Lucide et motivé, Jerry Stackhouse va tout donner en tant que coach… en D-League

Le 12 sept. 2016 à 19:41 par Alexandre Martin

Jerry Stackhouse

Drafté en 1995, Jerry Stackhouse – vu à l’époque par certains comme le nouveau Jordan – a passé 18 saisons à écumer les parquets NBA. L’ex-swingman a raccroché définitivement les sneakers en 2013 mais ne s’est pas trop éloigné des parquets. Il a passé la saison dernière en tant qu’assistant de Dwane Casey chez les Raptors et va reprendre cette année un banc tout seul comme un grand, en tant que head-coach mais en D-League avec les Raptors 905.

Âgé de 41 ans, Stackhouse a vu des gars de sa génération – comme Jason Kidd ou Derek Fisher notamment – prendre le banc d’équipes NBA avec plus ou moins de succès. Il se voyait bien prendre le même chemin :

J’ai pensé : ‘Oh mais je pourrais faire ça, je pourrais facilement prendre un banc’. Mais, juste en étant (avec les Raptors) l’année dernière, je ne pense pas être prêt à le faire (pour l’instant).

Néanmoins, “Coach Stackhouse” a bien conscience de la différence de confort et de moyens entre la NBA et la D-League mais cela ne va pas du tout l’arrêter et il semble prêt à faire tout ce qu’il faut pour que cette expérience soit positive, aussi bien pour les joueurs qu’il aura sous ses ordres que pour lui-même par rapport à ses projets d’avenir :

Nous sommes un peu trop gâtés (en NBA) mais ça, ce n’est rien pour moi, ça ne m’excite pas, je l’ai fait pendant (presque) 20 ans. Avant d’être en NBA, j’étais tout aussi fauché que les gars qui arrivent (en D-League).

J’ai passé une bonne partie de ma vie à galérer comme ces joueurs de D-League qui gagnent 25 000 ou 30 000 dollars mais c’est juste une destination. Ce qui compte compte c’est où vous voulez aller, ce sont les sacrifices que vous devez faire. C’est ce pour quoi je suis excité, je le suis vraiment.

Pour l’ami Jerry, la D-League n’est donc qu’une étape dans le processus qui doit l’amener à devenir head-coach en NBA. Ce n’est pas du tout un revers ou un retour en arrière, comme il le fait remarquer avec un certain humour :

Je n’ai pas entendu que quelqu’un était mort en D-League l’an dernier. Peut-être qu’ils se sont retrouvés coincés par la neige une fois mais je n’ai jamais entendu parler de quelqu’un qui ait été tué parce qu’il était en D-League.

L’année dernière, Jerry Stackhouse a passé beaucoup de temps à faire bosser des gars comme Norman Powell, Bruno Caboclo ou Delon Wright. Trois joueurs qui ont joué de temps à autres avec les 905 afin de s’aguerrir et devenir d’éventuels éléments du roster NBA. En prenant le banc de cette équipe de D-League, Stackhouse veut faire travailler les nouveaux que sont Jakob Poeltl ou Pascal Siakam afin de les préparer doucement mais sûrement à la transition vers cette jungle qu’est la Grande Ligue.

La partie développement, nous allons la gérer ici (en D-League) mais, clairement, l’idée est de les (les joueurs de D-League) rendre prêts à être des contributeurs pour les Raptors.

Pour le coup, on souhaite bon courage à Jerry Stackhouse dans cette entreprise de dévouement auprès de jeunes joueurs qui ne demandent qu’à intégrer la NBA. Nul doute que l’expérience de leur coach puisse leur être utile et les aider à passer le cap. Pour ce qui est de voir un jour cet ancien nouveau Jordan sur un banc NBA en tant que head-coach, nous verrons ce que l’avenir lui réserve.

Source : thestar.com

Source image : YouTube / Raptors 905