Bilan de mi-saison, édition Pistons : le départ de Josh Smith, plus kiffant que le titre de 2004 ?

Le 16 janv. 2015 à 11:11 par Bastien Fontanieu

La barre des 41 matches joués est presque dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Direction Detroit, et avec du ciment pour maintenir le fu***ing wall

L’état des lieux

Il y aura un avant, et un après 22 décembre 2014. Avant cette date ? Les Pistons entament la saison en traînant des pieds, les défaites s’enchaînent aussi vite que les briques de Josh Smith, Stan Van Gundy semble perdu dans son nouveau bordel et le plan tanking est avancé avec un stylo pour signer en bas de la feuille. Seulement, le déclic aura lieu avec le départ de Josh, un renvoi surprenant et particulièrement direct puisque les Pistons ne récupèrent rien en échange. Du jour au lendemain, la balle tourne mieux, la défense est plus active, les joueurs prennent leur pied et les succès s’empilent : 9 victoires pour seulement 2 défaites depuis ce jour sacré dans la cité du Michigan, un retournement de situation exceptionnel qui replace la franchise dans la course aux PlayOffs et permet à chacun d’y trouver son bonheur : 14 victoires pour 25 défaites au moment où ces lignes sont écrites. L’attaque retrouve des couleurs (100 points sur 6 matches avant le 22 décembre, 7 depuis), et la bande à SVG joue aussi bien à la maison qu’à l’extérieur. Le début d’une belle histoire ?

Il a assuré : Stan Van Gundy

On pourrait et même devrait mentionner un joueur plutôt que le coach, mais s’il y a bien une figure dominante pour représenter la saison des Pistons aujourd’hui, c’est bien le sosie de Ron Jeremy. Coincé avec ses trois intérieurs et ne sachant pas comment gérer le cas Smith début novembre, Stan réalisera un move ultra-risqué pour le Noël de son équipe mais qui s’avère aujourd’hui payant. Les Pistons n’ont jamais planté autant de trois-points sur plusieurs rencontres consécutives, Joël Anthony et Jodie Meeks passent pour des héros locaux, et même Brandon Jennings approche chaque rencontre avec sérieux. Certains diront peut-être que c’est le groupe qui permet ce type d’évolution, mais le groupe lui-même pointe son coach du doigt lorsqu’il faut expliquer un tel virage à 180°. Il fallait avoir les balls pour faire confiance à ses principes et jeter Josh à la poubelle, mais c’est probablement le choix le plus judicieux de la saison, du moins dans la Conférence Est. Ce bon SVG est aujourd’hui dans la course avec Budenholzer et Kerr pour le titre de Coach de l’Année, et si on nous avait dit ça il y a un mois on aurait tous doucement rigolé.

Il a abusé : Caron Butler

La chute continue pour ‘Caronne’, lui qui était déjà utilisé n’importe comment par le Thunder l’an passé mais commence à sérieusement taquiner la date de péremption cette saison. Installé dans le cinq majeur en présaison pour voir si son expérience et sa polyvalence pouvait compléter les autres membres de l’équipe, Butler  comprendra dès le premier soir que son impact devra venir en sortie de banc, aux côtés de D.J. Augustin et Jonas Jerebko. C’est en effet Kyle Singler qui prend le poste de titulaire sur l’aile aujourd’hui, un boulot plutôt bien réalisé par le produit formé à Duke mais qui devrait revenir dans les mains de CB. Le problème, c’est que le vétéran est devenu un peu trop lent et qu’il manque du coup de réussite pour créer son tir, ce qui l’a poussé à se reconvertir en tourneur de serviettes professionnel puisqu’il a divisé sa moyenne de points par 2 en… 2 ans. En espérant que ses conseils puissent aider les plus jeunes, car sur les parquets on a beaucoup de peine à le voir jouer.

L’action de la saison

Et la suite ?

La série actuelle est-elle passagère, ou permettra-t-elle aux Pistons d’intégrer le Top 8 dans les semaines à venir ? Depuis trois semaines, cette équipe joue un basket collectif et inspiré, qui ressemble comme par magie à celui d’Orlando quand Stan avait les rennes en main vers 2009. Ce n’est pas demain qu’on verra Detroit retrouver les Finales, mais le niveau de jeu des Nets est inquiétant et une vraie carte peut être jouée pour une qualification de justesse au mois d’avril. Pour cela, il faudra continuer le même mouvement de balle en attaque, tourner autour d’Andre Drummond qui est monstrueux ces derniers temps, et faire confiance à Van Gundy dont les principes ont fonctionné dans chaque franchise où il a coaché. Le Palace a également connu bien des misères en début d’année, il faudrait donc réinstaurer un vrai lien avec le public pour que le bilan actuel (10 défaites en 15 matches à la maison) s’inverse à l’approche du printemps. En sont-ils capables ? Avec SVG, bien évidemment. Bilan projeté : 38 victoires pour 44 défaites. 

Source image : Twitter / SB Nation


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