Playoffs des générations : 2011 l’emporte, même avec ses potes LeBron James perd en finale

Le 28 mars 2016 à 20:50 par David Carroz

À quelques semaines des Playoffs, nous nous sommes posés pour voir ce que la lutte pourrait donner. Puis on a complètement craqué en pensant aux légendes qui risquaient de nous quitter cet été, ce qui a fait tilt dans nos cerveaux. À quoi ressemblerait un tableau jusqu’au titre si les différentes générations de Draft encore présentes dans la Ligue s’affrontaient ?

Un mois après le début de la compétition, le vainqueur est enfin connu. Alors que la Génération 2003 faisait figure d’épouvantail et qu’elle était grande favorite, elle a finalement dû s’incliner 4-3 en finale. Un nouveau revers sur la dernière marche pour un LeBron James pourtant bien entouré..

À l’annonce des effectifs, nombreux étaient ceux prêts à mettre une pièce sur les futurs légendes de la Ligue. Il faut dire qu’avec l’ancien Big Three du Heat auquel on ajoutait Melo et quelques bon role palyers (Zaza Pachulia, David West et Kyle Korver en particulier), l’effectif avait fière allure. Mais en basket, une supériorité potentielle sur le papier ne suffit pas pour remporter des titre. Après un parcours sans trop de difficultés pour se débarrasser de l’équipe la plus pourrie de la compétition (2002), pour pousser les vieux à la retraite (2000) puis pour éteindre Kevin Durant (2007), les joueurs de 2003 arrivaient sans trop de fatigue en finale, avec seulement 4 défaites au compteur. Tout l’inverse de la génération 2011 qui elle avait déjà eu fort à faire pour atteindre ce stade de la compétition. Un premier tour compliqué en 7 matchs face à la Draft 2010, un suivant à peine plus aisé face à celle de 2009 et enfin une qualification pas forcément attendue face à la cuvée 2012, pourtant chargée en talent.

Il faut donc croire que le trio Klay Thompson – Jimmy Butler – Kawhi Leonard et sa capacité à briller des deux côtés du parquet a su faire la différence et s’imposer à vos yeux comme une arme fatale malgré l’absence de pivot dominant voire même d’intérieur de top niveau. Certes, les Européens Valanciunas, Kanter et Vucevic sont venus apporter leurs qualités offensives par séquences, mais malgré leurs qualités en attaque, difficile de les considérer comme des atouts sur l’ensemble d’un match, surtout face aux mastodontes adverses. Par chance, seul Zaza Pachulia leur faisait face pour cette finale. C’est certes beaucoup tant le Géorgien mérite le statut de GOAT, mais quand on a sorti DeMarcus Cousins ou Andre Drummond, il n’y a rien d’impressionnant. Et même la version small ball de 2003, avec Chris Bosh poste 5 et Melo ailier-fort n’a pas pu boucler cette série. Il faut dire que ce dernier avait Kawhi sur le dos pendant que Butler se coltinait James et que Thompson défendait sur Wade. Une boucherie, les mecs sont rentrés avec des hématomes sur tout le corps et font encore des cauchemars de ce qu’ils ont vécu.

La génération 2011 s’est donc imposée comme la meilleure en activité, du moins à son niveau de forme actuelle et pour la saison en cours. On attendra tout de même de voir comment chacun évolue pour en parler comme d’une Draft d’exception, seule la durée pourra confirmer un tel statut. 

playoffs des générations

Quelques observations en vrac :

  • 56% des lecteurs de TrashTalk sont des LeBron haters.
  • 44% sont des fanboys de LeBron.
  • les Three Amigos n’ont pas perdu une, ni deux, mais trois finales.
  • il manquait Chris Paul dans l’équipe évoquée dernièrement par LeBron James, ce qui explique sûrement cette défaite. C’est vrai que l’expérience de CP3 en finale aurait fait la différence.
  • 2003 qui perd le titre alors que Zaza est titulaire, c’est la preuve ultime que le poste de pivot et son importance ne sont pas reconnus à leur juste valeur.
  • enfin un titre que Curry n’aura pas cette saison. La preuve que finalement, le boss des Warriors, c’est Klay Thompson.

 

Source image : Jason Miller/Getty Images North America