Rob Pelinka a des balls : son projet, faire des Lakers la plus grande franchise du sport au monde

Le 12 mars 2017 à 09:04 par Anthony Gony

Rob Pelinka
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A l’occasion d’une conférence de presse, Magic Johnson, le nouveau président des opérations basket des Lakers, a présenté Rob Pelinka, le nouveau GM de la franchise. Le désormais ex-agent a conscience de la (rude) mission qui l’attend : redorer le blason d’une franchise légendaire, qui se morfond dans les bas-fonds de la NBA depuis quatre ans maintenant.

Pour une première, Rob a commencé fort : « Ce n’était pas vraiment une décision de ma part. J’ai ressenti ça comme un véritable appel ». Rien que ça. Comme Jeanne d’Arc a entendu Saint-Michel lui ordonner de délivrer la France de l’occupation anglaise, Rob Pelinka aurait reçu un appel divin pour sauver les Lakers. Bon, en réalité, ça ne s’est pas passé comme ça, Pelinka ne sort pas de nulle part. Fort d’une carrière d’agent de deux décennies, il a gagné le respect dans les coulisses de la Ligue. Négociateur chevronné et reconnu par ses pairs, il a de nombreuses relations dans le milieu de la NBA, qu’il s’agisse de joueurs, d’agents ou de GM. Suffisant pour se retrouver à la tête des Lakers ? Pas si vite. Pelinka a surtout été l’agent d’un certain… Kobe Bryant, sans doute la plus grosse ligne sur son CV pour ce poste. En tout cas, le nouveau GM des Lakers semble loin d’être intimidé. Du haut de son expérience, il a assuré, avec un aplomb déconcertant :

“Le défi que nous a lancé Jeanie (Buss, fille de Jerry Buss et co-proprio de la franchise) est de faire des Lakers la plus grande franchise du sport mondial. C’est ce qui va se produire”, Rob Pelinka.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se montre confiant. Jeanie Buss lui a d’ailleurs témoigné toute sa confiance puisqu’elle s’est passée des services de son frère Jim (sympa la famille !) et de l’ex GM Mitch Kupchak pour lui faire de la place aux côtés de Magic, président des opérations basket. Sur le papier, le duo peut fonctionner. Earvin « Magic » Johnson Jr, l’ex-meneur de jeu légendaire des Lakers, est à lui seul une image de marque. D’un charisme inégalable, le Hall of Famer et quintuple champion NBA est une véritable icône qui représente les Los Angeles Lakers bien au-delà de l’aspect purement sportif. Pelinka pourra quant à lui se concentrer sur le travail de l’ombre : la négociation des contrats, le scouting et la gestion du salary cap. Complémentaires dites-vous? Magic ne s’y est pas trompé :

“Quand j’ai réfléchi à qui je voulais à mes côtés pour commencer cette aventure, qui pourrait compléter mon style et ma manière d’être et aussi qui serait fort là où je suis faible, j’ai pensé à Rob”, Magic Johnson.

A ce propos, on va dans le sens de Magic ! Car, si le joueur qu’il fut était exceptionnel, l’observateur NBA qu’il est reste douteux. Johnson a de nombreuses casseroles à son actif. Ainsi, la bouteille de Rob Pelinka permettra certainement de tempérer son nouvel associé. Leur association peut donc être fructueuse. En tout cas, sur la même longueur d’onde, ils ont affiché leur confiance en Luke Walton, le coach actuel, pour mener à bien le projet. On se retrouve donc avec, à la tête des Lakers, une triplette qui porte un amour inconditionnel à la franchise pourpre et or. Mais, rappelons-le, les trois hommes sont tous rookies à leurs postes respectifs. Et, débutants ou non, personne ne leur fera de cadeau dans cette Ligue, et ce n’est pas Mark Cuban qui dira le contraire. Mais Pelinka est pour l’instant loin de vouloir entrer dans une quelconque polémique et préfère conclure, plein d’enthousiasme et d’angélisme :

“La marque Lakers peut donner espoir aux quatre coins du globe. Si on fait notre travail, on peut apporter joie et espoir à travers le monde”, s’enflamme Rob Pelinka, à propos de l’anecdote d’un ami qui lui confiait avoir vu un enfant porter un maillot de Kobe dans un camp de réfugiés syrien.

Rendre aux couleurs pourpre et or leur éclat d’antan, gagner des titres, faire des Lakers la plus grande franchise du sport mondial sont autant de bons mots qu’il faut à présent traduire en actes. Pour le moment, on le rappelle, les Lakers sont bon derniers de la Conférence Ouest et ne joueront pas les Playoffs pour la quatrième saison consécutive, record de la franchise…

Source: NBCSPORTS