Mark Cuban voit la Conférence Est meilleure que sa sœur de l’Ouest : on lui file une boussole ?
Le 16 nov. 2015 à 10:34 par Benoît Carlier
À 57 ans, Mark Cuban n’a plus fréquenté les bancs de la Fac depuis déjà quelques décennies au point qu’il semble aujourd’hui confondre sa droite et sa gauche, l’Est et l’Ouest ainsi que DeAndre Jordan et Zaza Pachulia.
Depuis maintenant quelques années, les équipes du Far West ont un niveau plus dense et plus compétitif que celles de la Conférence Est, au point que certains GM réclament la mise en place d’un tout nouveau système de Playoffs récompensant les 16 véritables meilleures franchises de la ligue plutôt que les huit meilleurs bilans de chaque Conférence, comme c’ést le cas jusqu’à présent. Si un tel fonctionnement avait été décidé l’année dernière par exemple, le Thunder (45 victoires) aurait donc sucré la priorité aux Nets (38 victoires) pour prolonger sa saison au printemps. Et alors qu’Adam Silver n’a encore pris aucune décision en ce sens – un tel changement impliquant la suppression des titres de champion de Conférence et risquant de mettre à mal les rivalités historiques entre deux franchises géographiquement proches en post-season notamment – les contenders de l’Ouest se sont donc encore renforcés pendant l’été à l’image des Spurs avec LaMarcus Aldridge et David West ou des Clippers avec Paul Pierce, Lance Stephenson et Josh Smith pour ne citer qu’eux. Pourtant, le bruyant propriétaire des Mavericks s’est réjouit du rehaussement de la Conférence Est qui, selon lui, surclasse aujourd’hui sa jumelle occidentale…
Mark Cuban: “The East is the better conference right now. That’s a good thing.”
— Tim MacMahon (@espn_macmahon) November 15, 2015
Mark Cuban : « L’Est est la meilleure Conférence actuellement. C’est une bonne chose. »
Le patron de Dirk Nowitzki fait sûrement référence ici au début de saison très mitigé de ses adversaires de division car entre Memphis (5-6), Houston (4-6) et surtout New Orleans (1-9), ce n’est pas vraiment la joie au sein de la Southwest, qui inspirait encore l’angoisse pour toutes les franchises en road-trip au Texas et ses alentours la saison dernière, elle qui avait réalisé l’exploit d’envoyer ses cinq représentants en Playoffs. Après une dizaine de matchs cette année, Dallas (6-4) est pour l’instant quatrième de Conférence et même deuxième de division derrière les intouchables Spurs (9-2) ce qui suffit au bonheur de Mark Cuban. Les chiffres de la ligue donnent aussi raison à ce dernier avec 24 confrontations inter-conférence qui sont tombés dans la poche des représentants de l’Est contre 22 pour leurs rivaux de la cote opposée. Seulement, malgré le début poussif de certaines franchises à l’Ouest, un tel inversement des rôles reste difficilement concevable tant les candidats au titre semblent nombreux de ce côté des États-Unis. Avec leur excellent début de saison, les Warriors sont d’ailleurs plus que jamais favoris à leur propre succession. Ensuite, les années passent mais les Spurs restent toujours de très sérieux prétendants tout comme le Thunder qui peut aussi viser une série au mois de juin si les blessures laissent un peu Oklahoma City tranquille. Enfin, avec leur recrutement XXL, les Clippers ne seront pas bons à prendre en Playoffs même si l’on connaît leur difficulté chronique à gagner au moment où ça compte. Voici déjà quatre franchises au CV solide et on n’a pas encore évoqué le cas des coéquipiers de James Harden, les derniers finalistes de Conférence, qui n’ont pas encore véritablement démarré leur saison mais dont on connaît le potentiel. Sur la cote Atlantique, seuls Cleveland et Chicago semblent se démarquer du lot grâce à leurs effectifs très complets même si l’on n’est jamais à l’abri d’une surprise comme l’excellente saison des Hawks qui avaient bluffé beaucoup de monde l’an dernier.
On attendra bien sûr d’avoir davantage de matière avant de se faire un avis plus précis sur les véritables chances de chacun de l’emporter en juin et Mark Cuban devrait probablement faire de même. En 2013-2014, les Grizzlies avaient commencé leur campagne avec un bilan de 10 victoires pour 15 défaites avant de trouver le contact peu avant Noël pour terminer avec 50 succès au compteur, nous rappelant une fois de plus que la NBA est un marathon de 82 matchs et non un sprint de quelques semaines.
Source : CBS Sports
Source image : deadspin.com
