Combien de temps va-t-on attendre avant que De’Aaron Fox ne soit titulaire chez les Kings ?

Le 01 nov. 2017 à 09:12 par Bastien Fontanieu

De'Aaron Fox
Source image : NBA League Pass

Sur ses 7 premiers matchs en NBA, De’Aaron Fox a été quasiment exclusivement remplaçant sur le banc de Sacramento. Un choix réalisé par le staff des Kings, qu’on peut comprendre sous plusieurs angles, mais qui peut quand même faire froncer plusieurs sourcils…

Encore une défaite. Et encore un match assuré de son côté. Fox passe peut-être ses soirées à secouer sa tête en comprenant qu’il gagnera peu de rencontres cette saison, mais il peut garder le torse bombé à titre individuel. Car dans ses productions comme dans son approche, le dragster est bien sur la bonne voie. Loin d’avoir été impressionné par les meneurs affrontés jusqu’ici, le produit formé à Kentucky a immédiatement capté les petites subtilités de la NBA et de son calendrier, lui permettant de fournir le matos attendu par son talent. Déjà meilleur marqueur des Kings (13,4 points), De’Aaron Fox n’a pas fait de faux départ chez les grands. Le seul véritable point noir dans ce tableau personnel intéressant ? Sa seule titularisation, et encore on utilisera “point noir” avec de grosses guillemets. Affrontant un John Wall possédé et des Wizards qui venaient de perdre deux rencontres de suite ce lundi, Fox a pris la place d’un George Hill absent dans le cinq de départ et a tapé dans le rookie wall en mode crash-test (2 points à 1/8 au tir et 4 ballons perdus). Sauf que ceux qui ont vu la rencontre peuvent confirmer le fait que, match, il n’y eut pas. Menés de 20 points à la fin du premier quart, les Kings étaient dans les cordes, trente pions de retard à la pause et 27 au buzzer final. Difficile donc de juger De’Aaron dans un tel cadre, surtout s’il ne s’agissait que d’un seul essai. Car dès que George Hill a repointé son nez ? Dave Joerger a repris son cinq habituel et a remis Fox sur le banc, le voyant scorer 18 points hier soir dans la gifle reçue par les Kings dans l’Indiana. Une question peut donc être posée, dès aujourd’hui, au coach de Sacramento.

Qu’est-ce qu’on attend ?

Tout simplement.

Qu’est-ce qu’on attend, avant de filer les clés du camion ou au moins un poste de starter à la bête ? Le projet, on le sait, est d’y aller doucement. Recrutement de George Hill pour servir de mentor, plan longue-durée de Joerger pour que Fox mérite son spot, tout ça on l’a bien en tête. Et il est certain que cela pourra payer par la suite pour un garçon comme De’Aaron. Sauf qu’au moment où on parle, d’autres copains sont dans des situations similaires mais eux ont le volant entre les mains. Lonzo Ball, Dennis Smith Jr, Ben Simmons, trois exemples simples dans des équipes qu’on n’attend pas non plus en finale de conférence cette saison. La concurrence à leur poste ? Faible, certes, mais qu’on ne fasse pas passer George Hill pour un multiple All-Star quasi-intouchable. En fait, c’est surtout dans le manque de logique actuel que la conclusion hâtive sous forme d’interrogation prend place. Les Kings sont en reconstruction, De’Aaron Fox est déjà le joueur le plus talentueux et accessoirement meilleur scoreur de son équipe, qu’est-ce qu’on attend ? Ce n’est pas comme si, soudainement, Sacramento allait devenir un poids lourd à l’Ouest et – pur coaching – tu posséderais un effectif balancé avec un cinq majeur stable ainsi qu’un banc productif. Non, disons les choses clairement, les Kings sont à chier sur ce début de saison et doivent peut-être passer à la vitesse supérieure. Surtout que, comme on a pu le voir par le passé, bon nombre de meneurs se sont fait la main en se brûlant les doigts en tant que titulaire. John Wall, Russell Westbrook, Damian Lillard, Kyrie Irving et compagnie n’ont pas commencé dans des équipes gagnant 60 matchs : ils ont été envoyés dans le feu très tôt, car apprendre de ses erreurs sur le terrain et en étant responsabilisé est le moyen le plus rapide de grandir. Et quand on voit la solidité des épaules de Fox ainsi que son attitude quotidienne, on se demande ce qu’il faut attendre pour que la titularisation prenne place.

Avec tout le respect qu’on a pour l’excellent taf de Dave Joerger, on va pas tarder à grogner en parlant de Sacramento. Les Kings sont en reconstruction, possèdent un meneur fabuleux à développer, et n’ont aucun objectif de victoires cette saison. Qu’est-ce qu’on attend avant de laisser De’Aaron Fox diriger tout ce beau monde ? Quelques jours, on l’espère. Quelques semaines, et ça va barder.