Le Thunder fait sa spéciale à la maison : attitude flinguée, défense fantôme, gifle des Cavs…

Le 22 févr. 2016 à 04:47 par Bastien Fontanieu

Thunder

Tiens, ça faisait longtemps. Un bon bout de temps qu’on n’avait pas eu droit au tarif spécial jeunesse, celui auquel le Thunder nous a habitué autour des Playoffs : hier soir à domicile, les soldats d’OKC ont totalement abusé face à Cleveland (115-92).

On voulait une rencontre accrochée, intense, montrant deux cylindrées prêtes pour les joutes printanières. On voulait un match solide de la part de LeBron, de ses généraux, des Cavs en déplacement. On voulait un redressement sérieux, inspirant et sans débat, de la part du Thunder à la maison. Et finalement ? Ce à quoi on a eu droit ? Au modèle qu’on pensait ne plus trop voir un dimanche en antenne nationale, face à une équipe qui avait déjà battu OKC plus tôt dans la saison… sans Kyrie Irving. Cette fois-ci, le meneur de Cleveland était bien présent, mais uniquement administrativement car le magicien quittera rapidement la rencontre, à cause de symptômes grippaux. Typiquement le genre de petit plus qui pourrait motiver Russell Westbrook et compagnie, un plus qui s’ajoutait à une pile déjà bien haute dans le camp de Billy Donovan. Pas de Kyrie Irving, pas d’Iman Shumpert non plus, des Cavs qui avaient donné à manger au Thunder en décembre dernier, et Indiana qui venait de s’imposer à la Chesapeake ce mercredi ? Que fallait-il de plus pour demander aux soldats oranges de se bouger un minimum, de proposer un basket complet, des deux côtés du terrain, collectif et défensif, en pouvant compter sur chacun ? Fallait-il qu’Andre Roberson joue ? Fallait-il que Mo Cheeks et Monty Williams soient présents sur le banc ?

Plus qu’une histoire d’énergie, ça on le sait depuis des lustres pour ce qui est de courir on répond toujours oui à OKC, c’est dans l’attitude globale et le sérieux affiché pendant le match que le Thunder a fait grincer des dents, en nous rappelant les limites troublantes de cette cuvée 2016. Dès qu’elle se retrouve face à un groupe un peu expérimenté et malin ? Les fondations s’écroulent, les systèmes disparaissent, l’isolation domine. En défense, c’est le bordel complet. En attaque, c’est chacun son tour et on verra ce que cela donnera. Une succession de séquences tellement honteuses pour cette équipe qui bosse depuis si longtemps ensemble, qu’on en venait à ridiculiser Russell Westbrook en direct, déterminé par sa quête de triple-double, au point de ne plus défendre sur son adversaire direct. On nous avait dit que c’était concevable à +20, que dire lorsque le meneur agit d’une façon similaire à -20 ? C’est un exemple parmi tant d’autres, le marsupial étant loin de se faire pointer du doigt en premier, cette récompense revenant sans aucun doute à Dion Waiters qui a tout simplement craqué face à son ancienne franchise (1/8 au tir et des actions affligeantes en 33 minutes). Mais que ce soit dans le contexte de cette rencontre après une vilaine défaite face aux Pacers, ou le fait qu’il fallait se reprendre contre un gros de l’Est, le Thunder a proposé un des pires matchs de sa saison. Bien évidemment, il serait injuste de parler de ce match sans souligner la très belle performance collective des visiteurs, notamment l’agressivité de Kevin Love (29-11), le Sunday Delight de Gérard (5/8 du parking) et le contrôle permanent de LeBron sur le rythme de la rencontre (25-7-11), mais c’est bien OKC qui sera en couverture aujourd’hui et pas pour les bonnes raisons.

Mettre des tartes aux petits à domicile en tapant des triple-doubles et en criant devant les caméras, très bien. Mais aux dernières nouvelles, le Thunder joue le titre et ce n’est pas ce qu’on a vu hier soir qui nous a rassuré. Un soir à oublier ? Très bien. Rendez-vous samedi face aux Warriors, un test qui mobilisera peut-être un peu plus le sérieux de chacun.

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Source image : Inquisitr


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