Danger imminent : Anthony Davis se dit “plus explosif qu’avant”… sur le terrain ou à l’infirmerie ?

Le 27 sept. 2016 à 09:20 par Tarik

Source image : SkySports

Après une saison en partie gâchée par une nouvelle blessure et un été à la soigner, Anthony Davis se dit de nouveau prêt à relier les deux cotés du terrain aussi sûrement que ses deux sourcils le font sur son front. Alors que le training camp de son équipe va débuter, Unibrow prend de plus en plus d’envergure, au propre comme au figuré. À 23 ans, l’intérieur des Pelicans se dit volontaire pour endosser toutes les responsabilités.

En costard sur le bord du terrain pendant une vingtaine de matchs (une constante depuis son arrivée dans la ligue), Anthony Davis avait montré de très belles choses pour sa quatrième saison NBA. Un shoot extérieur de plus en plus menaçant par exemple. Son double double de moyenne, similaire comme deux gouttes d’eau à celui de l’année précédente, près de 24 points et plus de 10 rebonds par match sur 61 joués, a confirmé son immense potentiel. Mais une donnée a évolué depuis l’année dernière : Anthony Davis est aujourd’hui clairement le go-to-guy de son équipe. C’était déjà le cas depuis son arrivée, mais encore trop jeune, il peinait à assumer ce statut. Quand il arrive à New Orleans à 19 ans en provenance de Kentucky, il était déjà perçu comme le futur de la franchise au point d’avoir été quelque peu bousculé, il confie :

Je pense que quand je suis arrivé ici, les gars se sont dit “Ok très bien, voilà notre homme”. J’étais une nouvelle recrue de 19 ans seulement. Cela a été difficile.

Une métamorphose plus tard, Anthony Davis cite un exemple pour illustrer cette prise de conscience qui s’apparente à un déclic. Alors qu’il est en tenue de ville sur le banc pendant un match où les Pelicans se faisaient découper, Tim Frazier, un meneur repêché en D-League pour faire le compte, se tourne vers lui et lui demande les yeux écarquillés “A.D, tu vas dire quelque chose ?” Le jeune numéro 23 en est resté sans voix :

Je me suis dit “Oh, s***”. Je ne m’y attendais pas, je n’avais rien à dire. Ces gars vous regardent et attendent que je leur dise quelque chose. Parce qu’ils veulent suivre, ils veulent faire partie de quelque chose de spécial. Je m’en souviendrai toujours…

Il faut rappeler qu’Anthony Davis a toujours été le plus jeune joueur de son équipe pendant ses quatre premières saisons. L’année dernière, Kendrick Perkins avait été débauché pour aider le jeune dans sa mission de jeune tôlier. Davis a réussi à emmener ses Pelicans seulement une fois au delà de la saison régulière et sait qu’il sera dorénavant le premier responsable d’un nouvel échec. C’est son équipe et c’est à lui qu’on demandera des comptes. Cet été, les dirigeants l’ont consulté pour connaitre ses cibles lors de la free agency et le coach, Alvin Gentry, se dit confiant sur son leadership :

Je pense qu’il se rend compte plus que quoi que ce soit maintenant que c’est son équipe et qu’il en est le leader. Tous les joueurs l’acceptent comme ça. J’ai dit à tout le monde que l’année dernière on parlait d’un gamin de 23 ans qui voulait être le leader de l’équipe, mais il a tellement grandi cet été. Je pense que c’est plus un leader vocal maintenant. Nous avons des conversations tout le temps, on s’est envoyé des textos tout l’été. D’un point de vue de leadership sage, de ce qu’il doit faire, comment avancer dans ce domaine là, en particulier avec les nouveaux gars…

Après un premier entrainement avec son équipe en forme de test, Anthony Davis s’est montré très optimiste face à la presse pour la saison à venir. Comme assez fréquemment à cette période de l’année me direz-vous, sauf qu’Unibrow, impatient, veut croire que cette saison est la bonne :

Je me sens très bien et je suis juste heureux d’être ici. J’aime tellement ce jeu que c’était frustrant quand je ne pouvais pas jouer ou qu’ils me faisaient sortir (…) Maintenant, je suis dans la bonne direction. Aujourd’hui, tout s’est très bien passé. J’ai le sentiment que je suis plus explosif qu’avant. Je suis plus puissant aussi.

Pour 2016-217, Davis entamera la première année de nouveau contrat et empochera plus de 24 millions de dollars. Une bonne année pour devenir un leader sur le terrain et en dehors. Pour (une très belle) comparaison, Lebron, qui avait également dû s’affirmer en patron alors qu’il était encore très jeune, avait emmené ses Cavs en Finales lors de sa quatrième saison. Pour AD, un spot en Playoffs serait déjà très satisfaisant…

Source : ESPN