la série, beaucoup avaient souligné la différence d’expérience entre Denver et San Antonio. L’expérience ne fait pas tout, mais c’est toujours un aspect important en Playoffs et c’est ce qu’on a vu la nuit dernière du côté du Pepsi Center. Pour leur premier match de postseason depuis 2013, les Nuggets n’ont jamais vraiment réussi à prendre le contrôle de la partie, à la différence d’une équipe de San Antonio qui a maîtrisé la rencontre comme des vieux briscards. Les Spurs ont pris l’avantage à deux minutes de la fin du premier quart-temps, pour ne plus le lâcher. Il n’y a jamais eu de grand écart, mais les Texans ont quasiment toujours réussi à garder un petit matelas d’avance, jusqu’à cette dernière minute où Denver a enfin eu l’opportunité de passer devant. A 97-96 pour les Spurs, les Nuggets ont laissé filer plusieurs occasions. D’abord, Jamal Murray a envoyé un air ball à trois points. Derrière, turnover de Nikola Jokic, puis nouveau shoot raté de la part de Murray, alors qu’il était bien ouvert à mi-distance après un écran du Joker. Trois possessions gâchées, c’est beaucoup trop face à une équipe comme San Antonio qui connaît les grands moments. Et comme si ça ne suffisait pas, à 99-96 pour SA, Jamal Murray a perdu un dernier ballon face à Derrick White dans les dernières secondes, un dernier turnover qui a définitivement condamné les Nuggets.

Derrick White justement, parlons-en. Propulsé titulaire à la mène cette année suite à la blessure de Dejounte Murray, le sophomore a sorti une performance “spectaculaire” si l’on reprend les propos de coach Pop. Quand Popovich dit ce genre de choses, ça pèse lourd. Evidemment, il y a eu cette interception en fin de match suivie de deux lancers francs pour tuer la rencontre. Il y a eu, au milieu du troisième quart-temps, ce poster d’une violence rare sur Paul Millsap, qui serait toujours sous le choc à l’heure de ces lignes. Ces deux actions symbolisent parfaitement la belle performance d’ensemble de White des deux côtés du terrain, et c’est vraiment ça qu’il faut retenir. Alors que les stars LaMarcus Aldridge et DeMar DeRozan ont rivalisé de maladresse en attaque, le jeune Derrick s’est montré ultra propre avec 16 points et cinq passes décisives au compteur, à 7/10 au tir, tout en faisant un boulot remarquable en défense. Il a certes perdu quatre ballons, dont un à une minute de la fin qui aurait pu coûter cher, mais difficile de lui reprocher quoi que ce soit vu ce qu’il a montré sur le parquet pour sa première titularisation en Playoffs. Pour expliquer la victoire de San Antonio, on peut parler aussi de la défense de LaMarcus Aldridge sur Nikola Jokic, de l’exécution offensive des Spurs, de la contribution de Rudy Gay en sortie de banc ou encore de la belle perf d’un autre jeunot en la personne de Bryn Forbes mais au final, on va se souvenir de ce Game 1 comme étant le Derrick White Game.

Avec cette victoire, les Spurs mettent tout de suite la pression sur les Nuggets, qui vont devoir réagir très vite sous peine de se retrouver dans une situation impossible. Le Game 2, c’est dans la nuit de mardi à mercredi à Denver.

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