Carmelo Anthony bat Ish Smith dans un concours d’arrosage pendant que les Knicks remportent un WTF Game

Le 18 janv. 2016 à 22:59 par David Carroz

Carmelo Anthony Knicks Sixers

Le Sixers – Knicks qui servait d’ouverture à ce Martin Luther King Day n’était pas forcément le plus appétissant lorsqu’on allumait notre télé. Alors oui, tout n’a pas été parfait, mais l’entame nous a quand même bien mis dans l’ambiance avec du suspense, un peu de n’importe quoi et quelques actions d’éclat. Un match sympathique, dont on ne tirera aucune conclusion.

Tout commence tranquillement, même si voir Robin Lopez se prendre pour son frère et envoyer 10 points dans le premier quart-temps aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Tout rentrera dans l’ordre pour lui par la suite avec quelques saucissons dans le second acte. De la charcuterie Melo en aura envoyé aussi un paquet. On ne sait pas si c’est le manque de rythme après sa blessure ou alors la bonne défense de Covington, mais c’est le mode arrosage automatique qui est activé pour le lieutenant de Kristaps Prozingis. Le rookie sort son match et régale avec plusieurs dunks. Malheureusement pour lui, il ne prend pas part au grand n’importe quoi de la fin de la rencontre. Chut, on ne vous dit pas tout maintenant, on ne va pas spoiler dès le premier paragraphe. Dans le même temps, c’est Jahlil Okafor qui tient les siens dans le match, ou essaie en tout cas, se permettant des coast-to-coast et nous gratifiant de sa belle panoplie offensive. Trop fort pour ses coéquipiers, il ne participera pas non plus à la seconde partie du match, son talent étant un vrai problème pour l’attaque des Sixers peu habitués à voir de telles choses sur un parquet.

Tout doucement, les Knicks prennent le large, profitant des pertes de balle des hommes de Brett Brown au cours du troisième quart-temps (7 dans cette période). Kyle O’Quinn nous prouve de son côté qu’il est le barbu le plus swag de la Ligue en envoyant Derrick Williams au alley-oop. Comment ça aucun rapport ? Nous on trouve que si, chacun son point de vue. Derek Fisher est serein avec les siens à +18. Tellement qu’en plus de l’ancien du Magic, c’est Sasha Vujacic qui rentre sur le parquet. Dommage que Kevin Séraphin ait les cotes abimées pour s’être trop marré en lisant les déclarations de Matt Barnes sur son coach dernièrement, sans cette blessure bête il aurait pu prendre part à la fête. Le Slovène nous rappelle qu’il maitrise les petites fautes de pute en stoppant intelligemment une contre-attaque de Philly. Pas de panier facile, le mec n’a qu’à aller chercher ses points sur la ligne. Par contre de l’autre côté du parquet, ce n’est pas fameux pour lui entre des passes moisies et des tirs foireux. C’est bon, retourne t’assoir mon gars, on t’a assez vu. Surtout que les Sixers reviennent dans le game.

Le banc de Philly a fait le taf pour se rapprocher, les starters enchainent sous l’impulsion d’Ish Smith pourtant lancé comme une balle dans son concours de jeter de briques avec Carmelo Anthony. Le meneur trouve deux fois la faille après avoir manqué 10 tirs consécutifs et la rencontre bascule à cet instant dans le surnaturel. Jahlil Okafor continue de se prendre pour un point guard, part en dribble avant de se faire contrer par “Rosé” Calderon. C’est bon, on arrête tout les gars, là c’est vraiment n’importe quoi. Sauf qu’on ne débranche pas la Playstation et la foire continue, le duo Nash-Stoudemire du pauvre (Ish et Nerlens) tourne à plein régime à tel point que Mike D’Antoni en a les larmes aux yeux sur le banc. Les Sixers prennent l’avantage sur un alley-oop entre les deux, New York peut se les bouffer d’avoir flanché comme cela. Encore plus quand Kristaps Porzingis, comme évoqué plus haut, doit quitter les siens. À force de sauter de partout la grande girafe se nique le pied. On verra si c’est grave, mais Fisher ne veut pas prendre de risque. Pour ne pas laisser la vedette au Letton, Nerlens Noel tente à son tour de jouer à saute-mouton et retombe sur son poignet. Pas sûr qu’il puisse se masturber après sa chute, mais avec ses mains carrées ça ne change rien à son apport offensif qui se limite à des dunks.

On entre dans le money time, les meilleurs sont sur le terrain. Enfin pas Jahlil, pour la raison développée un peu plu tôt. Les moins bons ne sont pas pour autant sur le banc, comme l’illustre la sublime faute pleine d’intelligence de Lance Thomas qui va arracher la main d’Hollis Thompson qui shootait à trois point du corner. Un geste qui s’avère finalement crucial puisque l’arrière des Sixers nous sort sa plus belle imitation de Nick Anderson avec un 0/3 depuis la ligne. Avant de balancer la sauce du même coin du parquet quelques instants plus tard alors que Nerlens Noel venait de stopper l’attaque des Knicks d’un contre autoritaire. Ish Smith pense alors avoir donné un avantage décisif à Philly après avoir offert une danse à José Calderon dont l’Espagnol ne connaissait pas tous les pas. Sauf que Carmelo Anthony décide de poser ses couilles sur le front de Noel pour en faire un dindon en rentrant un 3-points clutchissime qui lui permet d’arracher la prolongation. Avant ce tir, Melo était à 5/22. De quoi être serein au moment de dégainer.

Ish Smith, toujours lui, sort un énorme match et met le feu régulièrement à la défense des Knicks. Quand il arrive ensuite à libérer la balle pour un coéquipier démarqué, ça va, mais quand il faut conclure, c’est moins fiable. Certes il boucle le match avec 16 points et 16 passes, mais ses paniers faciles manqués pèsent lourd dans la balance au moment où il fallait conclure pour les Sixers. Avec 8/28, il termine dauphin du concours de lancer de brique organisé avec Melo, l’ailier des Knicks en envoyant une de plus pour construire son mur (7/28). Et de quelle façon d’ailleurs ! Alors que Lou Amundson venait de faire le taf avec deux free throws importants et de belles actions défensives, Carmelo réussit un contre sur Ish Smith. On le voit alors homme du match avec deux actions décisives, son shoot pour arracher l’overtime et ce block. New York mène de 3 points, temps-mort Sixers. Ish Smith envoie une brique de loin, Philly prend le rebond, temps-mort Sixers. Et cette fois-ci, Brett Brown a une idée de génie, celle de confier la balle à son meilleur shooteur Robert Covington, par ailleurs auteur d’un gros match défensif. Je “call” la planche déclare-t-il avant d’exécuter sa menace. Égalité, Carmelo annonce la planche lui aussi. Elle sera moins belle que celle de son adversaire et surtout elle ne touchera pas le filet, ce qui reste le but du basket normalement. On tient juste à le rappeler, parce que certains ont semblé l’oublier durant ce match.

Finalement New York va gérer la seconde prolongation durant laquelle on rigolera beaucoup moins que lors de la vingtaine de minutes qui l’a précédée. C’est bien dommage, surtout pour Philly qui repart avec une défaite de Big Apple après avoir fait l’effort pour revenir dans le match. Les Knicks s’imposent 119-113 et on s’est bien marré. La soirée est lancée.

Knicks Sixers

Source : NBA.com

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Source : NBA.com

Source image : Instagram NBA