Stephen Curry lâche le tir de la soirée, de la semaine, du mois : l’insolence atteint son paroxysme…

Le 12 nov. 2015 à 06:21 par Bastien Fontanieu

Stephen Curry

Il ne s’agit que d’une action, certes, mais elle représente tant le niveau actuel du joueur et sa nouvelle performance affolante hier soir. Maladroit la majeure partie de la rencontre, le meneur des Warriors a pris feu dans le troisième quart-temps et n’a plus regardé en arrière…

On l’avait vu planter trois fois plus de 20 points dans un quart-temps en seulement deux semaines de compétition, pour annoncer la couleur d’une nouvelle saison exceptionnelle avec Golden State. En détail : 24 unités face aux Pelicans, puis 28 face à cette même équipe de New Orleans, et 21 contre… Memphis, dans la démolition des Grizzlies à l’Oracle il y a dix jours. Devait-il s’en arrêter là ? Oui, normalement, et cela se vérifiait avec une descente sur Terre histoire de nous rassurer sur sa nature humaine, deux matchs ‘normaux’ contre Sacramento et Detroit, avant de se rendre dans le Tennessee pour affronter à nouveau la bande à Marc Gasol. En première mi-temps, le pivot espagnol et ses potes pouvaient être satisfaits de leur boulot sur le phénomène. Bien suivi et contrôlé, Curry ne prenait pas véritablement feu et distribuait plus qu’autre chose, les hôtes se permettant ainsi de croire à une première vraie belle victoire cette saison, après notamment 4 défaites en 5 rencontres. Six points de retard seulement au retour des vestiaires, trois fois rien en comparaison avec les 50 du score final imposé le 2 novembre.

Malheureusement ? Comme de nombreuses équipes ayant croisé la route de Stephen depuis un an, le mode ‘Chef Curry’ est incontrôlable, imprévisible, indescriptible. Commençant à trouver son rythme et à se permettre des mouvements signatures balle en main, le meneur monte en température et son score personnel aussi. Les Grizzlies ne sont qu’à 4 unités du rouleau-compresseur californien, tout va bien jusqu’ici. Tout va bien… jusqu’… ici. Malheureusement, sur une action défensive notamment réussie grâce à sa lecture des lignes de passes, le numéro 30 récupère la gonfle et lance une attaque rapide à la moitié du terrain. Russ Smith a beau se jeter sur le cuir, le meneur ne parvient pas à déstabiliser Stephen et le jeune joueur de Memphis se relève même à toute vitesse pour rattraper la bête. Un coup d’oeil dans le rétroviseur ? Tentons de provoquer la faute et de balancer une ogive pour provoquer les arbitres. Curry envoie donc un floater de plus de neuf mètres et s’écroule… le public regarde la balle s’aligner avec le panier et craint le pire… bank, swish. On s’attrape la tête à deux mains au FedEx, on commence à verser les larmes et ce n’est que le début. Au buzzer de ce même quart-temps ? Le MVP en titre plantera un tir en toute tranquillité, terminant sa période avec 17 unités. Memphis ne reviendra pas, le public non plus, une soirée de plus pour le pyromane de la Baie.

Victoire 100 à 84, les hommes de Dave Joerger ont peut-être mieux joué au basket mais ils ne pouvaient pas faire grand chose contre un nouveau quart surréaliste du meneur. Autant prévenir les Wolves qui l’accueillent demain : évitez de défendre de trop près à dix mètres, on sait jamais…

Source image : YouTube – NBA