James Harden touche le ciel : 61 points sur les Spurs, le barbu veut son 2ème titre de MVP

Le 23 mars 2019 à 05:58 par Bastien Fontanieu

James Harden
Source image : NBA LEAGUE PASS

Que Giannis Antetokounmpo regarde bien attentivement dans son rétroviseur ! Cette nuit, James Harden a encore envoyé un message fort aux votants dans la course au MVP : le monstre des Rockets en a juste claqué 61 sur San Antonio.

Il le disait lui-même, exténué après la rencontre. Micro branché sur les hauts parleurs du Toyota Center, le cadavre des Spurs gisant sur le parquet texan, Harden prenait une grande respiration et secouait sa tête avec un mélange d’autorité et de fatigue. La défaite du dernier match face aux Grizzlies avait tellement énervé le MVP en titre que perdre une nouvelle fois était inconcevable. Faut dire que le type avait fait le taf, déjà, contre Memphis. Une pointe à 57 unités, malheureusement gâchée par une exécution bordélique en fin de match et par l’abnégation des gars d’en face. Dans une course effrénée à l’Ouest et qui ne tolère aucune contre-performance, la défaite de Houston dans le Tennessee avait quelque chose de… Panzani, mercredi. Et cette défaite restait dans la tête de James, qui savait comment le scénario se dessinait sous ses yeux. Allez, encore un match de merde, encore du matos à filer aux haters pour dire que c’est du scoring que pour du scoring, et en plus pour perdre contre une équipe de bas de tableau. L’idéal était de pouvoir affronter un gros steak en lendemain de calvaire, et le calendrier tendait la main au barbu comme à ses Rockets. Les Spurs, en déplacement à Houston, rendez-vous entre voisins du Texas, rendez-vous entre équipes de Playoffs, rendez-vous entre potentiels ennemis du premier tour des prochaines phases finales. L’alignement des planètes était trop évident, la plateforme était bien trop belle pour ne pas en profiter. Ce que Harden devait faire, c’était nettoyer la désillusion de l’avant-veille avec une soirée all-time. Et ce que Harden a fait, c’est exactement cela.

Tying his career-high & @HoustonRockets franchise record of 61 PTS tonight, @JHarden13 tied Elgin Baylor (3) for the 4th-most 60-point games in @NBAHistory! #Rockets pic.twitter.com/1lxxX7HsaB

— NBA (@NBA) 23 mars 2019

Par où commencer ? Peut-être le premier quart-temps, hein, de manière chronologique ? Une petite période à 27 points pour lancer la rencontre, histoire de chauffer l’adversaire et annoncer aux Bryn Forbes, Derrick White et compagnie que leur soirée va être extrêmement longue. Entre step back de 10 mètres, pénétrations finement exécutées et lancers grattés, Harden va mettre les Rockets sur son dos et maintenir la pression sur les Spurs tout du long. Plus de 30 à la pause, plus de 40 en milieu de troisième quart, à ce moment précis du match Houston a de quoi être serein puisque les Rockets gèrent leur avance en comptant sur les efforts de tout le monde. Le problème, qui va ensuite devenir un sacré plus dans le dossier de James, c’est que San Antonio va recoller au score et donc pousser Harden à en remettre une couche. Une sombre idée de merde, en somme, puisque le meilleur scoreur de la Ligue va tout simplement terminer les Spurs dans le money-time. Six points de retard à quatre minutes de la fin ? Mode NBA Jam activé. Trois-points, trois-points, trois-points, step back, finition main gauche, public en délire, Gregg Popovich qui secoue sa tête, lucky-shot avec la planche, et tout ça en gardant un regard concentré. Harden va finir sa soirée avec la tête des Spurs sous le bras, 61 points au total, à 19/34 au tir, 9/13 du parking et 14/17 de loin. Encore une pige à soixante, mais pas contre l’AS Balékouille cette fois-ci. On aime bien les Knicks, qui ont pris la même sauce cet hiver à domicile, restons sérieux cependant. En caler soixante sur les Spurs, c’est du matos… de MVP, tout simplement. Et dans une course qui reste encore bien ouverte, le gaucher texan a mis une pression énorme sur Giannis comme les votants.

La saison offerte par James Harden est irréelle, offensivement parlant. Pas une semaine ne se passe sans que le All-Star nous offre une performance qui nous impose la question suivante : on adore le Freak, et il coche toutes les cases sur son dossier, mais comment sortir le barbu de la course au MVP…?