Preview Spurs-Warriors : un match genre historique, GENRE HISTORIQUE

Le 10 avr. 2016 à 20:07 par Giovanni Marriette

Spurs Warriors preview

On ne va pas se mentir, la confrontation de cette nuit entre les Spurs et les Warriors trouve peut-être sa place sur le podium des plus grands matchs de saison régulière de l’histoire de la NBA. Du moins pour son versant chiffré puisque l’on ne sait toujours pas à cette heure-là si Gregg Popovich jouera le jeu à fond. Dans tous les cas, c’est bel et bien un pan de l’Histoire qui peut s’écrire puisque un exceptionnel record sera à deux doigts seulement d’être battu dans quelques heures…

D’un côté, des Warriors plus cannibales qu’Hannibal, de l’autre des Spurs à l’aise à la maiz comme Daddy dans Mummy. L’objectif des Dubs, valider leur 72ème win de la saison et égaler le mythique record de Michel Jourdain et des Bulls 95/96 avant d’aller faire péter le champagne à domicile mercredi soir pour la 73ème, contre des Oursons qui serviront de chair à saucisse à la broyeuse californienne. Celui des Spurs ? Égaler les 40 victoires à domicile des Celtics 86 avant de tenter le perfect mardi soir face à un Thunder qui prépare déjà ses Playoffs et son élimination en demi. On résume ? Soit les Warriors l’emportent et deviennent du coup la probable meilleure équipe de régulière de tous les temps, soit les Spurs s’imposent et s’en iront du coup valider une saison en tous points exceptionnelle puisque la franchise texane a déjà dépassé récemment son record all time de victoires sur une saison (63 en 2006, 65 avant ce soir).

Ce soir c’est Cristiano contre Leo, c’est Tyson vs Holyfield, Sangoku vs Freezer, Cyril Lignac face à Joel Robuchon, Al Pacino contre De Niro parce que ça va tirer comme dans Heat. Ce soir c’est Chirac face à Jospin, Poirée contre Bjoerndalen, Federer vs Nadal, Ryu face à Ken ou Rocky contre Ivan Drago. Ni plus ni moins que ce que le sport peut vous offrir de plus beau aujourd’hui entre deux des équipes les plus au point de tous les temps, portées chacune par des génies immenses aux quatre coins des lattes du parquet et d’un bout à l’autre du banc. Un double MVP d’un côté, accompagné de Draymond Green aka l’intérieur du futur, Klay Thompson aka Splash Bro, Andre Iguodala, Harrison Barnes, Andrew Bogut et un supporting cast de rêve. Côté Spurs, une légende vivante du basketbol répondant au doux nom de Tim, une Marquise intégrée dans le Texas aussi vite qu’un transfert de compte au Panama, un Toni Pi bientôt papa pour la deuxième fois mais surtout toujours le daron sur le terrain, un Kawhi qui n’a pas souri depuis 1998 mais qui n’est rien de moins que le franchise player de cette équipe de rêve. Rajoutez à cela une demi-douzaine de joueurs de devoir qui seraient titulaires dans 2/3 des franchises NBA et vous obtenez une organisation réglée comme du papier à musique.

Une seule incertitude cependant, celle qui consiste à croire que Gregg Popovich décidera peut-être de reposer quelques cadres en vue des Playoffs, un délire habituel pour Pop mais qui a déjà fait ses preuves. On a du mal à imaginer que la perspective d’aller chercher un 41-0 à dom’ et encore plus celle de foutre en l’air le record des Dubs ne le motive pas un chouïa mais avec Pop mieux vaut attendre avant de se prononcer. Pour l’instant seul Boris Diaw est annoncé out car il se préserverait toujours afin d’aller chercher un trophée de MVP des Finales, mais si Kawhi, Tim, Tony, Manu ou LMA venaient à manquer à l’appel, la chose ne serait en rien une surprise. Il n’empêche que ça enlèverait tout de même pas mal de piment à notre affaire, nous qui sommes dans un état proche du coma à quelques heures du choc de titans que l’on attend tous si impatiemment.

QUOIQU’IL EN SOIT, c’est donc à un évènement d’une ampleur historique auquel on assistera dès 1h du matin. On sera là pour tweeter, on sera là pour kiffer, on sera là pour dire “j’y étais”. I love this game putain.

Source image de couverture : www.unlv.edu