Boston termine sa saison sur une note amère mais prometteuse : les verts n’ont pas à rougir

Le 26 mai 2017 à 07:02 par Bastien Fontanieu

Boston
Source image : Boston Globe

L’ambiance du jour ne sera pas la plus chouette dans les rues de Boston, mais que les habitants de Beantown relèvent la tête et se mettent à sourire : cette saison est la base de futures grandes à venir.

Question, essayez de répondre honnêtement. Qui, en septembre dernier, avait parié sur une première place de la Conférence Est en saison régulière, un premier choix de Draft, un Isaiah Thomas dans la discussion des MVP, un Game 7 remporté en demi-finale à la maison et une finale de conférence face aux Cavs ? Bon, on va être gentils avec ceux qui avaient sélectionné deux ou trois éléments dans cette liste, mais force est de constater que les hommes de Brad Stevens ont explosé les pronostics en réalisant une immense saison. Oui, une immense saison. Pas une grande, une immense saison. Dans la construction du projet géré par l’entraîneur ainsi que Danny Ainge, ce sont des briques monumentales qui ont été posées par le duo pour la suite. Des fondations qui ne doivent laisser traîner cette dernière image en tête, celle d’un blowout infligé par les Cavs au TD Garden, pendant qu’Isaiah était forcé à devoir regarder le massacre sur le côté. Non, ce ne sont pas ces scènes que nous retiendrons, lorsqu’il sera question d’évoquer les Celtics de 2016-17. Ce groupe, du leader au dernier homme, du coach au public, des performances à domicile comme à l’extérieur, ce groupe fût plus que chouette à suivre et a proposé des moments qui ne peuvent que promettre un avenir radieux.

C’est l’intégration d’Al Horford, parfois logiquement critiquée mais plus qu’exemplaire, qui a pu faire la différence quand les Wizards venaient chatouiller Boston. C’est le développement de jeunes joueurs toujours plus ambitieux, comme Terry Rozier, Avery Bradley, Jae Crowder ou Kelly Olynyk, quand il fallait que des garçons peu connus se retroussent les manches sous la pression. C’est l’apport de Marcus Smart en sortie de banc, parfois catastrophique mais souvent bénéfique, qui a contrôlé le rythme cardiaque des fans du Massachusetts. C’est Brad Stevens et son coaching impeccable, défiant les obstacles au fil de la saison pour occuper le trône de l’Est et aller jusqu’au dernier carré, qui a rassuré la population verte au quotidien. Et c’est Isaiah Thomas, dans ses incroyables performances du début d’année avant de montrer sa détermination dans un drame familial, qui aura fait tenir les fans jusqu’à des heures impossibles chaque nuit. Il est vrai que les Celtics auraient aimé accrocher davantage les Cavs, mais ne faut-il pas d’abord chuter en marchant avant d’apprendre à courir ? L’objectif principal était de construire une base, sur laquelle se poser, pour intégrer des joueurs de qualité et avec un coeur gros comme ça. Certains partiront évidemment cet été, mais le plus gros morceau a été géré en créant une véritable identité autour de cette équipe de Boston. Et en montrant qu’elle pouvait un soir aller gagner à Cleveland, chance selon certains ou pas, elle s’est donnée rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau tête-à-tête avec LeBron et sa clique.

Allons, souriez, membres de la Celtics Nation. Les vacances ne sont jamais chouettes lors des premières heures, mais il suffit de regarder en arrière et vers l’avant pour se dire que tout va bien à Boston : les fondations sont là, les options sont multiples, l’avenir est radieux. Pas tout mal comme reconstruction accélérée, non ?