En toute discrétion, Marvin Bagley réussit son début de saison : un peu d’optimisme chez les Kings

Le 25 oct. 2018 à 14:15 par Bastien Fontanieu

Marvin Bagley
Source image : NBA League Pass

Au-delà des deux premiers succès des Kings qui ont eu lieu sur les trois derniers matchs, c’est un rookie dont nous avons envie de parler aujourd’hui : Marvin Bagley est en forme et commence à trouver ses marques en NBA.

Si on était parfaitement honnêtes, et qu’on devait respecter la hype dans les rues de Sacramento, on serait tout à fait en mesure d’affirmer que Bagley n’était même pas le rookie le plus attendu des Kings cette saison. L’excitation étant telle autour de Harry Giles, même en étant drafté à la 2ème place de la dernière cuvée, Marvin était un peu laissé de côté. Au sens propre, comme au figuré d’ailleurs, puisque dès la première rencontre de la saison face au Jazz, c’est Dave Joerger qui zappait son rookie en ne lui donnant que 12 minutes de jeu. Coup de gueule dans la foulée, c’est la seule et unique fois où on a pu voir un Bagley frustré. Car la suite, et donc la dernière semaine de compétition, est un petit récital d’optimisme, de polyvalence et d’énergie, signé par le phénomène formé à Duke. Sa ligne personnelle sur les quatre rencontres suivantes ? 16,4 points, 7,5 rebonds, un peu plus de 1 passe, 1 contre et 1 interception. Et des Kings qui gagnent, en bonus. Des chiffres intéressants, séduisants, surtout qu’ils sont offerts dans un cadre pourtant particulièrement resserré puisque MB3 ne tape que 25 minutes de jeu en moyenne, et en sortie de banc. Parfois à la bourre au scoring lorsqu’il entre en jeu, parfois cantonné à produire dans le garbage time, l’intérieur n’en a pas grand chose à foutre et continue à bosser comme s’il y avait égalité.

Et c’est probablement là une des forces dont les Kings vont le plus profiter, sur le court, moyen et long-terme. Certes, le début de saison tonitruant de De’Aaron Fox est également à souligner, mais de nombreuses zones d’ombres planaient au-dessus de Bagley, chez des fans qui se demandaient forcément si leur management avait réalisé le bon choix. Et bien pour une franchise qui a souvent eu une image déglingos et qui cherche à se faire respecter, avoir des bosseurs dans son effectif est la première des qualités. Un bosseur, c’est exactement ce qu’est Marvin, comme il l’a montré jusqu’ici. Preuve de son moteur infatigable, un enthousiasme surprenant en défense, alors qu’il s’agissait d’une alarme sur son CV avant la Draft. Comment ça, je sais pas défendre ? S’il a évidemment encore beaucoup de boulot à abattre sur les lectures adverses et la discipline dans ses choix, Bagley est un bosseur donc il acceptera le challenge avec son sourire discret. Et au-delà de ses 5 contres à Denver ou 3 interceptions à New Orleans, il y a une dépense d’énergie qui a de quoi donner espoir au staff de Sacramento. Enfin, et c’est là aussi ce qui peut permettre aux fans de bomber le torse, c’est que dans la discussion des rookies qui font le boulot jusqu’ici, l’ailier-fort peut causer. Deandre Ayton a fait son taf, Luka Doncic a régalé, Mo Bamba a contré du monde, Trae Young a pris feu, Jaren Jackson Jr a séduit, tout le monde était au rendez-vous et il fallait que le nouveau des Kings réponde présent. C’est fait, maintenant à lui de rendre sa production indispensable, pour bientôt devenir un titulaire indiscutable.

L’angoisse de la soirée de Draft 2018 peut-elle enfin disparaître ? Oui, même si cela prendra du temps. Que les supporters de Sacramento soient rassurés, Marvin Bagley n’est pas un bust. Avec un démarrage intéressant et un hustle impressionnant au quotidien, les Kings peuvent se sentir confiants dans leur investissement.


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