Bilan de saison 2016, version Bulls : un autre record 20 ans après, celui de la plus grosse bouse

Le 30 avr. 2016 à 16:44 par David Carroz

Bilan Chicago Bulls

Cela devait être la saison du renouveau ou du moins du changement de style, on a vu des Bulls s’enfoncer dans leurs défauts de la saison dernières, horripilants comme jamais. Une année pourrie et dont rien de positif ne peut être retenu puisqu’ils n’auront même pas pu sauver les meubles en arrachant une place en Playoffs. De la bouse taille XXL.

Ce que TrashTalk avait annoncé :

Au moment de débuter la saison, on se disait que l’on jugerait ces Bulls à leur parcours en Playoffs. Armada solide à l’Est, seul Cleveland semblait proposer un roster plus complet ou supérieur de ce côté du Mississippi. Avec cinquante victoires rapidement mises en poche et des joueurs enfin frais au moment d’aborder les matchs couperets car mieux protégés par Fred Hoiberg que Tom Thibodeau, c’était la Finale de Conférence face à Cleveland qui déterminerait si ces Taureaux étaient enfin capable de se frotter aux meilleurs avec une attaque enfin fluide.

Ce qui s’est vraiment passé :

Pas besoin d’attendre la post-season pour dresser le bilan catastrophique de la franchise de l’Illinois cette année. Une défense en régression, pas d’amélioration en attaque, aucune cohérence et donc pas de Playoffs. Pourtant, Jimmy Butler a confirmé son trophée de MIP en affichant une belle constance et en s’affirmant comme un des meilleurs “two way players” de la Ligue. Pourtant, Derrick Rose a pu disputer 66 rencontres pour les Bulls, affichant même de belles dispositions depuis le mois de janvier. Pourtant, Pau Gasol a encore envoyé un double-double de moyenne. Pourtant, Taj Gibson s’est battu comme un beau diable. Dire cela et constater que les Bulls ne sont pas parvenus à accrocher un spot en Playoffs dans une Conférence Est certes plus homogène que les années précédentes mais toujours pas exceptionnelle fout vraiment les boules aux fans du United Center. Pour couronner le tout, l’immobilisme de Gar Forman au moment de la deadline alors que sa franchise battait de l’aile a fini d’acté la rupture avec le public et le General Manager qui s’est même permis d’envoyer l’emblématique Kirk Hinrich à Atlanta contre des cacahuètes. Avec Joakim Noah sur le flanc, les leaders du vestiaire de la période Tom Thibodeau n’ont donc pas pu tenir le groupe et le remettre sur de bons rails. Les Taureaux sont en vacances en avance et ils l’ont bien cherché, avec un bilan de 42-40 tout juste positif. Mais insuffisant.

L’image de la saison :

Parce qu’on sait que vous en êtes fans, le sourire de Thibs devant les résultats des Bulls.

“Allo Gar Forman ? Oui c’est Tom. Merci pour tout, grâce à toi tout le monde me considère comme un génie.”

Bulls

On ne l’attendait pas, il a cartonné : E’Twaun Moore

On a cherché un motif de satisfaction dans l’effectif de l’Illinois. En raclant les fonds de tiroirs, E’Twaun Moore a attiré notre attention. Pas que son exercice soit transcendant, mais alors qu’il devait être la cinquième solution du backcourt (derrière Rose, Butler, Brooks et Snell) il a finalement pris plus d’importance dans l’effectif pour devenir le troisième homme de la base arrière des Bulls. Avec 7,5 points, 2,3 points et 1,7 passes, il ne vend certes pas du rêve, mais il fait plus que doubler ses chiffres de l’an dernier, et pas seulement parce qui bénéficie d’un temps de jeu plus conséquent. En effet, même ramenée à 36 minutes ses stats sont en hausse. Comme l’adresse est loin d’être moche avec 48,1% dont 45,2% du parking, son exercice est réussi. Mais bon on parle là d’un mec qui doit juste être là pour assurer des rotations des Bulls, pas beaucoup plus. C’est dire la déprime sur les rives du Lac Michigan où les satisfactions se font rares.

On l’attendait au taquet, et il a abusé : Nikola Mirotic

Après une année rookie intéressante, Nikola Mirotic devait s’imposer comme un joueur majeur des Bulls. Propulsé dans le cinq majeur à la place de Joakim Noah par Fred Hoiberg, son nom était coché lorsqu’on cherchait les principaux bénéficiaires de l’arrivée de l’ancien d’Iowa State à la tête de la franchise. Sauf que les fans du United Center ont vite déchanté et l’Espagnol aussi. Incapable de faire preuve de régularité, il a été envoyé sur le banc car son association avec Pau Gasol tournait trop à l’opération portes ouvertes dans la défense des Taureaux. Ensuite, il a connu des soucis de santé qui lui ont fait manquer un gros mois de compétition. Capable du meilleur comme du pire, il n’a pas fait honneur aux espoirs placés en lui car en plus d’être un boulet en défense, il n’a pas fait preuve de la plus grande adresse non plus en attaque avec seulement 11,8 points à 40,7% (tout de même 39% de loin). Une énorme déception. C’était bien la peine de faire le mariole et venir nous priver de titre à Villeneuve d’Ascq l’été dernier.

La vidéo de la saison :

Un résumé de l’année de Jimmy Butler : énorme, mais un combat inadmissible pour que les Bulls viennent à bout des faibles Sixers.

Ce qui va bientôt se passer :

On aimerait un grand ménage qui commencerait par John Paxson et Gar Forman avant de descendre jusqu’à Fred Hoiberg et certains joueurs. Malheureusement, les trois premiers cités devraient être encore en place la saison prochaine, un grand dam justement des mecs sur le parquets qui ne sont pas fans de l’entraineur. Il faut donc filer au coach un effectif qui colle à sa philosophie. Pour cela, les cas Pau Gasol et Joakim Noah -agents-libres cet été- sont les priorités, à savoir ne pas s’encombrer des deux. Il faudra ensuite être persuasif sur le marché pour obtenir quelques signatures qui apporteront une plus-value, surtout sur les ailes. Courtney Lee, Nicolas Batum ou le rêve impossible Harrison Barnes seraient les bienvenues. Mais ce n’est que le début, car la gestion des égos -coucou Jimmy- va aussi mériter qu’on s’y attarde. Bref, il y a du boulot chez les Bulls.

Source image : @TheBigD05


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