Draymond Green à Boston, la violence : 22 points, 11 rebonds, 7 passes, 5 vols, 5 crêpes !

Le 12 déc. 2015 à 06:19 par Bastien Fontanieu

Draymond Green

Match fou à Boston, match incompréhensible à Boston, mais surtout match compliqué pour Curry à Boston, il fallait bien qu’un homme prenne la relève et gère la baraque pour prolonger la série de victoires des Warriors : pas de problème, Draymond était partout ce vendredi.

Harrison Barnes absent ? Check. Klay Thompson absent ? Check. Stephen Curry fatigué et surtout bien tenu en laisse par l’impitoyable Avery Bradley ? Check. Dans le genre liste de critères bien crade pour faire en sorte que Golden State perde un match, on a rarement fait mieux. Sauf que si cette équipe est déjà considérée comme une des meilleures de tous les temps, c’est aussi parce qu’elle possède une multitude de joueurs capables de prendre une soirée à leur compte, histoire de rendre le jeu encore plus difficile pour l’adversaire. Ezeli, Livingston, Bogut, Iguodala, Speights ou même Barbosa, tout le monde y va de son petit match référence et Luke Walton y trouve généralement son compte. Mais face à des Celtics remontés à bloc et qui voulaient tout faire pour rentrer dans l’histoire, il fallait bien qu’un homme s’impose, tape du poing sur la table et dise, maintenant ça suffit. Cet homme, bien évidemment, fût encore Draymond Green. Tout simplement sublime depuis le début de saison, performant des deux côtés du terrain et ne prenant aucun match à la légère, le produit formé dans le Michigan a écoeuré ses opposants en noircissant la feuille plus qu’un paquet de joueurs avant lui. La preuve ? En chiffres, tout simplement.

22 points, 11 passes, 7 rebonds, 5 interceptions et 5 contres, à 8/20 au tir certes dont 2/9 à distance ? Déjà, on tombe sur le premier homme à réaliser un five-by-five depuis Nicolas Batum avec les Blazers de l’époque. Ensuite, on a droit au premier homme depuis Hakeem Olajuwon à nous offrir un 20-10-5-5-5 sur un match de saison régulière. Mais surtout, are you kidding me, le mec rentre probablement le panier le plus important du match et il défend quasiment les 5 postes jusqu’au bout ? Tout en devant gérer se problèmes de fautes et en aboyant à la gueule de Sullinger sur une ou deux actions ? Hier soir, Draymond était tellement polyvalent qu’il aurait pu nettoyer le parquet du Garden et faire un massage à Tommy Heinsohn après la rencontre, mais il devait probablement remonter le moral de son meneur, lâcher deux trois perles en interview et prendre des photos avec les fans. Green n’est probablement pas le client le plus souvent mentionné lorsque les votes du All-Star Game sont avancés, mais sur ce début de saison il est difficile de nier le constat suivant : chez la meilleure équipe de la NBA, et de loin, le second meilleur joueur évolue au poste d’ailier-fort. Et même si l’absence de Klay Thompson s’est clairement faite ressentir tout au long de la rencontre, le sniper touché à la cheville a pu dormir tranquille. Car avec Dray ? Vos arrières sont assuray.

Le débat fera rage jusqu’au bout cette année, comme chaque saison d’ailleurs, mais déjà qu’il était bien parti dans la discussion, sa performance hier soir n’a fait que cimenter son dossier : Green étoilé à Toronto, cela va vite devenir incontestable…

Source image : NBA TV