Kyrie Irving était possédé sur ce Game 5 : 41 points à 17/24 au tir, un diamant pour les yeux

Le 14 juin 2016 à 07:43 par Bastien Fontanieu

Il est évident que LeBron ne pouvait y arriver seul. Il lui fallait un Robin, un co-host, un partner in crime, quelqu’un capable d’assumer la pression à ses côtés. La réponse ? Elle se nomma Irving, le meneur éblouissant l’Oracle de toute sa classe hier soir.

Les riches fans de Cleveland se permettent aujourd’hui de se poser la question. Plutôt la performance de James, ou plutôt la performance de Kyrie. Un luxe qu’ils peuvent se permettre, forcément, après avoir vu leurs deux meilleurs joueurs toucher le ciel ce lundi. Mais trêves de blabla en duo, d’autres papiers sont prévus pour cela, la loupe sera ici pointée sur le meneur des Cavs. Qui, mine de rien, était le joueur le plus en rythme de son équipe sur les dernières rencontres, et aurait pu logiquement baisser d’un ton. Quelques 30 points au Game 3 puis 34 points au Game 4, on se demandait ce qu’Uncle Drew allait bien pouvoir nous proposer sur ce Game 5. Et bien pour être honnête avec vous, même si certaines de ses soirées de saison régulière étaient tout aussi affolantes, cette soirée du 13 juin 2016 restera longtemps en haut de ses plus belles pièces, face à un adversaire de taille et une pression particulière. Au match précédent ? C’est Curry justement, qui en mettait plein la gueule à son collègue de l’Ohio, avec une performance typique et un premier pied bloqué sur le podium des champions. Seulement, en grand compétiteur et garçon bourré de confiance, Kyrie n’a pas baissé les bras. Mieux, il a répondu à l’intensité du challenge et a roulé dessus avec le sourire qui le caractérise.

Et avec cette grâce, cette finesse, ce touché dans les tirs… un régal visuel. Comme souvent, soyons francs, mais hier soir il y a peut-être eu un de ces moments, une de ces fameuses zones dont les joueurs parlent, lorsque le panier ressemble à la piscine municipale de Châteauroux et les défenseurs jouent en déambulateur. Irving semblait tellement en rythme dès le début de la rencontre, tellement conscient de l’importance du moment et de ce qu’il devait faire, que sa partition en était qu’encore plus sublimée. Lorsque Klay Thompson prenait feu ? Le garçon répondait automatiquement. Lorsqu’il fallait créer un petit écart en seconde mi-temps ? Le garçon répondait automatiquement. Et lorsqu’il fallait claquer la porte derrière lui, sans laisser le moindre doute sur son contrôle du match ? Le garçon répondait automatiquement. Pour un phénomène de 24 ans, qui jouait son 6ème match des Finales en carrière et avait les vacances au bout du nez, le voir se dépasser et venir en soutien de LeBron était une preuve de confiance fabuleuse pour son âge. Car Kevin Love était fantomatique, car Gérard n’était pas au top de sa forme, personne du banc n’allait subitement se transformer en Andre Iguodala et Tristan ne pouvait terminer en 20-10. Non, il fallait qu’un garçon retrousse ses manches et ose prendre de gros tirs lorsque LeBron allait être doublé, exactement ce qu’a fait Irving sur cette rencontre. Une troisième de suite de très haut niveau, pour un gars qu’on retrouvera très certainement harcelé au prochain match.

Vous connaissez beaucoup de meneurs qui terminent à 17/27 au tir, dans un match aussi crucial ? Qui dominent totalement leur matchup face à un MVP en titre ? Et qui terminent à 41 points en ne prenant que deux lancers francs…? Voilà, pareil : y’en a pas des masses, et Kyrie en fait partie.

Source image : ESPN


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