Pour quel joueur vous le “sentez mal” cette saison ? La rédaction donne ses coups de flip

Le 04 oct. 2017 à 09:51 par Bastien Fontanieu

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Source image : Montage YouTube

Après avoir parlé des joueurs qu’on attend le plus, il fallait bien qu’on se penche sur ceux qui nous font grincer des dents. Ils sont dans des équipes bonnes, moins bonnes, ont un avenir serein, moins serein, et pourraient vivre une bonne saison, moins bonne saison… Le concept est difficile, car le risque de se planter est immense, mais cela fait partie du deal de début de saison.

Tous les ans, on n’aime pas participer à ce jeu-là car on souhaite qu’ils réussissent tous, mais il faut bien se jeter à l’eau. C’est parfois causé par des déclarations borderline, ou une blessure difficile à assumer, un âge avancé voire des transferts mal digérés. Ils sont peu nombreux, mais on pense forcément à eux avant que la saison ne commence. En octobre, difficile de savoir qui va en chier sachant que l’excitation du moment nous pousse à voir tout le monde cartonner. Sauf qu’en juin, impossible de ne pas regarder en arrière et se dire que cette chute semblait évidente. La rédaction de TrashTalk s’est donc penchée sur quelques profils, qui pourraient ranger 2017-18 dans un carton broyé au fond de la cave.

DAVID : TONY PARKER

J’ai malheureusement très peur pour le meilleur basketteur français de l’histoire. Certes, on lit qu’il pourrait revenir plus tôt que prévu à la base, mais on sait que suite à ce genre de blessures, il y a également de longs moments où le mec peut jouer mais loin de son top niveau. Surtout pour des gars ayant la trentaine bien tassée. J’espère me tromper et que dans une équipe des Spurs qui met en avant le collectif il trouvera un rythme, une place et la forme pour peser, mais c’est tristement que je sens poindre un déclin rude pour Tony, en réalité.

BEN : CHANDLER PARSONS

Ce ne sont pas les quelques contrats juteux signés cet été qui vont faire oublier qu’il touchera 25 patates par an jusqu’en 2020. Son genou est dans un état lamentable et la tête n’y est plus. Loin de moi l’idée de tirer sur l’ambulance mais mieux vaut s’y préparer tout de suite car s’il apparaît à plus de 40 matchs dans la saison et que la dizaine de points est atteinte, ce sera déjà le bout du monde. Collectivement, les Grizzlies s’apprêtent à vivre une saison de galère dans une Conférence hardcore où défendre ne suffit plus alors qu’ils viennent de perdre l’un de leurs leaders vocaux avec Tony Allen. Si le moral est dans les chaussettes, CP pourra toujours profiter de son maxi contrat pour inviter tout le monde à un concert de country.

ALEXANDRE : JOEL EMBIID

Même si le fabuleux pivot des Sixers nous a vendu du rêve la saison dernière, ce n’était que sur 31 matchs. 31 matchs en 3 ans en fait… Et là, Jojo clame partout qu’il veut être prêt pour le début de la saison mais il vient tout juste de se remettre à jouer en 5×5, huit mois après avoir été mis au repos total. Bref, impossible de ne pas s’inquiéter pour l’ami Embiid et son intégrité physique. Cette saison est charnière car il sera sûrement question d’extension (fin de contrat rookie) mais il sera surtout question d’avenir. Jojo Embiid peut-il tenir le rythme de la NBA sans se blesser ?

PIERRE : DAMIAN LILLARD

Je sais, c’est très dur pour Damian, lui qui ne fait que progresser depuis sa saison rookie (statistiquement parlant). Le début de la saison dernière avait été mitigé pour Lillard et ses Blazers, avant que le meneur ne se vénère suite à sa non-sélection au All-Star Game. Ok, il porte les Blazers jusqu’au spot 8 en toute fin de saison, mais est-ce qu’on peut envisager qu’un tel scénario se reproduise cette année ? Vu comment les armadas de l’Ouest se sont renforcées, tandis que celui de Portland est resté inchangé, de sérieux doutes peuvent s’imposer. Et même si Dame Dolla reste un monstre offensif, il nous a encore laissé nous arracher les cheveux quant à ses errements défensifs. Et ce n’est pas McCollum qui va assurer ses arrières en défense. Étant donné la saison difficile que les Blazers ont connu cette année, celle qui se profile pourrait bien se révéler catastrophique collectivement parlant, les Playoffs paraissant quasi-inaccessible. De quoi donner des envies de départ à Damian ?

GIOVANNI : ISAIAH THOMAS

Constat aussi bien porté sur le jeu que sur la santé. Déjà pas forcément heureux lorsque j’ai appris son trade puisque le petit avait pour moi tout ce qu’il faut pour devenir une véritable légende all-time à Boston, j’ai maintenant un sale pressentiment tout court quand je pense à IT. Déjà, quand est-ce qu’il va jouer ? On n’en sait rien et ce n’est pas super rassurant. Et quand il sera de retour, ce sera dans quelle forme ? Comme l’impression que ce trade a coupé l’élan formidable dans lequel il était et pas sûr qu’évoluer aux côtés de LeBron soit une bonne chose pour un joueur comme lui. En bref, une première partie de saison à l’infirmerie, une deuxième à se chercher un peu et une bifle en Finale NBA contre les Warriors, “je pense” que IT méritait mieux en 2018 après tout le rêve qu’il nous a vendu l’année dernière. En espérant que l’avenir me fasse mentir.

BASTIEN : MARC GASOL

Les gens connaissent mon adoration pour Marco, un de mes joueurs préférés de toute la Ligue. Mais y’a comme une sale odeur qui émane de Memphis et cela pourrait vraiment pourrir la saison du grand Gasol. Un effectif à peine amélioré, une Conférence Ouest qui elle s’est bougée, et surtout cette même perspective qui est celle de se faire sortir au 1er tour des Playoffs ou de les regarder à la télé. Âgé de 32 ans, Wendigo a déjà susurré cet été que ça le gonflait, cette saison pourrait être celle de trop à Memphis. S’il fera ses stats et sera toujours aussi exemplaire, je ne serais pas étonné que Marc sorte les griffes face à un management qui semble plus trop sur la même ligne que celle de ses intentions. Comment dit-on “ras-le-bol” en Espagnol ?