Pour LeBron James, la Draft 2003 n’était pas la meilleure : ça veut dire que Kobe et Jordan lui sont supérieurs ?

Le 19 sept. 2017 à 14:32 par Pierre Morin

LeBron James
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Le débat sur quelle cuvée de la Draft est la meilleure de l’histoire tient toujours une place importante de nos jours. Entre celles de 1984, 1996 et 2003, pas mal de légendes se bousculent. Pourtant, LeBron himself trouve que ce n’est pas certainement la sienne qui se trouve au-dessus du lot.

Une Draft, c’est comme le vin. En fonction des années, elle peut plonger notre palais dans des saveurs enivrantes tandis qu’elle peut aussi nous laisser le goût âpre d’une sombre piquette dans le fond de la gorge. Pour rappel : la Draft 1984 contient une tripotée de légendes (Olajuwon, Jordan, Stockton, Barkley, Sam Bow…ah non) mais aussi des joueurs au nom moins connu, mais n’en étant pas moins ébouriffants comme Alvin Robertson (un trophée de meilleur défenseur de l’année, l’un des seuls joueurs à avoir réalisé un quadruple-double), Oscar Schmidt (intronisé au HOF sans avoir joué en NBA, meilleur marqueur des JO) ou encore Otis Thorpe. Douze ans après cela vient également du très très lourd. Prêts ? Allen Iverson, Kobe Bryant, Steve Nash, Ray Allen, Stephon Marbury, Shareef Abdur-Rahim, Peja Stojakovic, Marcus Camby, Jermaine O’Neal et on en passe. Même un non-drafté comme Ben Wallace s’est fait un nom au milieu de tous ces joueurs. Y’a pas à dire, il y avait du talent à tous les étages. C’est sûr que quand on regarde la Draft 2003, on peut se montrer moins enthousiaste, même si les joueurs qui la composent envoient aussi du pâté (LeBron, Melo, D-Wade, Bosh, Boris Diaw, surtout pour le pâté). Alors quand Hypebeast demande à LeBron James si sa classe est meilleure que les deux autres, le King garde les pieds sur terre.

“Nous ne sommes pas les meilleurs, surtout quand tu vois celles de 96 et 84. Alors pour nous, être simplement mentionnés comme l’une des meilleures cuvées de l’histoire est un honneur.”

Réponse à nouveau classe et humble de la part du natif d’Akron. La dualité entre l’année 84 et l’année 96 nous donne déjà pas mal de grains à moudre. Prenons la plus ancienne : on a déjà potentiellement le meilleur arrière et le meilleur pivot all-time, le passeur le plus prolifique et le deuxième meilleur poste 4 de l’histoire. Rien qu’avec ces quatre gaillards, on a une équipe de Hall of Famer et du palmarès (merci Michael et Hakeem de sauver les deux autres). Mais la Draft 1996 possède un petit truc en plus. Sans vouloir faire offense aux vieux os, cette cuvée a eu un impact culturel sensationnel. Ok, y a eu Jordan et les sneakers et Hakeem pour l’Afrique. Mais de l’autre côté, t’as un gangster, un acteur/meilleur shooter de l’histoire, un Michael Jordan numéro 2, un passeur majestueux, un des premiers meneurs 2.0 ou encore un gars avec la coupe afro la plus stylée du globe (désolé Joey Starr). Il y a une telle diversité de joueurs possédant chacun une carrière atypique et ayant eu chacun de leur côté une influence spécifique sur le jeu qu’il est très difficile de ne pas la mettre tout en haut dans la hiérarchie des Draft.

On ignore si ce débat prendra fin un jour. Tout ce qu’on peut dire, c’est que LeBron nous facilite un peu la tâche en s’enlevant lui-même de la discussion, ne nous laissant plus que deux cuvées sur lesquelles se disputer. 

Source: Hypebeast


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