C’était il y a 10 ans : LeBron James n’était pas encore infidèle mais il était déjà bien précoce

Le 14 févr. 2016 à 17:42 par Benoît Carlier

Ce soir, LeBron fêtera déjà sa douzième sélection au All-Star Game faisant de lui le deuxième joueur le plus capé présent à Toronto – à égalité avec Dwyane Wade – derrière les 18 participations de l’intouchable Kobe Bryant. Retour aujourd’hui sur l’un de ses plus grands souvenirs au match des étoiles, c’était à Houston il y a 10 ans.

Même s’il est bien difficile de placer All-Star Game et défense dans la même phrase, il n’y a pas toujours eu 300 points marqués lors de ce rassemblement de stars destiné à faire le show. Le simple fait de pouvoir penser qu’une équipe pouvait en encaisser 150 dans un seul match devait d’ailleurs donner de l’urticaire aux All-Stars de l’époque, au moins aux quatre Bad Boys de Detroit présents sous le maillot blanc et bleu de l’Est ce jour là. En effet, les Hawks n’étaient pas les premiers à emmener quatre de leurs soldats et leur coach à cette grande fête du basket l’an dernier, les Pistons notamment l’avaient déjà réalisé avant eux en envoyant donc Ben et Rasheed Wallace, Chauncey Billups, ainsi que Rip Hamilton pour les représenter dans le Texas sous les ordres de feu Flip Saunders il y a 10 ans. Mais malgré un casting de rêve pour cette sélection représentant la côte Atlantique avec Allen Iverson, Dwyane Wade, LeBron James et les deux O’Neal dans le cinq majeur, c’est bien l’Ouest qui passait trinquer avec une avance de 17 points à la pause (70-53), grâce notamment à un Tracy McGrady inarrêtable devant ses fans de Houston avec 36 points.

Plus que l’écart, c’est le score qui a dû halluciner la bande du Michigan qui n’a pas l’habitude de laisser autant de point à l’adversaire avant la moitié du quatrième quart-temps en saison régulière. On imagine bien les mots durs d’un Ben Wallace dans l’intimité du vestiaire alors que le « Shaq » était en train de penser à sa prochaine blague. Un décalage de discours qui n’a pas mis longtemps à porter ses fruits, l’Est reprenant du poil de la bête dans le troisième quart-temps grâce au « f*cking wall » formé par les Pistons en sorte d’hommage anticipé à Stan Van Gundy. Et quand Ray Allen manque ses tirs (0/7 du parking après être allé en finale du 3-Point Shootout la veille), c’est LeBron James qui en profite pour faire revenir ses coéquipiers dans la partie. À 21 ans, son potentiel ne fait déjà plus de doutes et c’est lui qui mène la danse, alternant entre banderilles du centre-ville et dunks bien sales sur rebond offensif ou alley-oop. Le « King » de l’époque faisait quelques kilos de moins qu’aujourd’hui mais il montrait déjà des qualités athlétiques hors du commun pour se déjouer de Tracy McGrady et Dirk Nowitzki dans la raquette et finir au cercle notamment. Comme à l’accoutumée, la fin de match est plus intense, les âmes de compétiteurs reprenant le dessus sur celle des showmen. Et qui dit clutch dit forcément Kobe Bryant, mais les deux paniers du Mamba dans la dernière minute de la partie seront effacés par un petit lay-up opportuniste de D-Wade qui passait par là au rebond offensif pour offrir les deux points qui feront la différence sur la feuille de match (122-120). La figure emblématique du Heat finira deuxième meilleur marqueur de son équipe derrière les 29 points à 12/21 au tir dont 4/10 derrière l’arc et 6 rebonds de son futur coéquipier à South Beach.

Spectaculaire et pas maladroit, LeBron James s’offre sa première couronne au match des étoiles avant celle de 2008 à la Nouvelle-Orléans. Ils ne le savent pas encore, mais c’est la première victoire d’une longue série pour LBJ, Dwyane Wade et Chris Bosh qui se retrouvaient réunis tous les trois pour la première fois sous la même tunique en compétition officielle. Malheureusement, ce dernier ne pourra pas tenir sa place au Air Canada Centre ce soir pour les retrouvailles avec son ancien chef de route à Miami.

Source : NBA.com

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