Florilège de quelques déclarations du futur COY, Byron Scott : c’est beau, illogique et surréaliste !

Le 05 nov. 2015 à 16:10 par Leo

Au sortir d’une rencontre houleuse, lâchée dans le quatrième quart-temps face aux Denver Nuggets auxquels il avait affirmé que le rookie congolais “Emmanuel Mudiay n’était pas un meneur pur”, Byron Scott n’en finit plus d’interloquer et de provoquer un fou rire communicatif sur la scène médiatique…

Après avoir soutenu entre autres que ses Lakers shootaient trop à trois-points avant de se raviser en signifiant qu’il n’y avait aucun problème pour qu’ils dégainent à volonté, Scott prend un malin plaisir à s’enfoncer dans un personnage de stratège incompris à la Raymond Domenech tant ses déclarations au micro des journalistes peuvent paraître hilarantes, dénuées de toute forme de logique et de substance concrète. Enchaînant les revers comme Chuck Hayes enchaîne les marchers sur la ligne des lancers-francs, les médiocres résultats de son équipe, perdue dans la brume (0-4), ne sauraient par ailleurs appuyer ses dires qui relèvent du non-sens mais aussi d’une certaine impuissance, voire de la lassitude. En effet, plusieurs de ses poulains étaient agacés par la gestion de la fin de partie mardi dernier. Mais cette révolte spontanée ne l’a pas effrayé le moins du monde ; mieux, elle semble l’avoir conforté dans son hypothèse aveugle qu’il est bel et bien sur la bonne voie…!

“Plusieurs joueurs discutaient assez remontés à propos du dénouement du match. S’ils s’étaient assis sur le banc avec un sourire sur leur visage, là je me serais vraiment inquiété. (…) J’ai aimé leur réaction. Cela veut dire que gagner compte beaucoup pour eux.”

De plus, il a eu cette phrase très maladroite, très mal dite qui n’a fait que renforcer les critiques portées à son égard :

“Je ne pense pas toujours à développer forcément les jeunes joueurs. Je suis davantage concerné par la manière d’essayer de remporter des matchs.”

Dans le meilleur des cas, cela voudrait dire que ce développement se réalise malgré lui, sans qu’il ne le mentionne publiquement. Les exploits récents de Julius Randle et de Jordan Clarkson pourraient servir d’arguments dans une tentative de démonstration mais d’autres jeunes loups de l’effectif n’ont pas cette chance. Notamment D’Angelo Russell, consigné à cirer le banc dans le money time pendant que ses aïeux Kobe Bryant, Nick Young, Lou Williams et tout la bande arrosaient à tout-va. Si tanking il y a aux Lakers, ce terme honteux pour une équipe aussi prestigieuse ne saurait être prononcé à haute voix, ni même assumé ou appliqué comme tel. Or, les Lakers perdent sans arrêt en mutilant de nombreuses avances au score en ce début de saison au lieu de faire preuve d’une lucide solidarité dans les moments délicats. Probablement l’erreur d’un coach qui ne sait plus tenir son vestiaire, prenant plus d’entrain à sauver les apparences que le reste, affirmant platement et de façon loufoque que tout va bien, que ce n’est que l’expression d’une colère positive concernant le projet en cours. Entre lui et Domenech, la ressemblance est plus frappante que jamais…

“Le vent va tourner, j’en suis sûr. Je ne sais pas quand, mais les choses vont changer”, lance le bon vieux Byron, défendant son bifteck jusqu’au bout malgré le zéro pointé de son escouade.

En bref, il ne ressentira qu’un seul frisson si les Lakers ne se mettent pas à gagner quelques matchs cette saison : celui du licenciement, abrupte et glacial. Sinon, pour la petite histoire, Mudiay a collé 12 points et surtout délivré 10 passes sous son nez mardi soir au Staples Center. Il aurait mieux fait de se taire, encore une fois…

Source texte : ESPN

Source image : lakersnation.com 

 


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