Dirk Nowitzki prolonge d’un an aux Mavericks : un peu de routine dans une cette NBA complètement folle, fantastisch !

Le 20 juil. 2018 à 15:59 par Fabien Passard

Dirk Nowitzki dallas mavericks
Source image : mavs.com

On peut vous dire qu’il fait du bien à écrire cet article. Non pas qu’on était inquiet pour l’avenir de Dirk Nowitzki aux Mavericks, les deux parties ayant déjà confirmé plus tôt dans l’année la poursuite de leur relation. Mais l’officialisation officieuse du Woj de Yahoo Sports, le journaliste Shams Charania, nous permet de cocher pour de bon la 21ème saison de Dirk en NBA en 2018/19. Une routine mais toujours pas de lassitude de voir jouer le flamant rose allemand.

Sources: Dirk Nowitzki and the Mavericks plan to finalize a one-year, $5 million deal. Neither side appears in rush to sign the contract. Nowitzki is a Maverick for life, of course.

— Shams Charania (@ShamsCharania) July 19, 2018

A Maverick for life, ce Dirk Nowitzki, comme tu dis Shams. Car peu sont les joueurs en fin de carrière à pouvoir se targuer de n’avoir connu qu’une seule franchise. Les exemples récents les plus emblématiques : Kobe Bryant, Tim Duncan ou le toujours très actif Manu Ginobili. On aurait aimé citer Tony Parker mais les routes des Spurs et du meilleur Frenchie de l’histoire de la ligue américaine se sont séparées il y a quelques jours, dans cette free agency plus tarée de jour en jour. Dirk, lui, ne tombera pas sous le charme de Charlotte, ni d’aucune autre prétendante. D’ailleurs, les franchises connaissent assez le joueur pour ne pas avoir eu la décence de venir le draguer. Fidèle comme un Allemand avec sa bière, Dirty devrait signer une extension d’un an sa légende, à une hauteur de 5 millions de dollars. Le vétéran ramasse les miettes, maintenant que le mercato est bouclé à Dallas, malgré l’imbroglio Yogi Ferrell. Un “cadeau” en quelque sorte de la part d’un joueur douze fois All-Star, MVP en 2007, champion et MVP des Finales en 2011. L’ailier-fort n’en est pas à son coup d’essai, puisque Business Insider avait calculé l’année dernière que le numéro 41 avait “sacrifié” 194 millions de son compte en offrant des contrats cheap à sa franchise pour lui permettre d’attirer des joueurs. Fans des Mavericks, vous ne serez jamais assez reconnaissant avec celui qui vous a apporté votre premier titre mais, si ça peut vous faire relativiser, le grand gaillard a tout de même récolté pas moins de 241 patates en 20 ans de carrière, de quoi voir la retraite en Bavière sereinement. La retraite tiens, c’est pour quand Papy ? Parce que ça shoote, ça shoote, mais les jambes de Dirk Nowitzki ont tout de même 40 ans. On pousse jusqu’au numéro du maillot, 41 ? Mark Cuban a apporté un élément de réponse au micro de Dallas Morning News le 10 juillet dernier.

“Dirk sait comment prendre soin de son corps. Il est si précis et si méticuleux sur son régime alimentaire, son activité et sa routine. Et il ne va pas perdre son tir. Donc, selon ce qui arrive à notre équipe, il pourrait jouer au-delà de cette année.”

Le propriétaire sait tout ce qu’il doit à son intérieur, véritable icône de la franchise, aux États-Unis et à l’étranger. Ce serait mal venu de le pousser vers la sortie tant qu’il se donne à fond et apporte à l’équipe sur le parquet. Et il apporte, et il joue : 77 matchs la saison dernière, avec des stats que de nombreux jeunes joueurs lui envieraient : 12 points, 5,7 rebonds, 1,6 assist en 25 minutes, à 46% au tir dont 41% depuis sa Merco. Le géant de 2,13m pour 111 kilos s’est fait opérer de la cheville en avril, anticipant déjà la suite. Sa 21ème saison en NBA, record de Robert Parish, Kevin Garnett et Kevin Willis égalé, pourrait donc ne pas être sa dernière, Mark Cuban ayant estimé les chances de revoir Dirk après 2019 à 50%. Mais savourons ce qui est acquis pour le moment, M. Nowitzki nous fera encore l’honneur de casser son poignet sur les parquets de la Grande Ligue la saison prochaine, et c’est déjà énorme. On espère que le numéro 9 de la Draft 1998 sera suivi des faits par son collègue numéro 5 du même millésime, Vince Carter. Imaginez, les gars étaient déjà avec leur team NBA que la France n’avait pas encore d’étoile sur son maillot. Vinsanity a déjà atteint les 41 ans mais l’ailier cherche encore un refuge pour épancher sa soif du jeu, après avoir encore montré de belles choses aux Kings la saison dernière. Une expérience comme ça qui peut toujours apporter du scoring de loin en back-up et encore claquer quelques dunks, ça ne se discute pas, ça se recrute.

Dirk Nowitzki entrera encore un peu plus dans la légende la saison prochaine, grimpant sans doute au classement des meilleurs scoreurs all-time, lui qui est actuellement sixième. Mais, le plus important, il sera un parfait tuteur à son successeur venu d’Europe, le Slovène Luka Doncic. Ils ont quand même une belle gueule ces Mavs version 2018/19.

Sources : Yahoo Sports, Business Insider, Dallas Morning News