Anthony Davis rentre dans l’histoire : 59 points et 20 rebonds, l’OVNI est enfin de retour !

Le 22 févr. 2016 à 04:13 par Bastien Fontanieu

Anthony Davis

Irréel. Hallucinant. Dingue. Historique. Affolant. Surhumain. Les mots manquaient hier soir pour décrire ce que le phénomène de New Orleans venait de réaliser face aux Pistons : une performance légendaire, qui a surtout offert la victoire aux Pelicans (111-106).

Il fallait voir la réaction de la planète basket ce dimanche soir, pourtant tenue de se rassembler devant le duel entre Thunder et Cavs à la même heure. LeBron et KD d’un côté, Drummond et AD de l’autre, si d’un point de vue sonore la proximité était louable, le niveau de jeu et la notoriété des acteurs nous poussaient à tourner le dos au Michigan. De quoi se régaler en perspective, car un affrontement entre tête de séries dans l’Oklahoma, cela ne se refuse pas.

Et pourtant…

Et pourtant, ce qui suivra au Palace sera tout simplement la plus grande soirée offensive offerte par un joueur de moins de 23 ans, depuis 1963. Depuis 1963 ? Depuis 1963. Merci David Thompson, merci Jerry West, merci Michael Jordan, tous âgés de 23 piges minimum en claquant leur premier match à 59 unités minimum, la place revient désormais à Anthony Davis et à se segments interminables. L’intérieur des Pels réalisait une saison correcte jusqu’ici, offrant ses habituelles statistiques exemplaires tout en essayant de ramener New Orleans dans la course aux Playoffs. Cependant, cela faisait longtemps, très longtemps qu’on n’avait pas eu la mâchoire brisée. Qu’on n’avait pas crié les pires insultes possibles devant l’écran, en voyant un monstre vivant terrasser l’adversité. Car à l’heure où on vous écrit ? Andre Drummond, Marcus Morris et Aron Baynes sont en larmes sous leur douche. Incapables de pouvoir dormir sereinement pendant un bon bout de temps, les deux victimes préférées d’AD n’ont rien pu faire face à un garçon qui avait tout simplement réactivé le switch. Ce petit bouton, qui restait sur courant positif toute la saison passée, lorsque la liane emmenait quasiment à lui seul les Pels en Playoffs, à coup de performances exceptionnelles. Hier soir, ce n’est pas que dans l’exception que Davis a bossé, c’est dans l’historique : personne n’a proposé une partition avec au moins 55 points, 19 rebonds et 4 passes. Ever. Ever, ever. Et si Ms Jackson sera elle aussi sur le cul en revoyant la démo offerte par le monosourcil le plus effrayant de la Ligue, elle devra surtout remettre dans le contexte ce qu’elle a vu en notre compagnie.

Car avec tout le respect qu’on a pour ses copains des hauteurs infinies, AD a proposé une feuille dans des pourcentages qui devraient presque le conduire en justice pour tentative d’homicide sur la compétition : 24/34 au tir, 2/2 du parking et 9/10 aux lancers ? Avec un paquet de jumpshots dont certains qui feront imploser le banc de Stan Van Gundy ? On avait vu le Shaq marquer les bouquins à sa façon en réalisant le seul match à 60-20 de l’ère moderne (61 points et 23 rebonds face aux Clippers, en l’an 2000), on avait également vu Chris Webber nous offrir un douillet 51-26 contre Indiana en 2001, mais si le premier avait craqué la feuille (24/47 au tir), le second était au sommet de sa domination physique, rentrant tomar sur tomar et hook sur hook. Alors qu’hier soir à Détroit ? En plus des records de franchises qui ont été pulvérisés, ceux de New Orleans en tant que meilleure performance individuelle et ceux du Palace en tant que pire massacre vécu, c’est un arsenal offensif indescriptible qui fût déployé, Anthony Davis soulignant une fois de plus la théorie selon laquelle une main chaude est tout simplement indéfendable en NBA. Ce dimanche, on aurait pu foutre les Bad Boys de 89, les Monstars, la Dream Team et même le GIGN en défense sur AD, rien n’aurait changé. Il y a des soirs comme ça où tout rentre pour vous, où tout est au ralenti, où tout est fait pour que vous marquiez l”histoire. C’est exactement ce que Davis a fait, en plus de tamponner ce qu’il y avait de plus important pour lui : la victoire.

59 points, 20 rebonds, 4 passes, 1 contre, 24/34 au tir, 2/2 du parking, 9/10 aux lancers en 43 minutes : prosternez-vous devant la plus belle performance offensive de l’histoire, offerte par un joueur de moins de 23 ans !

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Source image : SportsGrid