Free Agency 2017 – épisode Raptors : et si les dinosaures disparaissaient une nouvelle fois ?

Le 24 juin 2017 à 07:28 par David Carroz

Masai Ujiri Toronto Raptors
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Ils devaient donner du fil à retordre aux Cavs. Emmenés par leur duo All-Star Kyle Lowry – DeMar DeRozan, les Raptors espéraient franchir un cap après leur finale de Conférence la saison passée. L’ajout de P.J. Tucker et Serge Ibaka en cours d’année confirmait cette volonté de devenir la nouvelle place forte à l’Est. Ce fût un échec, illustré par le coup de pied au cul balai donné par LeBron James et les siens en Playoffs. Si bien qu’aujourd’hui, avec Lowry et Ibaka qui se retrouvent sur le marché, on tremble au Canada.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

77 356 147 dollars. L’argent que Kyle Lowry aurait dû toucher s’il n’avait pas opt-out est déjà retiré de ce total. Ce qui laisse donc 25 millions de dollars sous le cap, 35 avant de taper dans la luxury tax. Bon Courage Masai.

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Fred VanVleet.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Kyle Lowry qui a déjà décliné son année à 12 millions de dolalrs. On le comprend, c’est pas assez bien payé pour prendre des fessées par LeBron James.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

Néant.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Kyle Lowry, Serge Ibaka, P.J. Tucker et Patrick Patterson.

L’agent libre à retenir : Kyle Lowry

Est-il vraiment nécessaire de dire que l’avenir des Raptors passe par la prolongation de Kyle Lowry ? Aujourd’hui, le meneur est encore plus important que DeMar DeRozan, car contrairement à son collègue All-Star il sait shooter du parking. Une qualité indispensable en NBA. Même si l’homme calculatrice est un meilleur scoreur, le franchise player, c’est Lowry. Il est donc hors de question de le laisser partir. Et lui non plus n’a pas d’intérêt à mettre les voiles. Certes, il a semblé fané de prendre une rouste de plus face à LeBron James, mais lorsqu’il réfléchira 30 secondes, il verra bien que partir à l’Ouest ne sera pas mieux, car ce sont les Warriors qui lui mettront une fessée. Alors Kyle, soit malin, prends ton blé, fais un prix d’ami en laissant 2-3 millions de coté par an pour attirer d’autres mecs, et poursuit ta carrière à Toronto.

L’agent libre à faire venir : JaMychal Green

Lors de la conférence de presse de fin de saison, Masai Ujiri a avoué qu’il chercherait des guerriers pour compléter son équipe. Des mecs qui se battront. Et comme on pense qu’il ne faut pas lâcher un max de blé pour Serge Ibaka (on y reviendra au paragraphe suivant), c’est au poste d’ailier fort qu’on va chercher un tel profil. Comme en plus on est des mecs sympas, on a même ajouté le filtre “stretch four” à notre proposition, vu que du côté des Raptors, on est loin de briller depuis le parking. De toute façon, on a toujours besoin de mecs capables d’envoyer des ogives de loin. Du coup on propose JaMychal Green, ses 8,9 points et 7,1 rebonds, sa hargne héritée de ses années Grizzlies, et ses 37,9% de réussite de loin. Comment ça Memphis peut s’aligner ? Oui, c’est vrai. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas tenter le coup. Un retour de James Johnson pourrait être une bonne idée, mais quand on voit comme Casey galérait pour l’utiliser, on préfère ne pas voir J.J. être gâché. Taj Gibson est une autre option, mais sans la touche parking. Mais avec sa défense, son expérience et sa mentalité, il doit y avoir moyen de s’en contenter.

La connerie à ne pas faire : blinder Serge

En cours de saison, Masai Ujiri a dégainé : Terrence Ross et un tour de Draft pour louer Serge Ibaka jusqu’à la fin de l’année. Un pari osé, mais logique pour que les Raptors tentent un push dans la Conférence Est. Cela n’a pas payé, et au regard de la série face aux Cavs, Serge Ibaka n’est pas le chainon manquant pour détroner Cleveland de ce côté du pays. Trop limité physiquement suite à ses nombreuses blessures – on a également l’impression qu’il a toujours un pépin physique – ses qualités ne lui permettent pas d’être incontournable dans la NBA actuelle. S’il est un bon contreur en aide, il n’a pas non plus le profil du protecteur de cercle qu’on entoure de shooteur. Sauf que pour sa part, il n’est pas non plus un vrai stretch four. Les Cavs l’ont bien compris et l’ont d’ailleurs laissé dégainer du parking toute la série, tout en l’obligeant à courir des poste 4 fuyants en défense, limitant clairement son impact. Les Raptors seront tentés de lui filer un bon deal. mais s’accrocher sur la longue durée à Serge Ibaka pourrait s’avérer désastreux pour le futur. Sans pour autant embellir vraiment le présent.

Les Raptors font partie des franchises qui ont le plus à perdre cet été avec deux éléments du cinq majeur qui se retrouvent libres, tout comme deux contributeurs importants du banc. Masai Ujiri a donc du pain sur la planche et doit déjà bien suer en réfléchissant à tout scénario possible pour permettre à Toronto de rester dans le Top 4 à l’Est. On lui facilite la tâche : il faut garder Kyle Lowry. Charge à lui de le convaincre maintenant.