Bilan de mi-saison, édition Clippers : une équipe sans âme est-elle encore une équipe ?

Le 23 janv. 2015 à 17:13 par Nathan

La barre des 41 matches joués est désormais dépassée, l’occasion parfaite pour réaliser un premier diagnostic de chaque franchise après une demi-saison digérée ! Aujourd’hui, on regarde en direction de Los Angeles et de son showtime. Cette dernière phrase suggère déjà qu’il ne s’agira pas des Lakers.

L’état des lieux

Avec 29 victoires et 14 défaites, les Clippers pointent à la deuxième place de la division Pacific (derrière les Warriors) et à la 5ème place de la Conférence Ouest. Si sur le papier c’est pas horrible, il faut avouer qu’avec un effectif franchement 4 étoiles (un secteur intérieur musclé, un secteur extérieur technique et offensif, quelques bench players de qualité), être à la 5ème place de sa conférence n’est pas un exploit. Il faut dire qu’après 41 matches, l’interrogation reste peu ou prou la même que l’année dernière : quand est-ce que, bordel, cette équipe montrera une âme, une identité ? Car des alley-oops de suffisent pas à définir une équipe. A vrai dire, selon nous, la faute revient aux dirigeants (en comptant, bien sûr, le scandale Donald Sterling qui fait encore des remous), Doc Rivers inclut : pour qu’une équipe ait une âme, il faut de la stabilité. Or, et c’est le point principal, Doc Rivers peine à définir une identité défensive stable et cohérente – avec pourtant deux défenseurs d’élite aux deux postes clés, meneur (Chris Paul) et pivot (DeAndre Jordan). Enfin, plusieurs changements dans la rotation et dans les remplaçants n’arrangent pas l’addition : le Doc qui embauche son fiston Austin, Jordan Farmar coupé, des tranferts prévu dans l’effectif… Au final, au lieu d’un groupe complet, les Clippers semblent tourner sur 7 ou 8 éléments. Suffisant pour l’instant dans la course aux Playoffs, mais pour créer une identité, ça semble encore trop court.

Il a assuré : Blake Griffin

On pouvait tout naturellement citer Chris Paul, mais son leadership est connu. Car, dans la continuité de la saison dernière, Blake Griffin s’affirme comme un des tous meilleurs à son poste. Efficace dans le périmètre, très difficile à contenir dos au panier à cause de sa vitesse et de la taille de son popotin, Griffin est un excellent manieur de balle pour son gabarit – à l’instar d’un DeMarcus Cousins par exemple. Il devenait déjà bon, maintenant c’est acté : avec 23 points, 8 rebonds et 5 passes de moyenne, il n’en faudra pas beaucoup plus pour que le posterisateur se mue en franchise player. Peut-être que la défense est à revoir, mais c’est un détail…qui compte quand même. Ah oui, dernière chose : il shoote à trois points aussi (40%), et parfois dans les moments chauds.

Il a abusé : Jordan Farmar

Être le backup de l’un des meilleurs meneurs du monde, c’est jamais facile. Il faut tenir la baraque. Sans doute le choc a-t-il été rude pour Jordan Farmar, débarqué des Lakers cet été -où le poste de meneur était disons…pas trop blindé – le voilà qui arrive aux Clippers avec le rôle officiel de remplaçant de Chris Paul. Résultat ? Un coup de pied dans le vent : 4,6 points et 2 passes en 36 matches et 15 minutes de jeu en moyenne. Il faut dire que la rotation chelou du Doc ne l’a pas mis dans les meilleures conditions. Dans tous les cas, avec la venue d’Austin Rivers, on savait  ce qui allait arriver : Jordan Farmar a été coupé, et c’est mieux pour tout le monde.

L’action de la saison

Et la suite ?

Eh bien, Rockets, Mavs, Clippers : même combat. La course aux Playoffs dans la Conférence Ouest est particulièrement rude. D’une part, une flopée d’équipes dans les autres divisions est aux aguets pour se maintenir dans les 8 premiers. Mais d’autre part, attention à Phoenix qui talonne de près la troupe de Chris Paul, et à des équipes comme San Antonio ou OKC qui devraient revenir forts après des problèmes de blessures. A voir, donc, la capacité de CP3 à tenir un leadership, de Blake Griffin à garder des standards niveau stats et de DeAndre Jordan à constituer le pilier de la défense des Clipps ; enfin du Doc à entreprendre les changements nécessaires pour fortifier un banc de plus en plus fragile. Finalement, Austin Rivers a peut-être plus de poids sur les épaules qu’on se l’imagine…

Source image : ESPN


Tags : Bilan