Le Thunder n’a pas tremblé : 113-99, point d’exclamation majestueux sur une très grosse série

Le 13 mai 2016 à 05:32 par Bastien Fontanieu

Il fallait saisir cette rare occasion, et ne pas la laisser filer sous la pression. Hier soir, les hommes de Billy Donovan ont tamponné leur plus beau dossier en écartant largement les Spurs à la maison : 113 à 99, direction la finale de conférence pour KD et compagnie.

On aurait pu, encore une fois, croire à une rechute du Thunder devant leur public. Car après un début de match sérieux proposé par les visiteurs, notamment sur un joli petit run qui permettait à Danny Green et ses potes de prendre 6 points d’avance, il y avait deux choix. Deux routes, simples, mais pourtant si représentatives de l’état d’esprit d’une équipe. Il y avait la possibilité de voir comment la partie allait se dérouler et si Steven Adams allait tenir contre une sale migraine, avec ‘au pire des cas’ un Game 7 à jouer. Mais il y avait aussi la possibilité de saisir l’instant, comprendre l’immensité de celui-ci, et donc redresser le gouvernail pour ne pas retomber dans les erreurs du passé. Face à ce carrefour à la fois si anodin et symbolique, le Thunder a choisi la bonne voie, celle de la maturité. On rehausse l’intensité physique, on attaque rapidement quoi qu’il arrive pour ne pas tomber sur une défense des Spurs bien compacte sur demi-terrain, et on compte sur le public afin de servir de subtil sixième homme. Ce qui suivra ne sera pas un simple redressement mais un véritable ippon avec le groupe de Gregg Popovich dans le rôle de la victime, 30 à 12 dans le second quart-temps pour créer un écart visiblement insurmontable à la pause : 55 à 31, on ne s’entendait plus à la Chesapeake.

Une fois le coup de massue donné, il fallait bien évidemment tenir contre tout potentiel comeback, les Spurs tentant même de revenir sous la dizaine dans le dernier quart mais sans succès. Au final ? La domination physique, la détermination des hôtes et de ses deux leaders, ainsi que la perte totale d’identité chez leur adversaire ont servi de TNT dans la mécanique texane, San Antonio prenant une fessée de gentleman sur ce dernier match de la série. Car si l’écart administratif est de 14 unités au final, le Thunder a dansé sous la barre des 30 et montré que le moindre coup d’accélération était suffisant pour déprimer les noirs et blancs. Un rebond offensif, une contre-attaque, un gros repli défensif ou un effort de plus sur un ballon perdu, voilà ce qui différenciait ces deux équipes et qu’on voyait bien sur le terrain, avec un Andre Roberson envoyé en chien enragé sur Kawhi Leonard et Steven Adams déployé en directeur de chantier professionnel face aux troncs d’arbre bien vieux de San Antonio : même avec vingt points d’avance, le hustle ne s’arrêtait pas. Car KD le savait et l’avait vécu, Russell également, sans parler d’Ibaka ou Collison. Eux avaient vécu les joutes des années passées, les batailles face à ces Spurs qui ne quittent jamais. Hier soir, ce fût justement un changement complet des rôles qui fût opéré, avec une armée d’OKC défensive, collective et sérieuse, pendant que leur opposant manquait d’intensité, jouait en isolation et se prenait la tête sur des détails. Une victoire méritée donc, offrant à Billy Donovan un succès bien épais sur son palmarès.

Car il fallait oser le dire, suite à un Game 1 vécu comme une énorme branlée à San Antonio. Il fallait oser annoncer que cette équipe allait respecter son plan de jeu pour venir à bout d’une équipe historique en saison régulière, mais trop courte physiquement. Appliqués, plus matures et déterminés, les soldats du Thunder ont réussi à venir à bout des Spurs : désormais, ce sont les Warriors qui serviront d’adversaire. Et c’est peu dire si on se frotte les mains.

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Source : gurusdeportivos.com


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