Stephen Curry retrouve son agressivité : merci aux Cavs de nous l’avoir bien énervé

Le 05 janv. 2017 à 08:46 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry
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Dans la victoire des Warriors hier soir face à Portland, Kevin Durant a assuré sa part du scoring (30 points), mais Stephen Curry aussi. Le meneur a non seulement planté 35 points, il a surtout tenté beaucoup de tirs, ce qui rassure son staff comme ses fans.

Le mois de décembre avait été compliqué, avec comme point d’exclamation ce fameux Christmas Game à Cleveland. Partie loupée par le double-MVP en titre, 15 points seulement et surtout 11 petits tirs envoyés en l’air en 37 minutes, certainement pas le genre de ratio qui représente Stephen et son incroyable talent de scoreur. Du coup, il fallait faire un vrai point sur sa situation personnelle, sa position chez les Warriors et ce que Steve Kerr voulait changer pour le remettre dans le rythme. S’agissait-il d’un problème venant de lui en premier ? Ou bien d’une mise en avant difficile à gérer, concernant un numéro 35 à l’efficacité offensive redoutable ? Quoi qu’il en soit, il fallait impérativement effacer ce calendrier de l’avent qui était bien moins chocolaté qu’imaginé, Curry n’envoyant que 20,9 points de moyenne et 15,4 tirs pris par rencontre, très loin de ses standards qui ont fait de lui un MVP unanime et le propriétaire d’une des saisons individuelles les plus incroyables de l’histoire. Les résultats de Golden State étaient peut-être bien là, solides et irréprochables sur le papier, mais la paix intérieure était loin d’être acquise chez le meneur, et la première chose à faire était simple pour démarrer ce retour à la normale.

Tirer, tirer, tirer.

Et depuis ce 25 décembre cataclysmique, c’est bien ce que Stephen Curry a fait, retrouvant des bases qui rappellent une certaine saison 2015-16. Quatre matchs depuis l’ouverture des cadeaux ? Trois rencontres avec au moins 18 tirs tentés, ce qui fait forcément ronronner les fans d’Oakland. Car avec toute l’admiration et le respect que ces derniers possèdent déjà pour Kevin Durant, le coeur de leur machine reste le numéro 30, qui permet à tout le monde de se décontracter lorsque son propre scoring est géré. Et ainsi, au-delà des quatre victoires sur les quatre rencontres suivant le jour de Noël, c’est son culot légendaire que le phénomène a retrouvé, envoyant les tentatives les plus improvisées qui lui passent par la tête. Ce mercredi, pour tenir tête à un C.J. McCollum qui était chaud-bouillant en première mi-temps, Curry envoyait 13 tirs de loin et 25 tirs en tout. Pour ce qui est de la catégorie à distance, il s’agissait de son deuxième plus gros total de la campagne en cours. Et pour ce qui est de la catégorie générale, même affaire, deuxième plus gros total. L’écart imposé aux Blazers n’était, du coup, peut-être pas aussi large qu’imaginé, mais l’ordre était quelque part rétabli dans cette équipe au potentiel illimité. Grâce à sa polyvalence et sa capacité d’adaptation, Durant est un joueur qui peut observer ses copains faire leur job avant de s’occuper de ses 25. Curry ? Pas vraiment le même genre. Une fois lancé, le pyromane peut créer des décalages sensationnels et permettre aux siens de se faire plaisir. S’il continue ainsi, ce ne sera que positif pour l’armée dirigée par Steve Kerr.

Avant que la saison ne démarre, Stephen Curry savait qu’il allait – aux côtés de Draymond Green et Klay Thompson – devoir faire des sacrifices, notamment du point de vue de sa production offensive. Mais maintenant que KD est bien dans sa zone de confort, le bombardier va pouvoir reprendre son activité préférée.